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[75ème anniversaire de l’UNESCO : au cœur des sciences humaines et sociales]

L’UNESCO est l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Jusque-là, on ne vous apprend rien. Mais saviez-vous que les sciences auxquelles s’intéressent cette organisation ne sont pas uniquement naturelles mais aussi sociales et humaines ? Si ce n’est pas le cas, notre antenne vous fait part de ce savoir, en guise de cadeau pour le 75e anniversaire de l’UNESCO !

Les sciences sociales et humaines occupent une place capitale dans l’agenda de l’Organisation. Chaque jour l’UNESCO accompagne ses 193 États Membres en vue de mieux comprendre chaque culture et d’œuvrer ensemble, dans l’objectif d’aboutir à une paix durable. Dans l’élaboration de cette paix durable, l’Organisation étudie chaque société, qui se diversifie constamment, et propose des missions spécifiques dans les différentes sphères comprenant des lacunes afin de les éliminer.


Pour ce faire, l’Organisation porte son regard sur les différentes transformations sociales que connaissent les sociétés. Les causes de ces transformations sont multiples : elles vont des changements environnementaux aux crises économiques, en passant par la mondialisation. Afin de remédier aux effets néfastes des transformations sociales – que sont l’accroissement de la pauvreté, de l’inégalité et la non-application des droits fondamentaux – l’UNESCO met en place le programme pour la Gestion des transformations sociales (MOST). Ce programme traite essentiellement la question de l’inclusion sociale, ainsi que celle des dimensions sociales du changement climatique (1).


Les activités de l’Organisation ne s’arrêtent pas là. Penser les sciences sociales et humaines, c’est aussi étudier le sport. Comme nous le voyons tous les quatre ans, les jeux olympiques d’été sont semblables à une énorme fête fédérant des communautés de tous horizons, et brisant toutes barrières sociales et frontières géographiques. C’est en ce cela que l’UNESCO sera attentive aux jeux olympiques de 2024, qui se dérouleront à Paris – là où se situe le siège social de l’Organisation – et dont l’événement pourrait s’inscrire au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO (2). Ce sera alors l’occasion de prolonger le travail que réalise l’Organisation dans sa lutte contre le dopage dans le sport.


Au vu de tout ce que l’UNESCO réalise dans le but d’enrichir le domaine des sciences humaines et sociales, force est de constater que le programme pour la gestion des transformations sociales ainsi que sa focale sur le sport ne sont que la partie visible de l’iceberg. En effet, les travaux portés par l’Organisation dans le thème des sciences sociales sont multiples et hétéroclites, comme le montrent ses missions pour promouvoir la citoyenneté mondiale, le dialogue interculturel, la culture de la paix et de la non-violence, ou encore l’éthique des sciences et des technologies.
Pour le 75e anniversaire de l’UNESCO, l’antenne de SONU prévue à cet effet propose aux plus curieux d’entre vous d’explorer les différentes autres missions de l’Organisation, sur le thème des sciences sociales et humaines, en cliquant juste ici : https://fr.unesco.org/themes/apprendre-%C3%A0-vivre-ensemble

  1. https://fr.unesco.org/themes/transformations-sociales/most
  2. https://www.leparisien.fr/sports/JO/paris-2024/paris-2024-veut-faire-entrer-l-esprit-olympique-au-
    patrimoine-de-l-unesco-07-10-2019-8167533.php

Article de : Jonathan Katende

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[16 novembre 2020 : 25ème journée internationale de la tolérance]

Aujourd’hui, nous célébrons la journée de la Tolérance. Son histoire remonte à 1995 lors du cinquantième anniversaire de l’Acte constitutif de l’UNESCO, adopté ce même jour en 1945. Voilà donc un quart de siècle qu’a été rédigée La Déclaration de principes sur la tolérance qui affirme la ligne directrice des missions menées par les États membres des Nations unies.

S’en est suivi la création du Prix UNESCO-Madanjeet Singh 2020 visant à faire reconnaître les fruits de la tolérance et de la non-violence. Il est décerné cette année au Centre de Résolution de Conflit pour son action en République démocratique du Congo.

Protéger l’enfance, un combat pour l’avenir

C’est au nord-est de la RDC où les conflits armés sont endémiques que depuis 10 ans, le CRC vient au secours d’enfants soldats et les aide à réapprendre une existence digne de leur jeunesse, en termes d’éducation, d’attachement culturel et d’accès à  la formation. La plupart de ces jeunes soldats ont entre 7 et 16 ans et se sont enrôlés volontairement à force de précarité ou bien ont été kidnappés parfois directement dans leurs écoles. En orchestrant une médiation sur le long terme, avec l’aide d’agences de protection de l’enfance, la mission des Nations Unies au Congo, et en facilitant le dialogue entre les dirigeants de ces groupes armés, près d’un millier d’enfants ont quitté les armes et ont bénéficié d’un accompagnement quant aux séquelles que créent ces expériences à ce stade essentiel de la vie.

