[Rubrique culturelle : à la découverte du Jardin des Tuileries et de ses statues]

Ce vendredi, la rubrique culturelle vous invite à redécouvrir le Jardin des Tuileries, un lieu historique et emblématique de la capitale. 

Le Jardin se situe dans le premier arrondissement de Paris, au cœur d’un quartier riche en histoire, puisqu’il est entouré du palais du Louvre (sud-est), de la rue de Rivoli (nord-est) et de la place de la Concorde (nord-ouest). Il s’étend sur 25,5 hectares, faisant de lui le plus important jardin à la française de la capitale. 

Le Jardin des Tuileries tient son nom d’anciennes tuileries  (fabriques de tuiles) qui se tenaient à l’endroit où fut édifié le palais des Tuileries en 1564. Catherine de Médicis commanda cette ancienne résidence royale et impériale, aujourd’hui disparue suite à un incendie durant la Commune de Paris en 1871. Actuellement, le jardin du Carrousel se situe en partie à l’emplacement de l’ancien palais des Tuileries. 

Le Jardin des Tuileries était ainsi à l’origine un jardin à l’italienne commandé par Catherine de Médicis en même temps que le palais. Un siècle plus tard, en 1664, Louis XIV et Jean-Baptiste Colbert souhaitent repenser le parc pour en faire un jardin à la française. La mission est confiée à André Le Nôtre, jardinier de Louis XIV, qui s’occupe de réaménager le lieu. 

Le Jardin a été témoin de nombreux événements historiques comme la prise des Tuileries du 10 août 1792 ou encore la Commune de Paris en 1871. Ce lieu de promenade et de culture accueille du public depuis plusieurs siècles. Celui-ci peut admirer les bassins et les nombreuses statues de maîtres dont le parc regorge. 

Depuis 1914, le Jardin des Tuileries est classé au titre des Monuments Historiques.

Partez à la découverte des richesses de ce jardin emblématique de Paris et de son histoire ! Le visiteur peut notamment découvrir des  statues, copies ou originales, de différentes époques. 

Des animaux, des personnages célèbres comme César, Périclès ou Spartacus, mythologiques comme Diane ou Hercule, ou encore des allégories telles « La Seine et la Marne » ou « L’Automne » : ce sont des dizaines de sculptures que vous pourrez découvrir ! 

Quelques exemples de statues à observer : 

La statue « L’Automne ou Vertumne », faite de marbre, se trouve près du bassin octogonal du parc. François Barois (1656-1726), sculpteur sous Louis XIV, l’a sculptée en 1696. Il s’agit aujourd’hui d’une copie de l’œuvre originale installée dans le Musée du Louvre depuis 1993.

La statue de marbre « Thésée combattant le Minotaure », sculptée entre 1821 et 1827, se situe à proximité du bassin rond. Elle est l’œuvre du sculpteur français Etienne-Jules Ramey (1796-1852). 

La statue en marbre, « Le serment de Spartacus » se trouve près du grand bassin rond. Elle a été sculptée par Louis-Ernest Barrias (1841-1905) en 1869-1871. Spartacus était un gladiateur thrace qui fut à l’origine de la plus importante rébellion d’esclaves contre la République romaine, entre 73 et 71 av. J.-C, appelée la troisième guerre servile. 

La statue d’Eve a été réalisée en 1881 par Auguste Rodin, l’un des plus importants sculpteurs français de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle se trouve le long de l’Orangerie du Jardin des Tuileries, du côté nord. La statue « Le Baiser », du même artiste est également visible sur le côté droit du Jardin des Tuileries, face à l’Orangerie. Vous pouvez découvrir d’autres sculptures de Rodin au musée éponyme. Pour en savoir plus : http://unesco.sorbonneonu.fr/idee-sortie-le-musee-rodin/ .

( Les photographies sont issues du site Paristoric, où vous pouvez retrouver l’ensemble des statues du Jardin.)

Où : Jardin des Tuileries, 75001.

Accès libre. 

Comment s’y rendre

Métro : Tuileries (ligne 1)

Bus : 72, arrêt Tuileries

Cet article n’engage que son auteure. 

Article rédigé par Agathe Passerat de La Chapelle. 

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[Idée sortie (quand on pourra) : La rue Crémieux]

Que prévoir de faire pour fêter la fin du confinement ?
En cette période de confinement, nous vous proposons un lieu coloré à visiter à pied une fois les mesures levées ! En attendant, vous pouvez anticiper et rêver à votre future balade en admirant de jolies photos !
La rue Crémieux est effet une sympathique voie du XIIe arrondissement, située dans le quartier des Quinze-Vingts, du nom de l’hôpital à proximité. Elle matérialise une liaison entre la rue de Bercy à la rue de Lyon. Si vous voulez une réelle promenade, il vous est recommandé de venir à pied car la rue n’est pas très longue, mais vous pouvez aussi y avoir accès via la ligne 5 du métro parisien, à la station Quai de la Rapée, ou via les lignes de bus 20, 24, 57, 61, 63 et 65.

