[Découvres l’artiste afro-américain Kehinde Wiley]

Cet artiste afro-américain choisit de mettre à l’honneur les personnes noires dans ses œuvres. Pour lui, l’art a été au service de l’État et de l’Église durant des centaines d’années et aujourd’hui, il souhaite mettre l’art au service des personnes noires afin qu’elles aussi se sentent puissantes. Cette volonté provient d’une expérience dans sa ville, Los Angeles : après avoir vu un énième « mugshot » par terre d’une personne noire, une photo d’identité prise au poste de police, il s’est interrogé sur le concept du portrait qui est pour lui un moyen de se positionner dans le monde et surtout, s’est interrogé sur son rôle en tant qu’artiste portraitiste.

Il en est donc venu à faire des portraits de personnes noires à la fois pour les valoriser et leur donner du pouvoir mais aussi pour défier le public et ce qu’il est habitué à voir. Ainsi, Kehinde Wiley choisit en général des personnes croisées dans la rue comme modèle. Tout en conservant une tenue moderne pour ses sujets, il les fait poser à la manière des rois ou empereurs des grands tableaux classiques. Enfin, il peint des arrières plans très colorés avec des motifs complexes sortant de leur cadre pour recouvrir le modèle.

Entre les couleurs et motifs joyeux, le sérieux des postures et la modernité des tenues, Kehinde Wiley crée des tableaux fortement contrastés. Il a pour but de représenter et de mettre à l’honneur les personnes noires, rarement représentées en tableau et si elles le sont, souvent dans le rôle du servant ou de l’indigène. Ici, Kehinde Wiley les place en conquérant à cheval, en figure biblique ou en grand seigneur. Kehinde Wiley a été choisi pour peindre le portrait officiel du président Barack Obama, changeant ainsi les canons de représentations habituels des présidents américains. Il a aussi fait le portrait d’artistes afro-américains tel que Michael Jackson ou Notorious B.I.G.

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[Idée de série documentaire : Dans le sillage d’Ulysse avec Sylvain Tesson]

ARTE nous invite à (re)découvrir l’incroyable épopée homérique de l’Odyssée à travers une série
documentaire de 5 épisodes de 27 min intitulée « Dans le sillage d’Ulysse avec Sylvain Tesson ».
Cet écrivain et aventurier, passionné par les péripéties du héros grec, nous propose d’explorer les lieux marqués par le voyage d’Ulysse. Il est spécialiste et admirateur du grand poète Homère.

De Troie à Ithaque, de la Turquie à la Sicile en passant par la Sardaigne, la Grèce ou encore
l’Albanie, Sylvain Tesson et son ami, le réalisateur Christophe Raylat, embarquent le spectateur
dans leur aventure méditerranéenne à bord d’un grand voilier pour revivre les mythes
extraordinaires de l’Odyssée.

Pour son aventure, Sylvain Tesson reste fidèle au texte de l’Odyssée et s’inspire des
reconstitutions cartographiques de Victor Bérard, helléniste français du XXe siècle. Ce dernier a
traduit l’Odyssée d’Homère et essayé de transposer son voyage mythologique en localisant les
lieux évoqués par le poète.

Sylvain Tesson sillonne la Méditerranée pour retracer l’errance d’Ulysse et de ses compagnons,
qui, après la guerre de Troie, cherchent à retrouver le chemin de leurs foyers. Leur épopée dure
dix ans, pendant lesquels ils font face à une multitudes de péripéties. Testés par les dieux de
l’Olympe, ils finissent par retrouver leurs terres. L’aventure commence dans les ruines de Troie,
point de départ de l’Odyssée, et se poursuit à travers la Méditerranée. Ce voyage maritime nous
invite à découvrir la terre des Cyclopes, l’ile de la magicienne Circée ou encore les îles des sirènes
ayant tenté Ulysse. Autant de lieux et de personnages mythologiques qui ont traversé les siècles
pour marquer notre civilisation.

L’aventure est ponctuée de rencontres avec des spécialistes (philosophes, vulcanologues,
archéologues, botaniste) et d’habitants et marins. Chacun apporte à sa façon sa contribution et
son savoir au service d’un projet liant mythes et réalité.