L’éducation, ou comment donner toutes les possibilités

Outre cette protection du vol de l’enfance, cette organisation participe activement au rétablissement de l’entente entre les communautés congolaises en créant un cercle vertueux de communication. L’intolérance a ici donné lieu à des persécutions violentes,  alors les membres du CRC ont pour objectif d’éviter ces conflits en créant une communication fondée sur la compréhension mutuelle.

En acte, cela signifie que des formations ont été dispensées dans des coopératives agricoles pour permettre localement de meilleures capacités d’exploitation en matière d’innovation agraire et de gestion financière des exploitations, dans un climat le plus pacifique possible.

A travers ce rassemblement éducatif au travail ayant pour but d’améliorer la coexistence des communautés, ce sont plusieurs générations locales qui voient éclorent les fruits de la patience et de la détermination du Centre Résolution Conflits. L’impact socio-culturel de cette initiative est encouragé par l’Unesco et le prix décerné aujourd’hui hisse ses acteurs au titre d’exemples à suivre dans le processus de création d’une paix durable.

La médiation comme principe actif

Le nerf de la guerre civile entre les communautés résulte de la difficulté à “faire société”. La tolérance inhérente à ces initiatives constructrices applique raisonnablement les préceptes d’une médiation, d’un dialogue pacifique, qui manquent cruellement en République Démocratique du Congo. Le CRC assume alors différentes fonctions: celle de recréer ce lien social, puis de prévenir les conflits et de les résoudre en se plaçant en tant que tiers dans les discussions.

Ces dix dernières années de travail sur place avec l’aide de l’UNICEF a permis de contrer de lourdes craintes de stigmatisation entres les communautés. C’est précisément dans l’instauration systématique de ces dialogues interethniques que le CRC se porte garant de la responsabilité et de la liberté des personnes aidées. Une fois les enfants instruits, et les tribus réconciliées par la formation aux dynamiques de production, les paroles se rencontrent et s’expriment au-delà de hiérarchies insidieuses.

En 2019, la carte interactive du site Peace Insight résumait en cinq points les projets menés à bien par le CRC:

  • Médiation entre les milices et les forces des Nations Unies pour obtenir la libération en toute sécurité de 5 000 villageois pris en otage;
  • Négociation avec la milice Maï-Maï pour obtenir la libération des enfants qu’ils avaient enlevés pour les utiliser comme enfants soldats;
  • Intervention dans le camp de réfugiés d’Eringeti, qui abrite 30 000 personnes ethniquement diverses, où de violents combats avaient éclaté;
  • Mettre en place un comité de paix impliquant les anciens de chaque clan, l’ONU, les politiciens locaux, les services de sécurité et les groupes religieux; et
  • Former différentes tribus à éviter et résoudre les conflits.

Article de : Albane Levesque

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[L’importance de la langue maternelle dans la continuité de l’éducation et le partage de connaissance]

“Les langues  maternelles sont des alliées précieuses dans l’objectif d’atteindre une  éducation de qualité pour tous” – Audrey Azoulay

Dans de nombreux pays, l’une des difficultés auxquelles doit faire face le système éducatif est la qualité de l’enseignement. Ce problème est dû en partie à la langue choisie pour enseigner. En effet, dans ces pays, la grande majorité de la population apprend dans une langue différente de leur langue maternelle. 

Pourtant, c’est cette langue maternelle qui leur permet, dès leur plus tendre enfance, d’établir une connexion avec leur famille, leur culture et leur communauté. C’est la langue qu’ils utilisent pour transmettre à travers des contes, des adages et des proverbes le savoir et l’enseignement des “anciens”. Puis ils grandissent et vont à l’école où ils vont devoir apprendre dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas. De ce fait, selon une étude menée en 2014, lorsque la langue utilisée à l’école n’est pas la première langue parlée par les enfants, le risque de déscolarisation ou d’échec dans les petites classes est plus élevé. 

Le danger de l’apprentissage dans une langue autre que la langue maternelle.

Très souvent dans ces pays, parler une langue différente de la langue maternelle est considéré comme un exploit ou une preuve de réussite sociale. La langue maternelle est donc considérée comme inférieure ou pour le “bas peuple”. Dès lors, les enfants ressentent la pression de devoir absolument maîtriser la langue étrangère. Plutôt que de s’épanouir à l’école, ils sont dans l’obligation de devoir apprendre dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas. Certains sont donc confrontés à l’échec dès leur plus jeune âge parce que l’école ne parle pas leur langue, ou parce qu’ils ne réussissent pas à exécuter correctement les exercices. 

