[Enseignement supérieur : mobilité et échanges inter-universitaires]

La 40éme conférence générale de l’UNESCO a eu lieu du 12 au 27 novembre à Paris, et – parmi les décisions prises lors de celle-ci – l’une d’elles saura tout particulièrement retenir l’attention des étudiants qui nous suivent :
L’UNESCO a adopté un projet de Convention mondiale sur la reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur, destinée à faciliter la mobilité étudiante entre universités des cinq continents. Elle entrera en vigueur après avoir été ratifiée par vingt pays.

L’objectif est de faciliter les échanges universitaires interrégionaux, notamment par la mise en place de principes universels afin d’améliorer la reconnaissance des diplômes. En effet, aujourd’hui, 5 millions de jeunes étudient à l’étranger et 2,5 millions étudient en dehors de leur région d’origine.

Cette convention complétera alors les 5 conventions régionales de l’UNESCO sur la reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur. Il s’agit du premier traité des Nations Unies sur l’enseignement supérieur doté d’une portée mondiale et il devrait permettre de réduire les obstacles auxquels les étudiants, enseignants, chercheurs et demandeurs d’emploi se trouvent confrontés en dehors de leur pays d’origine.

La nouveauté de cette convention se trouve donc dans son ouverture à la mobilité académique interrégionale et à la mise en place de principes universels pour améliorer les pratiques de reconnaissance des diplômes.

Elle bénéficiera particulièrement aux personnes qui souhaitent faire reconnaître leurs titres dans une région autre que leur région d’origine, soit pour accéder à l’enseignement supérieur, soit pour poursuivre leurs études.
La Convention va également créer des plateformes pour que les autorités nationales collaborent par-delà les frontières et les régions afin de développer de meilleurs outils et pratiques de reconnaissance des qualifications de l’enseignement supérieur.

Article de : Louise Sineux

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[La fermeture des écoles à Haïti en temps de crise]

Sanon, 14 ans, est en classe de 3e secondaire (équivalent de la 3e en France) à l’Institut mixte du foyer des enfants de Dieu, à Pétion-Ville :

« Les manifestations dans les rues près de chez moi ont causé beaucoup de dégâts, et les manifestants empêchent les écoles d’ouvrir. Du coup, je ne peux pas aller à l’école et je suis à la maison depuis deux mois : cela me fait très mal, j’aurais pu apprendre beaucoup de choses. »

Les observateurs, 23/10/2019, Mouvements de protestations en Haïti

Voici près d’un an que de violentes contestations à l’encontre du Président Jovenel Moïse secouent Haïti. En effet, accusé de détourner d’importantes sommes d’argent public à son profit, la démission du Président est réclamée. De violentes manifestations ont éclaté fin août 2019, faisant suite à une pénurie d’essence paralysant le pays. La situation s’aggrave de jour en jour et le pays semble aujourd’hui être plongé dans le chaos.  

© Photo by Kelly Lacy from Pexels

Les écoles sont fermées depuis près de 2 mois, faute de pouvoir assurer la sécurité des élèves et du personnel. Les salaires ne sont plus versés. La situation à Haïti est inquiétante puisqu’aux 500.000 enfants de 5 à 18 ans hors du système scolaire s’ajoute avec la fermeture de 70% des écoles plus de 3 millions d’enfants ne pouvant pas poursuivre ou débuter leur enseignement. Près de 50 jours d’école ont déjà été perdus. De plus, la fermeture des écoles expose les enfants aux dangers de la rue. Ainsi, à l’occasion du 30ème anniversaire de la Convention Relative au Droits de l’enfant (CDE), UNESCO et UNICEF s’associent pour appeler à la réouverte immédiate des écoles et une reprise normale des institutions éducatives rappelant l’importance de l’éducation pour l’avenir social et économique des enfants. Alors que l’article 28 de la CDE dispose que les États parties doivent rendre « l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous » et assurer « à tous l’accès à l’enseignement supérieur » ; L’UNESCO et UNICEF rappelle que le droit à l’éducation est immuable et doit ainsi se poursuivre malgré l’instabilité du pays.

Article de : Laura Bellec

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