Ainsi, c’est une une épopée intemporelle, tant poétique, qu’historique, géographique et maritime
qui nous est proposée et nous emporte dans un monde à la fois mythologique et bien réel.

Les 5 épisodes sont disponibles sur ARTE en replay, jusqu’au 15 juin 2020.

Lien ici

Nous vous invitons à (re)lire l’Iliade et l’Odyssée du poète grec, Homère, afin de mieux
appréhender l’émission !

Pour aller plus loin :

Sylvain Tesson, romancier mais avant tout aventurier, raconte ses nombreux voyages à travers
ses ouvrages souvent autobiographiques. Il voyage principalement dans l’ancienne URSS, depuis
la chute du régime soviétique. Nous vous invitons à découvrir par exemple Sibérie, ma chérie,
(2012), un carnet de voyage rassemblant les textes de Sylvain Tesson et des illustrations de deux
de ses amis : des photographies de Thomas Goisque et des aquarelles et des dessins de Bertrand
de MiolIis. L’auteur et ses collaborateurs font découvrir le charme de la Sibérie, sauvage,
immense, et d’une beauté froide à travers un carnet très poétique et haut en couleur.

Plus récemment, en 2016, l’aventurier à publié un roman Sur les chemins noirs, où il part à pied à la découverte de la France profonde, sauvage et méconnue. Il n’emprunte que les « chemins
noirs », ces sentiers, pistes, et traces historiques de la France rurale, en reliant le Mercantour au
Cotentin. Ce texte est une invitation au voyage, une bouffée d’air qui donne à voir la France
comme vous ne l’avez jamais vue par une écriture emprunte de poésie et de métaphores.

Article de : Agathe Passerat de La Chapelle

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[Chronique sur le patrimoine Unesco en France : Provins, ville de foire médiévale]

Depuis 2001, la cité médiévale de Provins est inscrite au Patrimoine
Mondial de l’Unesco. Unique témoin d’une cité marchande des Foires de
Champagne des XIe et XIIIe siècles, cette ville de foire médiévale, située au
cœur de la région Île-de-France, est représentative d’un patrimoine qui a su
garder l’authenticité de l’héritage culturel et architectural du Moyen-Age.

L’inscription de Provins sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco
découle de l’initiative de l’ancien ministre Alain Peyrerefitte qui, dès 1997, avait
proposé le classement de la cité médiévale. En collaboration avec le ministre
de la culture, cette initiative a été reprise en 2000 afin d’inscrire la ville au
patrimoine de l’Unesco avec pour thème « Provins, témoin exceptionnel des
foires médiévales ».

Le site de Provins témoignant d’un échange d’influences
commerciales et culturelles du XIème au XIIIème siècles et étant directement
associé au développement économique de la chrétienté au Moyen-Age, le
jury a décidé de classer l’ensemble de la ville au Patrimoine Mondial de
l’Unesco en 2001.

Cette ville médiévale fortifiée se situant au cœur de l’ancienne région
des comtes de Champagne, hébergeait les grandes foires annuelles reliant
l’Europe du nord au monde méditerranéen. Elle fut le témoignage de l’essor
du grand commerce international en Europe. L’institution des foires fût la
garantie de la protection des transports de marchandises à longue distance
entre l’Europe et l’Orient et encouragea l’essor de diverses activités comme
la banque et le charge, ainsi que des activités productives comme le tannage,
la teinture ou la draperie. Dès l’an 1000, le plan urbain de Provins a été
aménagé afin d’accueillir aisément tous les marchands. On retrouve ainsi des
maisons de marchands à 3 étages qui sont pourvues de caves et d’entrepôts
voûtés afin de stocker la marchandise. On y retrouve également des rues
larges afin de faciliter l’emplacement des étals et le passage des convois.