L’apprentissage et l’enseignement dans la langue maternelle pour une éducation de qualité.

Selon l’UNESCO, dans la plupart des pays, la grande majorité des élèves suivent un enseignement dans une langue autre que leur langue maternelle, ce qui compromet leur processus d’apprentissage. Il est opportun de rappeler que la majorité de ces élèves ne s’épanouit pas en cours et le risque de décrochage est donc logiquement plus élevé.  Un professeur haïtien a d’ailleurs affirmé à juste titre que “s’ils ne comprennent pas la langue, ils ne comprendront pas le cours. Et s’ils ne comprennent pas le cours ils ne pourront pas réussir. Donc si nous voulons que nos enfants réussissent, il faut revoir le système éducatif”. Ces mots font échos à ceux de madame Azoulay qui disait que si nous voulons atteindre une éducation de “qualité” pour “tous”, les langues maternelles sont des alliées précieuses.

L’importance de la langue maternelle dans le partage de connaissance.

La notion de partage de connaissance dont il est question ici n’est pas forcément scientifique ou littéraire. Nous abordons ici le partage de connaissance culturelle. Selon l’UNESCO, “la langue maternelle est très souvent utilisée dans la pratique et la transmission du patrimoine culturel immatériel. L’oralité d’une langue maternelle est cruciale dans la promulgation et la passation de tous les patrimoines vivants, par exemple à travers les traditions et expressions, les chansons et la plupart des rituels.” 

Il y a encore quelques années, en Haïti, les enfants avaient l’habitude de se réunir autour des “anciens”, des grands-parents, qui racontaient des histoires ou des contes. Lors de ces rassemblements, il y avait une transmission de savoir et un partage de connaissance culturelle. Il est donc nécessaire qu’il y ait une continuité dans le partage de connaissance scientifique et littéraire. Les enfants ne doivent pas être confrontés à ce “mur linguistique” entre l’apprentissage de leur culture et l’apprentissage scientifique. 

L’apport de L’UNESCO

L’une des missions principales de l’UNESCO est de promouvoir l’accès à une éducation de qualité pour tous. Pour cela, l’UNESCO développe des outils éducatifs pour aider chaque individu à vivre en tant que citoyen du monde et pour que chaque enfant et chaque adulte ait accès à une éducation de qualité. L’UNESCO a aussi instauré “la Journée Internationale de la Langue Maternelle” célébrée tous les ans le 21 février. À l’occasion de chaque Journée, l’UNESCO réaffirme son engagement en faveur de la diversité linguistique et invite ses États membres à célébrer la journée dans autant de langues que possible afin de rappeler que la diversité linguistique et le multilinguisme sont essentiels pour le développement durable.

La langue maternelle est donc un outil indispensable pour une éducation et un enseignement de qualité. Et comme l’a si bien dit Nelson Mandela : “ Si vous parlez à quelqu’un dans une langue qu’il comprend, vous parlez à sa tête; si vous lui parlez dans sa propre langue, vous parlez à son cœur ».

Article de Jean-Pierre Aderson

Cet article n’engage que son auteur

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[Rubrique culturelle : le Musée d’Orsay]

Le deuxième confinement nous contraint de nouveau à rester bien au chaud chez nous. Plus de sorties culturelles en vue. Mais cela n’est pas synonyme d’absence de découvertes culturelles ! 

SONU vous propose aujourd’hui de (re)-découvrir le surprenant musée d’Orsay. Inauguré en 1986, il a été implanté dans l’ancienne gare d’Orsay située au cœur de Paris, le long de la Seine. Ce réaménagement fait suite à la décision du Président de la République de l’époque : Valéry Giscard d’Estaing.

Un peu d’histoire…

Le musée d’Orsay se situe à l’emplacement de l’ancien palais d’Orsay (construit à partir de 1810) qui a accueilli le Conseil d’État puis la Cour des comptes. Le palais est incendié en 1870 pendant les évènements de la Commune de Paris. C’est sur les ruines de ce bâtiment que la gare d’Orsay a été construite par Victor Laloux de 1898 à 1900 pour accueillir les visiteurs et les délégations étrangères et desservir le Sud-Ouest de la France lors de l’exposition universelle de 1900 à Paris. Le bâtiment, tout autant que les oeuvres qu’il abrite aujourd’hui, a une riche histoire. Elle est ponctuée de multiples transformations architecturales et de fonctions (décor de cinéma, centre d’expédition de colis pour les soldats pendant la guerre, gare, musée…). En 1978, il est classé monument historique de France.

