[Article sur l’éducation: Nudo : La parole donnée aux étudiants, professeurs et lecteurs péruviens [2/2]]

    En Amérique Latine, les innovations éducatives visent à pallier les difficultés révélées – et aggravées – auxquelles tous les acteurs de l’éducation doivent faire face. Au Brésil, un professeur apporte les devoirs à ses élèves en moto ; au Mexique, la gérante d’un restaurant a créé une salle équipée et connectée à internet à l’arrière de sa camionnette… nombre d’actions solidaires ont vu le jour ces derniers mois. 

    Le 7 novembre dernier, nous avons pu rencontrer trois des créatrices du programme Nudo, ainsi que quatre élèves ayant publié sur la plateforme. Notre entretien de deux heures nous a permis d’aborder les nombreuses problématiques actuelles, et les solutions proposées par les professeurs et les élèves.

Source : page Facebook Nudo.pe

Les étudiants au cœur du processus éducatif

    Nudo, c’est un programme qui permet aux élèves péruviens de partager leurs recherches sous forme d’articles, de podcasts, de vidéos… visant à maintenir leur motivation. Les élèves travaillent sur les thèmes de l’amitié, de la solidarité, de leur communauté… à travers un traitement novateur. Dans ce sens, Vanessa Garavito et son étudiante Josely Choquehuanca ont publié la lecture du conte « La Cendrillon qui ne voulait pas manger de perdrix », remettant au goût du jour un conte traditionnel pour réfléchir sur les stéréotypes de genre. Les élèves de Vanessa ont aussi créé un « Parcours littéraire », pour que chacun puisse partager une histoire propre à sa communauté. 

Favoriser l’accès à la lecture est l’une des missions que Nudo remplit. L’interface permet aux professeurs de mettre à disposition des écrits accessibles à tous, via le programme Nudo Lectores et sa section « Leemos juntos » (lisons ensemble). Ce programme se veut révolutionnaire : il permet aux professeurs de diffuser des podcasts éducatifs respectant le programme scolaire déterminé par le ministère de l’éducation. Il existe également un agenda littéraire, le « Plan Lector », où les élèves comme les professeurs partagent leurs réflexions sur leurs lectures. 
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Description générée automatiquement

Source : capture d’écran du Zoom, le 7 novembre 2020

Tisser des liens entre élèves, professeurs, lecteurs sur la scène nationale

Comme nous le rappelle Eliany Vargas, le système éducatif péruvien présente des difficultés, même en temps normal. Au sein des écoles situées en zone urbaine, les étudiants n’ayant pas accès à Internet sont nombreux, et les appareils promis par le ministère n’arrivent pas à temps. Pourtant, une brèche plus profonde se creuse pour ce qui est des écoles situées en zones rurales. Les enjeux y sont autres : les élèves ne peuvent se connecter que le soir à partir de dix-neuf heures, car ils aident leurs familles à réaliser les travaux domestiques et agricoles au cours de la journée. Maintenir le contact avec leurs étudiants et leurs parents pour éviter le décrochage scolaire demeure le principal défi des professeurs. 

Si Eliany continuait à recevoir les travaux de ses étudiantes, elle a vite eu la volonté de les partager. Lire les textes de camarades situés dans d’autres régions, appartenant à d’autres communautés, et vivant différemment, permet aux élèves de vivre une expérience sensible nouvelle. Esly Trelles racontait en effet qu’elle aime lire des écrits d’autres régions, car elle y est transportée, et cela l’aide pour ses propres productions. Katherine Dominguez partageait qu’elle avait notamment découvert les pratiques des communautés vivant dans la forêt faisant partie de l’Amazonie. Nudo est en fait un cultivateur de voyages, mais aussi de rêves. Esther Torres a aimé se rendre compte que les lecteurs appréciaient ses histoires, et a pu concrétiser son projet de devenir une écrivaine, prévoyant la publication, prochaine nous l’espérons, d’un livre d’histoires.