Grâce à ce tracé urbain et à cette architecture, Provins conserve les
grandes caractéristiques des grandes villes de foire médiévale. Avec cet
ensemble architectural civil, militaire et religieux unique, le site ne compte pas
moins de 58 monuments historiques classés ou inscrits. Les remparts de la
ville fortifiée, édifiés entre le XIème et le XIIIème siècle, formant une enceinte
de 5 km afin de protéger les hommes et les richesses, témoignent de cet art
militaire. Symbole de la ville et de la puissance des comtes de Champagne,
Provins est également riche de la mythique Tour César. Concernant l’héritage
religieux, il est possible de l’admirer grâce à la collégiale Saint-Quiriace et
l’Eglise Saint Ayoul. Aussi, afin de s’imprégner de cette époque médiévale
bercée par les foires, il est possible de découvrir les métiers et marchands de
l’époque à la Grange aux dîmes et de découvrir les lieux mystérieux de la cité
en s’engageant dans les souterrains de Provins.

La préservation de l’ensemble de ce patrimoine témoigne de la
richesse de l’histoire de cette ville qui a culminé au XIIIème siècle. Afin de
faire vivre ce patrimoine d’exception, on retrouve aujourd’hui de nombreuses
animations tels que des spectacles médiévaux avec des démonstrations de
rapaces en vol libre ou des tournois de chevaliers et des fêtes traditionnelles
associant la population avec la fête médiévale et la fête de la moisson.

Article de : Nastasia Syed

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[Spécial confinement : l’Opéra National de Paris en ligne]

Le confinement est l’occasion de (re)découvrir des ballets renommés et des chefs-d’oeuvre lyriques.

L’Opéra national de Paris est une institution française, sous la tutelle du ministère de la Culture. Il s’agit de la compagnie française de ballet et d’opéra qui a succédé à l’Académie royale de musique. Elle a pour objectif de diffuser et préserver des œuvres du patrimoine lyrique et chorégraphique. L’Opéra national de Paris encourage également la création d’œuvres contemporaines. Dans cette perspective, ce sont plus de 350 représentations par an qui sont données. L’Opéra national de Paris dispose de deux théâtres : le Palais Garnier (1875) et l’Opéra Bastille (1989). 

En partenariat avec France Télévisions, l’Opéra a rendu accessible en ligne et gratuitement une partie de ses productions emblématiques. Vous pouvez ainsi regarder et écouter des ballets ou des opéras depuis chez vous !

L’offre est large, en passant de l’opéra de Bizet « Carmen », aux symphonies de Tchaïkovski, sans oublier les ballets classiques comme « Giselle » de Théophile Gautier ou des ballets davantage modernes, tel « Body and Soul » de Crystal Pite.

Laissez-vous tenter par le ballet romantique et intemporel, Giselle, qui se tient au Palais Garnier. Ce ballet, maintes fois transmis, interprété et adapté, a été créé au XIXème siècle. Le livret est l’oeuvre de Théophile Gautier, poète et romancier français, qui s’inspira du mythe des Wilis (spectres de jeunes femmes défuntes, mi-vampires et mi-nymphes, poursuivant leurs fiancés pour les précipiter dans la mort). La musique a été écrite par le compositeur français Adolphe Adam. Les costumes et les décors de la version proposée par l’Opéra National de Paris, plongent les spectateurs dans l’atmosphère d’abord légère et campagnarde puis lugubre et spectrale. Les danseurs sont envoûtants et entraînent le public dans leur univers.

Si vous préférez la musique classique, prenez le temps d’écouter les symphonies de Tchaïkovski. Dans le cadre du Cycle Piotr Ilyitch Tchaïkovski, Philippe Jordan et l’Orchestre de l’Opéra national de Paris ont repris les œuvres de ce romantique russe de renom.

Vous pouvez les découvrir jusqu’au 3 mai sur le lien suivant :

https://www.operadeparis.fr/magazine/symphonies-n3-et-n6-de-tchaikovski

– disponible jusqu’au 03.05.2020

L’Opéra National de Paris, propose également de découvrir les coulisses, avec de courtes vidéos thématiques réalisant des portraits d’instruments, la découverte des costumes ou proposant des interviews de danseurs ou chorégraphes. Une façon originale de s’immerger dans le quotidien de l’Opéra National de Paris.

Amateurs de danse et de musique, n’hésitez plus !