Aujourd’hui, le musée d’Orsay rassemble des oeuvres variées de l’art occidental, datant de 1848 à 1914, donc de la chute définitive de la monarchie française et l’apparition de courants artistiques nouveaux à la Première Guerre mondiale et la fin de la Belle Epoque : sculptures, peintures, architecture… Amateurs d’art, n’hésitez plus !

La collection de peintures impressionnistes et postimpressionnistes est remarquable : la plus importante collection au monde ! Le visiteur peut ainsi se promener au milieu des chef-d’oeuvres des plus grands peintres l’époque : Monet, Renoir, Manet….

Le musée propose en outre une offre culturelle riche : spectacles, colloques, expositions, rencontres, concerts ou encore projections cinématographiques.

Le bâtiment lui-même constitue une oeuvre d’art architecturale. Lorsque le visiteur entre, il débouche sur un immense hall surprenant par ses dimensions et son éclairage. Il est illuminé par une verrière créant un puit de lumière naturelle. Son ancienne fonction de gare est encore visible à travers ce hall qui rappelle les autres gares parisiennes. L’horloge située dans le hall du musée est un des seuls vestiges de cette ancienne fonction. La muséographie a été pensée par une équipe de scénographes et d’architectes sous la direction de Gae Aulenti. Ils ont souhaité créer une « présentation unifiée à l’intérieur d’une grande diversité de volumes, notamment par l’homogénéité des matériaux utilisés : revêtement de pierre au sol et sur les murs. ».  Sans parler des magnifiques collections permanentes et expositions temporaires, l’architecture du bâtiment vaut le détour ! Le musée est d’ailleurs l’un des plus prisé de la capitale : il a accueilli 3 651 616 visiteurs en 2019 ! 

En attendant de pouvoir vous rendre au musée, vous pouvez déambuler virtuellement au milieu des oeuvres, admirer l’architecture surprenante du bâtiment et faire plus ample connaissance avec les artistes ! Le site internet du musée propose des commentaires d’oeuvres ou encore un catalogue de ses oeuvres.

Le lien pour une visite virtuelle :

https://artsandculture.google.com/streetview/mus%C3%A9e-d%E2%80%99orsay-paris/KQEnDge3UJkVmw?hl=en&sv_lng=2.327089926444344&sv_lat=48.85968476784497&sv_h=275.02860753075623&sv_p=-1.716931627317038&sv_pid=FjndSjvl55w81vbNYu5DfA&sv_z=0.6423760937153176

Pour plus d’informations et pour préparer votre visite, consultez le site internet du musée ! 

Site internet du musée : https://www.musee-orsay.fr/fr/visite/bienvenue.html 

Adresse

Musée d’Orsay

1 rue de la Légion d’Honneur

75007 Paris

Article de : Agathe Passerat de La Chapelle.

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[Chronique scientifique (La tête en l’air): Comment se forment les arcs-en-ciel]

Dans l’épisode 2 de [LA TÊTE EN L’AIR], nous expliquions l’origine du mauvais temps. Nous voilà maintenant quatre semaines plus tard. Après la chronique spéciale dédiée à la Lune bleue il y a deux semaines, nous allons nous intéresser à un autre phénomène météorologique lumineux, qui résulte du mauvais temps : l’apparition des arcs-en-ciel.

Comment un arc-en-ciel se forme-t-il ?

Comme son nom l’indique, les arcs-en-ciel qui apparaissent devant nos yeux comme par magie prennent la forme d’un arc🏹. Leur apparence est dûe à des rayons du Soleil🌞. Nous avons déjà mentionné dans des épisodes précédents que la lumière « blanche » du Soleil contient en réalité toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Lorsque ces rayons de Soleil traversent les gouttes d’eau, ils se réfléchissent et se réfractent à l’intérieur. En conséquence, la lumière « blanche » se décompose et tous les faisceaux de couleurs différentes se séparent. Comme les gouttes d’eau sont un prérequis à la formation d’un arc-en-ciel, ce dernier ne peut ainsi être observé qu’après une averse 🌧, ou quand on observe des gouttes d’eau en l’air en tournant le dos au soleil.

Les couleurs d’un arc-en-ciel conservent-elles toujours le même ordre d’apparition ?

La réponse est oui. Les couleurs se répartissent dans un ordre précis, avec de l’extérieur à l’intérieur : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet. Cet ordre est mené par les différents indices de réfraction n de l’eau des couleurs. Autrement dit, la couleur réfléchie suivant le plus grand angle préférentiel se trouve à l’extérieur dans un arc-en-ciel 🌈, c’est-à-dire la lumière rouge (42,4°). Ainsi, étant donné que nos yeux ne peuvent constater qu’une couleur par goutte d’eau même si toutes les couleurs sont renvoyées, les gouttes les plus hautes contribuent à la lumière rouge, les plus basses à la lumière violette. 