Une initiative bien reçue par le grand public

Si Eliany Vargas a été la première à lancer son application, ses collègues Vanessa Garavito et Anabella Colan ont suivi, et le programme est devenu célèbre dans leurs villes. Les parents ont été les premiers à reconnaître le caractère stimulant du programme, et nombreux sont ceux qui se sont investis dans l’éducation de leurs enfants alors qu’ils en étaient plus loin auparavant. Les médias ont ensuite relayé l’application, qui a été portée aux responsables éducatifs aux niveaux local, régional, puis national. Pourtant, si le ministère de l’éducation a reconnu le programme et en a félicité ses créateurs, il n’a réalisé aucune action concrète. Il semble que le programme puisse en fait transcender les intérêts politiques pesant sur l’éducation, car il engendre des alliances qui laissent entrevoir des changements dans les années à venir. 

Le programme a en effet gagné une visibilité, puisque qu’Anabella Colan nous disait que des personnes de l’ONU veulent aujourd’hui entretenir un dialogue avec l’équipe Nudo. La volonté de cette dernière est de diversifier les formes de projets : les élèves veulent pouvoir proposer des vidéos, des affiches, des poèmes, et les professeurs veulent développer une radio scolaire à grande échelle. Dans les années à venir, le programme pourrait être partagé à un nombre élargi de pays hispanophones. L’innovation digitale dans l’éducation a encore bien des merveilles à nous partager.

Ecrit par Emma Letard-Kerbart

Cet article n’engage que son auteur.

Ecouter l’histoire de la « Cenicienta la cenicienta que no quería comer perdices » sur Facebook : https://m.facebook.com/watch/?v=366082427781650&_rdr

Ecouter la série “Te lo cuento desde casa” : https://anchor.fm/te-lo-cuento-desde-casa/episodes/Episodio-2–Cuento-1–Lola-Cuento-2—Las-princesas-incas-contra-el-Covid-19-elf7gh 

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[L’importance de la langue maternelle dans la continuité de l’éducation et le partage de connaissance]

“Les langues  maternelles sont des alliées précieuses dans l’objectif d’atteindre une  éducation de qualité pour tous” – Audrey Azoulay

Dans de nombreux pays, l’une des difficultés auxquelles doit faire face le système éducatif est la qualité de l’enseignement. Ce problème est dû en partie à la langue choisie pour enseigner. En effet, dans ces pays, la grande majorité de la population apprend dans une langue différente de leur langue maternelle. 

Pourtant, c’est cette langue maternelle qui leur permet, dès leur plus tendre enfance, d’établir une connexion avec leur famille, leur culture et leur communauté. C’est la langue qu’ils utilisent pour transmettre à travers des contes, des adages et des proverbes le savoir et l’enseignement des “anciens”. Puis ils grandissent et vont à l’école où ils vont devoir apprendre dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas. De ce fait, selon une étude menée en 2014, lorsque la langue utilisée à l’école n’est pas la première langue parlée par les enfants, le risque de déscolarisation ou d’échec dans les petites classes est plus élevé. 

Le danger de l’apprentissage dans une langue autre que la langue maternelle.

Très souvent dans ces pays, parler une langue différente de la langue maternelle est considéré comme un exploit ou une preuve de réussite sociale. La langue maternelle est donc considérée comme inférieure ou pour le “bas peuple”. Dès lors, les enfants ressentent la pression de devoir absolument maîtriser la langue étrangère. Plutôt que de s’épanouir à l’école, ils sont dans l’obligation de devoir apprendre dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas. Certains sont donc confrontés à l’échec dès leur plus jeune âge parce que l’école ne parle pas leur langue, ou parce qu’ils ne réussissent pas à exécuter correctement les exercices. 

L’apprentissage et l’enseignement dans la langue maternelle pour une éducation de qualité.