N.B : A la sortie du confinement, vous pourrez visiter le Palais Garnier chef-d’œuvre de l’architecture théâtrale du XIXe siècle et l’Opéra Bastille, salle d’Opéra moderne construit en 1989, accueillant tous deux les oeuvres de l’Opéra national de Paris et ouverts aux visiteurs.

En attendant, une visite virtuelle du Palais Garnier est disponible en ligne

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[Spécial confinement : Idée de sortie du vendredi à la maison]

Le bon plan confinement du week-end ? La web-télé de la Comédie Française.

Ce week-end, l’antenne UNESCO vous propose d’exporter la culture chez soi grâce à la belle initiative de la Comédie Française « La Comédie continue ! ».

La web-télé (disponible ici) vous propose un large programme accessible à tous.

Retrouvez tous les soirs deux spectacles de la Comédie Française à 18h30 et 20h30. Une occasion en or pour (re)découvrir des classiques du théâtre ou des pièces plus contemporaines !

Au programme ce week-end par exemple :

– Vendredi 24 avril
20h30 : Dom Juan ou le Festin de Pierre de Molière

– Samedi 25 avril
18h30 : Une visite inopportune de Copi
20h30 : Lorenzaccio d’Alfred Musset

– Dimanche 26 avril :
18h30 : Phèdre de Sénèque

Article de : Éléonore Pradal

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[Spécial confinement : Se cultiver chez soi]

Chaque lundi retrouvez une découverte culturelle sur notre page pour vous occuper et vous inspirer pendant le confinement : aujourd’hui nous vous faisons découvrir la bande-dessinée Habibi.

Cette bande dessinée de Craig Thompson relate l’histoire de deux esclaves en fuite dans un pays arabe imaginaire. Dodola, jeune enfant vendue à un scribe, traverse une épopée déroutante au fil d’histoires ancrées dans le réel et de contes narrés. Par un dessin rêveur et une voix poétique, Habibi décrit la misère et la solitude par l’image d’un bateau échoué dans le désert. Surtout, le livre est profondément empreint des écrits bibliques et coranique.

Tel un roman initiatique, Habibi raconte comment Dodola et Cham, les deux protagonistes, ont traversé les épreuves marquantes de la vie. C. Thompson nous montre la misère, la réalité de la vie d’esclave et de la pauvreté. L’histoire est entrecoupée de passages de livres sacrés, racontés à nouveau et réinterprétés avec l’histoire qui nous est narrée. Son récit entre deux âges nous propulse dans un monde futuriste que la pollution et la cupidité des hommes a rendu infernal.

Par le seul usage du noir et du blanc, Craig Thompson nous fait voyager, et aborde les sentiments que l’humain est amené à ressentir de son enfance à l’âge adulte, de l’abandon, à l’amour, la maternité, la destinée, il dépeint aussi le traumatisme sexuel et les discriminations. Habibi est empreint de la calligraphie arabe, son dessin est à la fois capable de porter la réalité mais aussi le rêve et l’immensité, nous ramenant implacablement à des principes moraux s’appliquant au récit conté. Cette bande dessinée nous fait voyager, vivre une aventure mais surtout elle nous pousse à regarder plus haut et à repenser à nos traditions dans le monde d’aujourd’hui.

Article de : Sana Tekaïa

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[Spécial confinement, idée sortie : Un Tour de France en virtuel]

En plein confinement, pourquoi ne pas partir à la découverte du patrimoine français afin de s’évader un peu ? C’est ce que propose le site web Google art & culture, actif depuis 2011, avec sa visite « Tour de France ».

En effet, vous êtes invités à effectuer un véritable Tour de France culturel à travers la découverte virtuelle de 100 musées et institutions françaises. Vous pouvez déambuler sur le Pont du Gard, avoir une vue grandiose sur Paris depuis la Tour Effeil ou les toits de Paris, partir à la découverte des châteaux de la Loire ou encore partir explorer la grotte préhistorique de Chauvet.

Si vous préférez prendre l’air, nous vous conseillons la rubrique « Jardins » pour explorer des jardins de monuments et institutions françaises aux quatre coins de la France.