Un petit point complémentaire : 

En réalité, l’arc-en-ciel regroupe toutes les teintes entre le rouge et le violet dont les nuances sont infinies. Dans ce contexte, c’était Isaac Newton qui avait décomposé la lumière avec l’aide d’un prisme. Les cinq couleurs qu’il avait dénombré en première étaient les trois primaires (rouge, bleu, jaune) et les deux secondaires (violet et vert). Il y a rajouté l’indigo et l’orange pour obtenir sept couleurs, en tenant la croyance que le chiffre 7 est mystique. En effet, ce chiffre est disséminé partout ailleurs, par exemple les 7 couleurs musicales ♪, les 7 jours de la semaine 📅, les 7 merveilles du monde, etc.

L’hiver s’approche et les jours se raccourcissent, ce qui nous fait penser à un autre phénomène lumineux : les aurores polaires. Composées également de différentes couleurs, quels sont leurs liens avec le Soleil ? Rendez-vous dans deux semaines pour le découvrir !

Texte rédigé par : Qianwen Zhao

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[Actualités de l’UNESCO: Les 50 ans de la Convention contre l’importation, l’exportation et le trafic des biens culturels mondiaux]

Le 14 novembre prochain, cela fera cinquante ans que la Conférence générale de l’UNESCO a adopté la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels. C’est l’occasion d’en faire un historique, afin de comprendre l’évolution et les enjeux d’une Convention visant à protéger les biens culturels à l’échelle mondiale. 

Naissance d’une Convention novatrice

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le contexte est propice aux revendications indépendantistes des pays colonisés par des puissances alors affaiblies par le combat. Les pays ayant acquis leurs indépendances dans les années 1960 réaffirment leurs demandes de récupérer les éléments précieux de leur patrimoine culturel. Aussi, le constat est celui que la paix ne durera que si les accords politiques sont accompagnés par une solidarité morale et culturelle. La Convention de 1970 cristallise ces idéaux. Si elle compte aujourd’hui 140 Etats parties, elle entre en vigueur en 1972 avec la Bulgarie, l’Equateur et le Nigéria. Les premières nations à accepter et/ou ratifier la Convention sont celles ayant fait l’objet de pillages massifs, et il faut attendre une vingtaine d’années pour que les grandes puissances colonisatrices l’acceptent à leur tour. Par exemple, la France l’accepte en 1997, le Royaume-Uni en 2002 et la Belgique en 2009. 

Lors de la 16e session de sa Convention, l’UNESCO se place en pionner dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels. La visée est de protéger un patrimoine culturel matériel mondial, terrestre comme subaquatique. Protéger les biens culturels relève d’un devoir de mémoire, ainsi que de sauvegarde et construction de l’identité des peuples. Les trois principes de la Convention sont la prévention, la restitution, et la coopération nationale. Pour connaître les réalités nationales, les pays s’engagent à publier des rapports nationaux pour décrire l’avancée des mesures prises pour protéger les biens culturels. Les Etats parties se rencontrent lors de Réunion, organe souverain de la Convention, et la dernière s’est tenue en mai 2019.

Un cadre juridique international

L’UNESCO présente aujourd’hui la Convention comme juridiquement contraignante, puisqu’elle donne un cadre commun aux Etats parties, leur imposant de frapper de sanctions pénales ou administratives les acteurs contribuant au trafic illicite. Cependant, la Convention fait face à de nombreux obstacles depuis sa création: la territorialité des lois et la prévalence du droit interne, les faits uniquement postérieurs à 1970, l’absence de ratification par tous les Etats l’ayant acceptée, l’absence de coopération internationale effective… C’est la Convention UNIDROIT de 1995 qui a élaboré la Convention sur les biens culturels volés ou illicitement exportés pour résoudre les impuissances du texte de 1970. Une coopération est promue entre les pays, qui s’engagent à assurer un traitement uniforme dans la restitution des biens culturels volés. 

La Convention pose dès 1970 les principes de solidarité, d’équité culturelle et de responsabilité collective, et permet ainsi la protection d’un patrimoine culturel mondial. Dans son cadre, l’UNESCO a créé des formations pour sensibiliser et renforcer sa mise en œuvre, et s’est alliée aux professionnels et grandes institutions internationales engagés dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels. Une base de données sur les lois internationales, un Code de déontologie pour l’identification des objets avant leur acquisition (1997), et un certificat type d’exportation (2005) ont été créés pour contrôler la circulation des biens. En somme, la Convention régit un nouvel ordre culturel international, et exerce une grande influence sur l’opinion publique.