Selon l’UNESCO, dans la plupart des pays, la grande majorité des élèves suivent un enseignement dans une langue autre que leur langue maternelle, ce qui compromet leur processus d’apprentissage. Il est opportun de rappeler que la majorité de ces élèves ne s’épanouit pas en cours et le risque de décrochage est donc logiquement plus élevé.  Un professeur haïtien a d’ailleurs affirmé à juste titre que “s’ils ne comprennent pas la langue, ils ne comprendront pas le cours. Et s’ils ne comprennent pas le cours ils ne pourront pas réussir. Donc si nous voulons que nos enfants réussissent, il faut revoir le système éducatif”. Ces mots font échos à ceux de madame Azoulay qui disait que si nous voulons atteindre une éducation de “qualité” pour “tous”, les langues maternelles sont des alliées précieuses.

L’importance de la langue maternelle dans le partage de connaissance.

La notion de partage de connaissance dont il est question ici n’est pas forcément scientifique ou littéraire. Nous abordons ici le partage de connaissance culturelle. Selon l’UNESCO, “la langue maternelle est très souvent utilisée dans la pratique et la transmission du patrimoine culturel immatériel. L’oralité d’une langue maternelle est cruciale dans la promulgation et la passation de tous les patrimoines vivants, par exemple à travers les traditions et expressions, les chansons et la plupart des rituels.” 

Il y a encore quelques années, en Haïti, les enfants avaient l’habitude de se réunir autour des “anciens”, des grands-parents, qui racontaient des histoires ou des contes. Lors de ces rassemblements, il y avait une transmission de savoir et un partage de connaissance culturelle. Il est donc nécessaire qu’il y ait une continuité dans le partage de connaissance scientifique et littéraire. Les enfants ne doivent pas être confrontés à ce “mur linguistique” entre l’apprentissage de leur culture et l’apprentissage scientifique. 

L’apport de L’UNESCO

L’une des missions principales de l’UNESCO est de promouvoir l’accès à une éducation de qualité pour tous. Pour cela, l’UNESCO développe des outils éducatifs pour aider chaque individu à vivre en tant que citoyen du monde et pour que chaque enfant et chaque adulte ait accès à une éducation de qualité. L’UNESCO a aussi instauré “la Journée Internationale de la Langue Maternelle” célébrée tous les ans le 21 février. À l’occasion de chaque Journée, l’UNESCO réaffirme son engagement en faveur de la diversité linguistique et invite ses États membres à célébrer la journée dans autant de langues que possible afin de rappeler que la diversité linguistique et le multilinguisme sont essentiels pour le développement durable.

La langue maternelle est donc un outil indispensable pour une éducation et un enseignement de qualité. Et comme l’a si bien dit Nelson Mandela : “ Si vous parlez à quelqu’un dans une langue qu’il comprend, vous parlez à sa tête; si vous lui parlez dans sa propre langue, vous parlez à son cœur ».

Article de Jean-Pierre Aderson

Cet article n’engage que son auteur

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[L’UNESCO, acteur central en éducation: cap sur 2030]

«L’éducation est l’une des armes les plus puissantes pour changer le monde» nous disait Nelson Mandela, et cela, l’UNESCO l’a bien intégrée en faisant de l’éducation l’une de ses priorités. 

Depuis 2015, l’UNESCO s’efforce de repenser l’éducation en fonction des cibles établies la même année à la conférence des parties (COP21): les Objectifs de Développement Durable (ODD). l’UNESCO est chargée, par les Nations Unies et dans le cadre de ce programme, de coordonner l’agenda sectoriel Education 2030.


Source photo : rcepnesco.ae

Le programme ODD se divise en 17 objectifs à atteindre d’ici 2030, dont le quatrième porte sur l’accès à une éducation de qualité pour tous. Le nouvel objectif mondial de l’UNESCO pour l’éducation comporte un ensemble de cibles ambitieuses. Parmi celles-ci, il y a la promesse de « faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile» et de faire en sorte que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter à l’horizon 2030 (Nations Unies, 2015). 