Pour les curieux, vous pourrez, dans la rubrique « Les plus beaux secrets français », découvrir des trésors cachés de la culture française.

Mais ce n’est pas tout, vous avez accès encore des centaines d’oeuvres (photographies, peintures, costumes…). Une aubaine pour enrichir ou approfondir votre culture générale !

Attention néanmoins, ces découvertes virtuelles ne doivent pas vous empêchez à la fin du confinement de retourner explorer le patrimoine français ! Au contraire, cela peut attiser votre curiosité ! Les visites proposées stimulent surtout la vue : vous ne sentirez pas la lavande des champs de Provence, vous n’aurez pas le chant des oiseaux du jardin du Luxembourg en arrière-plan ou les bruits apaisants des fontaines de Versailles. Pour une expérience plus complète, une visite en présentiel reste nécessaire !

Ces visites en lignes peuvent alors être l’occasion d’un repérage pour visiter, après le confinement, ces trésors français ! Avides de culture, en attendant de pouvoir sortir de chez vous, vous pourrez ainsi satisfaire votre curiosité.

Alors, passionnés de peintures, gravures, sculptures, architecture, histoire de l’art, mode, histoire, de géographie ou encore de littérature, … cette visite est faite pour vous !!! N’hésitez plus et foncez découvrir la France et ses mille facettes.

Les petits plus :
– tout est gratuit
– la navigation est simple
– vous pouvez y passer autant de temps que vous le souhaitez et revenir autant de fois qu’il vous plaira !

✨ Suivant la même organisation, le site Google Arts & Culture propose diverses visites virtuelles à travers le monde, comme :

➡️ The National Gallery de Londres :
https://artsandculture.google.com/…/the-national-gallery-lo…

➡️ Le Rijksmuseum d’Amsterdam :
https://artsandculture.google.com/partner/rijksmuseum

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[Spécial confinement : Redécouvrir Frida Kahlo]

En ces temps de confinement, le moment est idéal pour se ressourcer, s’ouvrir à de nouvelles perspectives et enrichir sa culture. Comme l’art est une fenêtre permettant de voir un autre horizon que celui des quatre murs de votre chambre, c’est le moment de vous y intéresser. Même si tous les musées sont fermés, le génial outil qu’est internet nous permet de découvrir des milliers d’œuvres et ce, sans restrictions géographiques. N’hésitez donc pas à jeter un coup d’œil à Google art & culture qui créé des expositions virtuelles.

Dernièrement, c’est l’artiste Frida Kahlo qui est mise à l’honneur. On peut trouver un certain parallèle entre cette grande femme qui fut clouée à son lit une grande partie de sa vie suite à un accident et la situation que nous vivons actuellement.
Ce confinement ne l’a pas empêché de créer sa propre vision du monde ni d’exprimer ses états d’âmes.

L’artiste mexicaine, icône du féministe, socialiste et révolutionnaire peint énormément d’autoportraits dans lesquels elle exprime sa souffrance. Son accident la rend handicapée, en proie à des douleurs chroniques et stérile. Frida apprend à peindre seule pendant sa convalescence. Peindre différentes versions d’elle même lui permet de mettre en image ce qu’elle ressent, non seulement dans son corps mais surtout dans son esprit où l’accident a semé le chaos. Elle peut ainsi se représenter brisée et vulnérable mais aussi sensuelle et combative.

L’artiste soulève des questions sur la beauté mais aussi le genre puisqu’elle se représente parfois avec des vêtements d’hommes. Frida Kahlo connaît une grande histoire d’amour tumultueuse avec Diego Rivera, elle a plusieurs amants dans sa vie, hommes comme femmes, elle a aussi une courte liaison avec Trotski lorsque celui ci, réfugié politique, se rend au Mexique.

Les peintures de Frida vous feront voyager entre culture mexicaine et expressions intérieures, menant à des visions tantôt cauchemardesques, tantôt fantasmagoriques. « Je n’ai jamais peint mes rêves, j’ai peint ma réalité propre ».