Des efforts toujours actuels en temps de pandémie 

Pourtant, le commerce illicite représente de 10 milliards de dollars chaque année, le plaçant troisième après le trafic de drogues et d’armes. Les objectifs de la Convention ont été mis à mal par une pandémie affaiblissant les mécanismes de surveillance et de protection des sites archéologiques, des musées, et que le trafic illicite en ligne se renforce. Lors d’une conférence le 26 juin dernier, des experts ont identifié le désintérêt des polices nationales des sites culturels et la volonté des particuliers de trouver un revenu complémentaire comme explications de ce regain. Les réseaux sociaux sont un espace propice à celui-ci, et largement utilisés par les grandes organisations criminelles. Facebook comme Instagram ont reconnu que leurs plateformes servaient à la vente d’objets pillés, et même à un « pillage sur commande », depuis 2011. Un autre phénomène est la vente aux enchères d’objet d’art en direct, où les objets sont exhumés et présentés devant l’acquéreur, dans un souci d’authenticité. 

Les enjeux restent entiers concernant les restitutions, et le débat est constamment réactualisé notamment par les récentes actions réalisées dans les musées du Louvre ou du Quai Branly. Pourtant, il semble que les rouages des restitutions commencent à accélérer leur cadence… affaire à suivre. 

Les 50 ans sur les réseaux sociaux : Le vrai prix de l’art 

L’UNESCO lance par ailleurs la campagne #TheRealPriceofArt sur les réseaux sociaux pour sensibiliser à la valeur réelle des biens culturels, et aux conséquences désastreuses de leur trafic illicite. Chaque visuel présente un objet intégré à la décoration intérieure de l’acquéreur, et une description vient rappeler le contexte et les acteurs de l’excavation. Par ailleurs, le 14 novembre prochain marquera la première édition de la Journée internationale de lutte contre le trafic illicite de biens culturels. Dans son cadre, une conférence internationale se déroulera à Berlin du 16 au 18 novembre, afin d’analyser les enjeux actuels pour chaque région du monde et d’échanger sur les solutions possibles. 

Programmes passionnants pour les jours et années à venir, restez connectés ! Si vous souhaitez voir l’historique de la Convention en images : https://en.unesco.org/fighttrafficking/gallery 

Article écrit par Emma Letard-Kerbart

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[Deyrolle, une nature préservée, magnifiée et enseignée : Quand la science, l’Art et le patrimoine se rencontrent…]

En cette semaine internationale de la science et de la paix, rien de mieux qu’un article sur les sciences naturalistes, à travers l’exemple original de Deyrolle. 

Animaux naturalisés, papillons du monde entier, fossiles et crustacés… au 46 rue du Bac (7ème arr. de Paris) se tient un formidable cabinet de curiosités qui ne cesse d’inspirer et de fasciner petits et grands, amateurs et collectionneurs depuis la fin du XIXe siècle. La maison Deyrolle créée en 1838 par Émile Deyrolle, est une grande maison de taxidermie, probablement la plus prestigieuse en France à l’heure actuelle. Ce petit musée d’Histoire naturelle fait le lien entre la science, l’art et l’éducation avec l’ambition de préserver notre patrimoine vivant. 

  • La taxidermie, un moyen de préserver le patrimoine vivant ? 

La taxidermie, loin d’être une pratique prédatrice pour les animaux, est en fait un moyen de mettre en valeur notre riche biodiversité en reconstituant les dépouilles d’animaux. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la taxidermie n’est pas réservée aux chasseurs. Aucun animal n’est tué pour la naturalisation, en effet, il s’agit d’animaux morts de vieillesse ou de maladie dans des parcs, élevages ou zoos*. Dans l’histoire des sciences, depuis les travaux du naturaliste suédois Carl Von Linné au XVIIIe siècle, il est devenu nécessaire de classer, et d’inventorier toutes les espèces connues selon la nomenclature binominale linnéenne. C’est dans cette dynamique scientifique ci que les naturalistes contemporains vont finement restituer à l’animal décédé son apparence vivante. La maison Deyrolle participe non seulement à la protection des espèces en danger par la mise en valeur du patrimoine naturel mais aussi par la sensibilisation, notamment grâce à ses planches illustrées.

*Les espèces protégées sont détenues et livrées dans le respect de la Convention de Washington (CITES). Deyrolle est labellisé Entreprise du Patrimoine vivant. 

  • Les planches de Deyrolle : l’enseignement par l’illustration ? 