Dans l’optique d’atteindre ses objectifs en matière d’éducation d’ici à 2030, l’UNESCO met tout en œuvre pour faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire, de manière égalitaire. En effet, la majorité de ces enfants exclus de l’école sont des filles. D’ici 2030, l’ambition est de pouvoir scolariser 619 millions d’enfants de 3 à 18 ans, soit 57 % de plus qu’aujourd’hui (1). C’est en étroite collaboration avec l’UNICEF que l’UNESCO ose imaginer un monde dans lequel chaque enfant, sans distinction de sexe, ni d’origine ethnique ou de contexte social, aurait accès à une éducation de qualité. Son action a pour objectif que garçons et filles aient les mêmes chances d’accéder à l’emploi, aux postes de direction et à la prise de décisions à tous les niveaux. Et dix années avant l’échéance du programme, l’accès à une éducation de qualité s’est nettement amélioré, puisque fin 2019, 89 % des filles achèvent l’enseignement primaire, et 77 % le premier cycle de l’enseignement secondaire, à l’échelle mondiale (2).

L’analphabétisme est un autre problème que l’UNESCO souhaite régler. Pour cause, on comptait en 2019 près à 750 millions de personnes dans le monde qui ne savent ni lire ni écrire au niveau le plus élémentaire (dont les deux tiers sont des femmes) et il est probable que les conséquences de la pandémie de Covid-19 accroissent ces chiffres. D’ici à 2030, l’objectif de l’UNESCO est de faire en sorte que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter. Pour endiguer ce fléau, l’Organisation a pensé une stratégie visant à promouvoir l’alphabétisation de quatre manières : 

1. En soutenant les États Membres dans l’élaboration de politiques et de stratégies nationales en matière d’alphabétisation 

2. En répondant aux besoins d’apprentissage des groupes défavorisés, en particulier des femmes et des filles 

3. En utilisant des technologies numériques pour élargir l’accès et améliorer les résultats d’apprentissage 

4. En suivant les progrès et évaluation des compétences et des programmes d’alphabétisation (3).

L’égalité dans l’accès à l’éducation ainsi que l’alphabétisation ne sont que deux des différents champs d’action pour lesquels œuvre l’UNESCO. Dans le sillage de cette nouvelle vision pour l’éducation, d’autres défis sont relevés par l’Organisation tels qu’accroître le nombre d’enseignants qualifiés, assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle, ou encore construire des établissements scolaires qui soient adaptés aux enfants, aux personnes handicapées et aux deux sexes.

Un examen à mi-parcours sera réalisé en 2022 afin de rendre compte des différentes actions mises en place par l’Unesco, et de les ajuster de sorte à atteindre les objectifs du programme Education 2030.

Pour en savoir plus : https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/education/

Article écrit par Jonathan Katende

1. https://www.unicef.fr/dossier/education-et-egalite-des-chances

2. https://www.worldbank.org/en/topic/education/publication/missed-opportunities-the-high-cost-of-not-educating-girls

3. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000371411_fre

https://sustainabledevelopment.un.org/post2015/transformingourworld

https://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/70/L.1&referer=/english/&Lang=F

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[Les écoles de L’UNESCO donnent espoir aux réfugiés syriens au Liban]

Asma Al Ahmad est une jeune fille de 16 ans qui a fuit le conflit de la République arabe syrienne et s’est réfugiée au Liban. Pendant deux ans elle a été privée d’éducation. Pourtant, l’année dernière, elle a pu reprendre ses études au sein d’un collège créé par L’UNESCO.

En effet la guerre en Syrie à provoqué des déplacements dans la région, perturbant donc de nombreux secteurs sociaux, dont celui de l’éducation. Ainsi, le Liban a accueilli 1,1 millions de réfugiés dont 483 000 ayant l’âge d’être scolarisés. Ces années sont critiques pour les élèves et, selon l’ONU, seulement 3% des réfugiés syriens âgés de 15 à 18 ans achèvent leurs études secondaires.