De quoi s’agit-il ?
En progressant sur le pavé de la rue, le visiteur pourra admirer de part et d’autre la trentaine de très pittoresques petits pavillons à deux étages qui bordent la rue. Ce sont leurs façades aux couleurs pastels qui font tout le charme de cette jolie petite rue et attirent les visiteurs.
Rue piétonne depuis 1993, les piétons peuvent admirer les belles couleurs des maisons, en préférant la contemplation aux photos que désapprouvent les riverains. De plus, en été, la rue connaît une belle végétation, grâce aux massifs de fleurs qu’entretiennent les habitants.

D’où ça vient ?
Cette voie, tracée en 1857 puis construite d’un bloc par le promoteur Moïse Polydore Millaud, fut d’abord baptisée « avenue Millaud », nom qu’elle a gardé jusqu’en 1879. Alors, elle change de nom pour prendre celui d’Adolphe Crémieux, qui fut l’homme politique ayant rédigé le décret de 1870 octroyant la nationalité française aux juifs d’Algérie.
À l’époque de sa construction, un journal contemporain relate, tout en louanges, l’autonomie offerte par ces maisons dont l’ensemble revêt l’aspect d’une petite cité ouvrière du XIXe siècle : « Chacune de ces maisons se compose d’un sous-sol où se trouve la cuisine, et de trois étages contenant ensemble six pièces à feu. Pas de concierges ni de voisins ! Chacun est maître chez soi, moyennant un loyer annuel de sept cent francs. »
En outre, cette rue est un témoignage des inondations de 1910 puisqu’au numéro 8 de la rue, une plaque en faïence commémore les 1,75 mètres d’eau qu’a connu l’endroit les 28 et 29 janvier 1910.
Plus tard, les habitants ont repeint les maisons avec des couleurs diverses et acidulées, ce qui fait aujourd’hui la curiosité des passants !

Mais encore ?
Cette rue est victime de son succès : les habitants, qui connaissent de nombreuses visites, demandent à ce que leur tranquillité soit respectée. Petite anecdote : ils ont même créé un compte Instagram humoristique @clubcremieux, où chacun peut suivre leurs aventures faites des situations les plus drôles créées par les visiteurs, alors comportez-vous respectueusement si vous ne voulez pas vous y retrouver ! 😉

Bonne promenade !

Article de : Noémie Roux

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[Idée sortie : découvrir la mythique place des Vosges]

Il n’existait plus de place importante pour les fêtes et promenades des Parisiens et Parisiennes depuis la seconde partie du XVIe siècle. Aussi, le roi Henri IV décida-t-il en 1605 de transformer un ancien marché aux chevaux en une magnifique place. Des grands artistes de l’époque tels que Le Brun, Mignard, Androuet et le Nôtre participèrent à sa construction en adoptant un style proche de celui de la Renaissance par utilisation de la brique rose à bordure et encadrements de pierre blanche. Les combles, en ardoise, sont surmontés d’épis de faîtage en plomb. Le Pavillon du roi fut d’abord construit, puis, en prenant pour modèle ce bâtiment, les autres demeures, moins hautes, furent édifiées sur des arcades formant galeries. Chaque côté de la place disposait de 9 pavillons, chacun avec 4 arcades et 1 rangée de 4 fenêtres par étage.

Henri IV ne verra pas son œuvre achevée puisque l’inauguration eut lieu en avril 1612 à l’occasion du mariage de Louis XIII avec Anne d’Autriche. S’y déroula pendant 2 jours une magnifique fête avec un carrousel, des ballets, 1300 cavaliers, 230 musiciens, une retraite aux flambeaux et des feux d’artifice. Une foule bruyante et parée des plus beaux atours y circulait lors du spectacle.

Après la prise de la Bastille, la statue équestre de Louis XIII au centre de la place ainsi que l’inscription sur son socle furent démolies et la place transformée en champ de manœuvre puis baptisée d’abord Place des Fédérés en 1792, puis Place de l’indivisibilité en 1793. Napoléon lui donnera le nom de Place des Vosges en hommage au département de même nom, premier département à s’être acquitté de l’impôt sous la Révolution française et à envoyer des volontaires nationaux, issus de l’arrondissement de Remiremont, pour défendre la Patrie en danger.

A la Restauration en 1814, elle reprit le nom de Place Royale qu’elle abandonnera à nouveau en 1848 pour reprendre le nom que nous lui connaissons aujourd’hui.

Comment y flâner à pied ? La voie la plus aisée consiste à se rendre place de la Bastille. Depuis cette Place, il faut emprunter (à un taux convenable puisqu’on va à pied) la rue Saint-Antoine et au bout de 200 mètres environ, tourner à droite dans la rue de Birague, petite rue de 100 m. environ. Ne vous fiez pas aux 3 porches qui semblent clôturer la rue : on peut les franchir sans problème. Mais, les porches une fois passés (ils sont situés juste sous le « Pavillon du roi » au n°1 de la Place), on reste interdit, non pas de séjour, mais de stupeur face au magnifique panorama que nous offre la Place des Vosges, anciennement dénommée Place Royale (mais pas en raison d’un hommage à l’une de nos anciennes ministres !) et le Pavillon du roi au-dessus des 3 porches d’entrée. L’autre entrée, diamétralement opposée, donne sur la rue de Béarn.

Vous pourrez réviser dans le parc, qui est l’un de ceux dont on peut s’asseoir dans la pelouse, et vous promener et visiter les galeries d’art qui entourent la place.

Article de : Cécile Radmacher

Place des Vosges, 75004 Paris
Ouvert tous les jours (espace public)

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