Ne dit-on pas qu’un dessin vaut mille mots ? — Deyrolle est aussi connu pour ses planches pédagogiques, qui explique à la manière des encyclopédies le monde en illustration. On retrouve donc classées dans des planches les espèces animales, les insectes et les plantes mais aussi toutes sortes de thématiques liées au patrimoine historique, technique. Les planches toujours colorées, et au graphisme intemporel sont donc des médiums éducatifs esthétiques. Depuis le XIXe la volonté de la maison est de vulgariser la science de la manière la plus efficace aujourd’hui encore : le dessin.  A défaut de pouvoir visiter la maison Deyrolle en cette période de confinement, il est toujours possible de commander un de leurs ouvrages encyclopédiques.

  • Quand la science dialogue avec l’Art… 

Aujourd’hui, la nécessité de découvrir, de classer et de connaître nos espèces est plus qu’urgent. Selon l’article du 6 novembre 2020 du Muséum d’histoire naturelle (Pourquoi ne connaît-on que 20 % du vivant), nous ne connaissons que 20 % des espèces vivantes à l’heure actuelle. La communauté scientifique a donc plus que jamais besoin des entomologues et zoologues pour la recherche mais aussi pour la préservation de ce patrimoine. Les scientifiques de la maison Deyrolle répondent donc à cette double urgence. Néanmoins, reste à se demander si la commercialisation de ces animaux et de ces insectes naturalisés ne va pas à l’encontre du dessein scientifique. Il me semble que le prix élevé de ces animaux réifiés rappelle la valeur de ces animaux ou insectes. Une fois naturalisés, ils deviennent de véritables objets d’art dans les collections. Le terme d’Art convient d’ailleurs parfaitement il me semble à certaines compositions de papillons ou de coléoptères aux couleurs vives et métalliques sous cadre. Une mise en scène artistique de la nature que l’on vous recommande chaleureusement d’aller admirer dans ce petit musée d’Histoire naturelle caché dans Paris. 

  • L’engagement fidèle de Deyrolle à l’UNESCO : 

Enfin le credo de Deyrolle : Nature, Art, Éducation est comme vous pouvez vous en douter en parfait accord avec les valeurs de l’UNESCO. Ce qui vaut un partenariat avec l’UNESCO et la COP21 en 2015. Deyrolle réalise Redessiner le monde, un ouvrage offert aux 195 délégations présentes lors de la conférence écologique, une action qui souligne son engagement. Deyrolle a aussi à cette occasion créé un potager biologique, avec l’idée de créer un espace éco-responsable dans lequel tout le monde peut venir observer la nature, et mettre en éveil ses sens. C’est aussi et avant tout un lieu scientifique où l’on se fait observateur de la biodiversité. L’idée qui sous-tend ce projet de jardin nourricier est de rappeler aux gens l’importance et le plaisir que suscite l’entretien d’un jardin. C’est un moyen de sensibiliser les gens sur la valeur du patrimoine naturel et immatériel comme les techniques. En 2014 déjà, Deyrolle organise avec la Commission océanographique de l’UNESCO une exposition à l’occasion de la Journée mondiale de l’Océan. Un projet éducatif ayant pour but de sensibiliser, avec les célèbres planches de Deyrolle sur la préservation des océans et sur les effets de l’anthropocène sur  le réchauffement climatique. Ainsi Deyrolle vulgarise les dernières découvertes de la communauté scientifique internationale auprès de tous. 

⇒ En savoir plus sur le projet de Deyrolle et UNESCO : Deyrolle à l’UNESCO et Exposition Océan de Deyrolle pour l’avenir | Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture 

⇒ Le site internet de la Maison Deyrolle : Deyrolle – Taxidermie, entomologie, curiosités naturelles – Deyrolle    

Article de : Mariette Boudgourd

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[L’UNESCO, acteur central en éducation: cap sur 2030]

«L’éducation est l’une des armes les plus puissantes pour changer le monde» nous disait Nelson Mandela, et cela, l’UNESCO l’a bien intégrée en faisant de l’éducation l’une de ses priorités. 

Depuis 2015, l’UNESCO s’efforce de repenser l’éducation en fonction des cibles établies la même année à la conférence des parties (COP21): les Objectifs de Développement Durable (ODD). l’UNESCO est chargée, par les Nations Unies et dans le cadre de ce programme, de coordonner l’agenda sectoriel Education 2030.


Source photo : rcepnesco.ae

Le programme ODD se divise en 17 objectifs à atteindre d’ici 2030, dont le quatrième porte sur l’accès à une éducation de qualité pour tous. Le nouvel objectif mondial de l’UNESCO pour l’éducation comporte un ensemble de cibles ambitieuses. Parmi celles-ci, il y a la promesse de « faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile» et de faire en sorte que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter à l’horizon 2030 (Nations Unies, 2015). 