Le projet « Soutenir l’achèvement de l’éducation de base pour les réfugiés syriens au Liban » cible 8 200 enfants réfugiés, dans le but d’accroître les possibilités d’apprentissage et de leur permettre de ne pas abandonner leurs rêves professionnels malgré le contexte de crise qu’ils subissent. Ce programme permet de combler les lacunes qu’ils ont pu accumuler pendant ces années de fuite, et leur permet une remise à niveau pour la continuation de l’apprentissage. De nombreuses activités parascolaires sont mises en place et tout le matériel est fourni aux élèves, même les repas.

Au-delà de l’éducation des enfants, le projet offre également un programme de soutien professionnel pour autonomiser plus de 2 000 femmes réfugiées syriennes et palestiniennes, et ce en organisant des sessions professionnelles dans la couture, le marketing ou encore la technologie.

Au cours de l’année 2019-2020, L’UNESCO a pour projet d’élaborer avec le Ministère un contenu national d’aide au devoirs pour permettre aux enfants en situation de risque d’achever leur éducation de base.

Article de : Marina Dey

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[Séance de formation Master Class contre les discriminations et le racisme]

Le 7 novembre 2019, la toute première séance de formation, nommée Master Class, contre les discriminations et le racisme a eu lieu au siège de l’UNESCO à Paris ; organisée par l’UNESCO en collaboration avec le Haut-commissariat des Nations Unies et le Musée de l’Homme.

L’objectif de cette journée était de former des jeunes à comprendre les enjeux liés au racisme et de les sensibiliser à la croissance des discriminations. Le but est qu’ils deviennent à leur tour formateurs au sein de leurs communautés et ainsi, être instigateurs du changement.

La journée a commencé par une discussion interactive avec Evelyne Heyer, co-commissaire de l’exposition du Musée de l’Homme « Nous et les autres : des préjugés au racisme » dont le but est d’apporter un éclairage scientifique sur les comportements racistes et les préjugés.

La Master Class était animée par la journaliste Rokhaya Diallo et Jonas Bochet, directeur de l’Institut international des droits de l’homme et de la paix.

Des personnalités engagées contre les discriminations étaient aussi présentes tel que la championne de judo Clarisse Agbegnenou, l’actrice Assa Sylla et l’auteur Alexandre Philip, avec qui les élèves ont pu discuter sur le sujet.

Les ateliers étaient animés par des universitaires, la chaire UNESCO « Politiques urbaines et citoyenneté », des jeunes responsables de « PoliCité » ainsi que des représentants de la ville de Toulouse.

Par ce combat contre l’ignorance, l’UNESCO participe à lutter contre les discriminations. En effet, en engageant des lycéens dans ces réflexions et en les formant, cela permet d’inviter la jeune génération citoyenne à se positionner contre le racisme.

À l’issue de la formation de ces formateurs, les élèves se sont engagés à organiser des événements de plaidoyer et de conférences dans leurs propres écoles et sur les réseaux sociaux.

Au lendemain de cette Master Class, Amnesty International a publié un appel, demandant aux autorités françaises de réagir face à la discrimination des personnes musulmanes.

Il semblerait donc que mettre en place une politique réelle de lutte contre les discriminations et contre les propos incitant à la discrimination ne devienne vitale dans notre société cosmopolite, métissée et qui ne cessera de s’ouvrir au monde.

⤵️ Pour plus d’informations :
https://fr.unesco.org/news/premiere-master-class-contre-racisme-discriminations-organisee-lunesco?fbclid=IwAR1nrByRfmdnL-RfXbRWFNjppi4l16PpwnnYdBe8aVYFZanX0tojDh85eBY

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[Enseignement supérieur : mobilité et échanges inter-universitaires]

La 40éme conférence générale de l’UNESCO a eu lieu du 12 au 27 novembre à Paris, et – parmi les décisions prises lors de celle-ci – l’une d’elles saura tout particulièrement retenir l’attention des étudiants qui nous suivent :
L’UNESCO a adopté un projet de Convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur, destinée à faciliter la mobilité étudiante entre universités des cinq continents. Elle entrera en vigueur après avoir été ratifiée par vingt pays.