Si la vie de Frida Kahlo, vous intrigue, n’hésitez pas à regarder le film de Julie Taymor, Frida, sorti en 2002 qui retrace la vie trépidante de cette artiste. Interprétée par Salma Hayek, Frida nous fait rêver et nous inspire par son énergie débordante, sa force créatrice incontrôlable et son anti-conformisme si moderne pour son époque.

Article de : Sana Tekaïa

Visite virtuelle du Musée Frida Kahlo au Mexique :
https://artsandculture.google.com/partner/museo-frida-kahlo

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ENGARESERO MUSEUM, Tanzanie

Engaresero Museum – Lake Natron – Presentation part. 1

Au début de l’année, l’antenne UNESCO a été contactée par Albane Gaudissart (fondatrice de l’ONG Tatu Project). Elle nous a alors présenté un très beau projet de musée, engagé par la communauté maasai du village Engaresero, au nord de la Tanzanie, qui nécessite cependant d’être mis en avant afin d’obtenir des aides et des soutiens pour rénover le musée. 

Nous étions très intéressé.es par le projet et nos membres ont donc pu poser des questions aux personnes en charge du musée. Ils nous ont répondu par écrit, et en vidéo. 

Cet article a donc pour objectif de présenter le musée, son fonctionnement et les besoins nécessités pour le restaurer. Vous y trouverez également une vidéo explicative. 

N’hésitez pas à poser vos questions, ainsi qu’à consulter leur site internet et à entrer en contact avec eux si vous pensez pouvoir être d’une aide quelconque. 

En 2012 a été créée la CBO (Community based organization) Engaresero Eramatare community Development Initiative, dont l’objectif était de gérer les ressources culturelles et naturelles pour le développement durable de la communauté vivant sur le territoire maasai de Engaresero, au Nord-Est de la Tanzanie, près du Lac Natron. 

L’organisation a pour objectif de gérer et de coordonner le tourisme et les activités pour les communautés locales et de leur en redistribuer les bénéfices via des projets de développement et en supportant des projets variés, notamment éducatifs, au sein du village. L’organisation a ainsi pour mission de promouvoir et de protéger les intérêts et le mode de vie de la communauté à travers une gestion durable des ressources naturelles et culturelles, en accord avec l’héritage pastoral. 

L’organisation est gérée par les communautés locales et l’entièreté des revenus reste parmi elle. Ceux-ci sont utilisés pour aider directement la communauté ou pour payer des indemnités aux guides locaux afin de les aider, ainsi que leur famille. Les revenus servent également à soutenir des projets de développement pour la santé, la gestion de l’eau, et surtout pour améliorer l’accès à l’éducation des jeunes (l’argent a notamment servi à employer deux professeurs ainsi qu’à leur construire des maisons, à offrir de la nourriture et des livres aux écoles et à sponsoriser des étudiants pour qu’ils poursuivent leurs études). Enfin, les revenus sont réinvestis dans l’activité touristique en améliorant les chemins, les bâtiments et en aidant les femmes qui s’impliquent dans le tourisme en vendant des bijoux par exemple.

En 2014, l’initiative a été prise de créer un musée afin de présenter divers aspects de la culture maasai. La première étape a été de construire le musée grâce à des matériaux traditionnels afin de préserver la culture et d’utiliser des outils traditionnels. Au sein du musée on peut trouver des informations sur les aspects politiques (à propos de la structure hiérarchique et les processus de décisions par exemple) mais également sur l’économie maasai (notamment sur les activités économiques, l’utilisation de la terre et l’héritage pastoral) ainsi que sur des aspects socio-culturels (la médecine traditionnelle, les cérémonies ou bien les différentes classes d’âge). Des instruments utilisés par les Maasai sont également exposés dans le musée, et on peut aussi y trouver des informations à propos du Lac Natron et de ses alentours.

Ils ont reçu le soutien de certaines organisations comme la FAO, l’ONG Birdlife International ou encore l’Office touristique de Tanzanie. La FAO a notamment aidé à construire le musée et à établir l’organisation (CBO).

Depuis, le musée a accueilli environ 6 000 visiteurs. Durant la saison haute il reçoit environ 100 visiteurs par mois (50 en saison basse). Ils espéraient obtenir plus de visiteurs mais cela s’est avéré difficile en raison de la faible communication autour du lieu et de la qualité du musée qui n’a pas pu être fini, faute de moyen. 