L’objectif est de faciliter les échanges universitaires interrégionaux, notamment par la mise en place de principes universels afin d’améliorer la reconnaissance des diplômes. En effet, aujourd’hui, 5 millions de jeunes étudient à l’étranger et 2,5 millions étudient en dehors de leur région d’origine.

Cette convention complétera alors les 5 conventions régionales de l’UNESCO sur la reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur. Il s’agit du premier traité des Nations Unies sur l’enseignement supérieur doté d’une portée mondiale et il devrait permettre de réduire les obstacles auxquels les étudiants, enseignants, chercheurs et demandeurs d’emploi se trouvent confrontés en dehors de leur pays d’origine.

La nouveauté de cette convention se trouve donc dans son ouverture à la mobilité académique interrégionale et à la mise en place de principes universels pour améliorer les pratiques de reconnaissance des diplômes.

Elle bénéficiera particulièrement aux personnes qui souhaitent faire reconnaître leurs titres dans une région autre que leur région d’origine, soit pour accéder à l’enseignement supérieur, soit pour poursuivre leurs études.
La Convention va également créer des plateformes pour que les autorités nationales collaborent par-delà les frontières et les régions afin de développer de meilleurs outils et pratiques de reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur.

Article de : Louise Sineux

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[La fermeture des écoles à Haïti en temps de crise]

Sanon, 14 ans, est en classe de 3e secondaire (équivalent de la 3e en France) à l’Institut mixte du foyer des enfants de Dieu, à Pétion-Ville :

« Les manifestations dans les rues près de chez moi ont causé beaucoup de dégâts, et les manifestants empêchent les écoles d’ouvrir. Du coup, je ne peux pas aller à l’école et je suis à la maison depuis deux mois : cela me fait très mal, j’aurais pu apprendre beaucoup de choses. »

Les observateurs, 23/10/2019, Mouvements de protestations en Haïti

Voici près d’un an que de violentes contestations à l’encontre du Président Jovenel Moïse secouent Haïti. En effet, accusé de détourner d’importantes sommes d’argent public à son profit, la démission du Président est réclamée. De violentes manifestations ont éclaté fin août 2019, faisant suite à une pénurie d’essence paralysant le pays. La situation s’aggrave de jour en jour et le pays semble aujourd’hui être plongé dans le chaos.  

© Photo by Kelly Lacy from Pexels

Les écoles sont fermées depuis près de 2 mois, faute de pouvoir assurer la sécurité des élèves et du personnel. Les salaires ne sont plus versés. La situation à Haïti est inquiétante puisqu’aux 500.000 enfants de 5 à 18 ans hors du système scolaire s’ajoute avec la fermeture de 70% des écoles plus de 3 millions d’enfants ne pouvant pas poursuivre ou débuter leur enseignement. Près de 50 jours d’école ont déjà été perdus. De plus, la fermeture des écoles expose les enfants aux dangers de la rue. Ainsi, à l’occasion du 30ème anniversaire de la Convention Relative au Droits de l’enfant (CDE), UNESCO et UNICEF s’associent pour appeler à la réouverte immédiate des écoles et une reprise normale des institutions éducatives rappelant l’importance de l’éducation pour l’avenir social et économique des enfants. Alors que l’article 28 de la CDE dispose que les États parties doivent rendre « l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous » et assurer « à tous l’accès à l’enseignement supérieur » ; L’UNESCO et UNICEF rappelle que le droit à l’éducation est immuable et doit ainsi se poursuivre malgré l’instabilité du pays.

Article de : Laura Bellec

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