Afin de pallier ce manque de visibilité, les organisateurs sont en train de construire un site, ainsi qu’une page Facebook et un compte Instagram. Nous les partagerons sur nos pages lorsqu’ils seront créés. Ils prévoient également de créer un compte TripAdvisor une fois que le musée sera amélioré.  

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Le musée a pour projets futurs de continuer à promouvoir la culture maasai, de produire des livres à destination des visiteurs, mais également de sponsoriser des étudiants et d’améliorer les conditions de vie de certaines personnes avec des projets communautaires et d’offrir des opportunités d’emplois aux membres de la communauté. 

Pour prolonger cette aventure, le musée a besoin d’être rénové. Les murs doivent être nettoyés et repeints, les sols et les fenêtres réparés et les murs extérieurs renforcés. Il faudrait également que la sécurité soit améliorée à l’entrée. Il est également nécessaire de renouveler les affiches, photographies et cartels, ainsi que d’ajouter un contenu plus interactif afin de pouvoir diffuser par exemple des vidéos de cérémonies et de rituels locaux. 

A long terme, l’objectif serait d’avoir un musée rénové, avec des guides entrainés et deux personnes qui s’occuperaient de la maintenance et de la propreté. Ils aimeraient atteindre 2000 visiteurs par an et que le musée soit reconnu comme un lieu touristique important de la région. Ils souhaiteraient aussi faire en sorte que l’entrée soit payante, à raison d’au moins 2 dollars par personnes, mais aussi créer des livres qui expliqueraient la culture locale et les vendre. Pour cela, ils aimeraient engager des étudiants qui participeraient à la création et au marketing autour des livres. 

Comment aider ? 

Le musée a notamment besoin de reconnaissance et de visibilité. Aussi, la première manière de promouvoir le musée est d’en parler ! N’hésitez pas à partager autour de vous, encore plus si vous connaissez du monde en Tanzanie ! 

Ensuite, les gérants du musée sont à la recherche de sociologues ou d’anthropologues, présents en Tanzanie, qui pourraient aider à la création du contenu du musée et des livres, mais également de personnes qui pourraient aider à la traduction en anglais des contenus. Ils aimeraient également bénéficier de l’aide d’étudiant en muséologie, ou en édition. Ils sont aussi à la recherche de matériel pour créer le contenu interactif. 

Si vous pensez pouvoir être d’une aide quelconque à propos de l’un ou l’autre de ces sujets, n’hésitez pas à les contacter ou à nous contacter par e-mail !

Contacter Engaresero Museum : engareserotourism@gmail.com

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[Idée sortie : l’Exposition Cézanne et les maîtres, rêve d’Italie au Musée Marmottan-Monet]


Vous voulez vous échapper du stress de l’université et de la panique de Coronavirus ce weekend ? La nouvelle exposition au Musée Marmottan Monet offre l’occasion idéale : Plongez dans le rêve d’Italie de Paul Cézanne et découvrez la peinture du maître aixois d’un tout nouvel œil !

Pour la première fois à Paris, l’œuvre de Cézanne est mise en relation avec l’une des plus grandes influences et inspirations du peintre : la peinture Italienne du XVIe au XIXe siècle.

Le Musée Marmottan Monet présente une exceptionnelle sélection de toiles de Cézanne dont l’iconique Montagne Sainte-Victoire, les incontournables Pastorale et natures-mortes face aux chefs-d’œuvre de Tintoret, Le Greco, Ribera, Giordano, Poussin, Carrà, Sironi, Boccioni et Morandi, provenant de grands musées internationaux et de plusieurs collections privées du monde entier !

L’expo est à découvrir du 27 février au 5 juillet 2020 au musée Marmottan-Monet, dans le 16e arrondissement

Article de : Elaine Progscha

Photo by Daria Shevtsova from Pexels

Musée Marmottan-Monet
2 Rue Louis Boilly, 75016 Paris
Ouvert tous les jours de 10h00 à 17h30, sauf le lundi

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