Dans l’optique d’atteindre ses objectifs en matière d’éducation d’ici à 2030, l’UNESCO met tout en œuvre pour faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire, de manière égalitaire. En effet, la majorité de ces enfants exclus de l’école sont des filles. D’ici 2030, l’ambition est de pouvoir scolariser 619 millions d’enfants de 3 à 18 ans, soit 57 % de plus qu’aujourd’hui (1). C’est en étroite collaboration avec l’UNICEF que l’UNESCO ose imaginer un monde dans lequel chaque enfant, sans distinction de sexe, ni d’origine ethnique ou de contexte social, aurait accès à une éducation de qualité. Son action a pour objectif que garçons et filles aient les mêmes chances d’accéder à l’emploi, aux postes de direction et à la prise de décisions à tous les niveaux. Et dix années avant l’échéance du programme, l’accès à une éducation de qualité s’est nettement amélioré, puisque fin 2019, 89 % des filles achèvent l’enseignement primaire, et 77 % le premier cycle de l’enseignement secondaire, à l’échelle mondiale (2).

L’analphabétisme est un autre problème que l’UNESCO souhaite régler. Pour cause, on comptait en 2019 près à 750 millions de personnes dans le monde qui ne savent ni lire ni écrire au niveau le plus élémentaire (dont les deux tiers sont des femmes) et il est probable que les conséquences de la pandémie de Covid-19 accroissent ces chiffres. D’ici à 2030, l’objectif de l’UNESCO est de faire en sorte que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter. Pour endiguer ce fléau, l’Organisation a pensé une stratégie visant à promouvoir l’alphabétisation de quatre manières : 

1. En soutenant les États Membres dans l’élaboration de politiques et de stratégies nationales en matière d’alphabétisation 

2. En répondant aux besoins d’apprentissage des groupes défavorisés, en particulier des femmes et des filles 

3. En utilisant des technologies numériques pour élargir l’accès et améliorer les résultats d’apprentissage 

4. En suivant les progrès et évaluation des compétences et des programmes d’alphabétisation (3).

L’égalité dans l’accès à l’éducation ainsi que l’alphabétisation ne sont que deux des différents champs d’action pour lesquels œuvre l’UNESCO. Dans le sillage de cette nouvelle vision pour l’éducation, d’autres défis sont relevés par l’Organisation tels qu’accroître le nombre d’enseignants qualifiés, assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle, ou encore construire des établissements scolaires qui soient adaptés aux enfants, aux personnes handicapées et aux deux sexes.

Un examen à mi-parcours sera réalisé en 2022 afin de rendre compte des différentes actions mises en place par l’Unesco, et de les ajuster de sorte à atteindre les objectifs du programme Education 2030.

Pour en savoir plus : https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/education/

Article écrit par Jonathan Katende

1. https://www.unicef.fr/dossier/education-et-egalite-des-chances

2. https://www.worldbank.org/en/topic/education/publication/missed-opportunities-the-high-cost-of-not-educating-girls

3. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000371411_fre

https://sustainabledevelopment.un.org/post2015/transformingourworld

https://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/70/L.1&referer=/english/&Lang=F

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[Sortie culturelle : Gabrielle Chanel, manifeste de mode]

Le Palais Galliera – actuellement fermé à cause du confinement national – a rouvert ses portes en octobre avec l’exposition « Gabrielle Chanel, manifeste de mode » ; exposition mise en place jusqu’au 14 mars 2021. 

C’est l’occasion de redécouvrir les pièces mythiques d’une artiste considérée pour beaucoup comme génie de la mode, Coco Chanel. 

Coco Chanel, c’est qui ? 

Gabrielle Chasnel – de son vrai nom- est née en 1883. Placée par son père dans un orphelinat en 1895 à la mort de sa mère, elle connait un début de vie difficile. Grâce aux enseignements de Lucienne Barathé, elle monte sur Paris quelques années plus tard et devient modiste. Elle ouvre sa première boutique à paris en 1910, qu’on retrouve encore aujourd’hui au 21 rue Cambon, proche de la Place Vendôme. 

Elle révolutionne la mode féminine grâce à sa volonté de démocratiser le port du pantalon chez la femme, ainsi que la coupe de cheveux courte. En 1920, elle est déjà très populaire, et c’est à ce moment-là qu’elle décide de lancer son parfum : Chanel n°5. Du jamais vu pour l’époque : une modiste avait non seulement l’idée de créer son propre parfum, mais elle en avait aussi les moyens. 

« Une femme sans parfum est une femme sans avenir »

Sa renommée mondiale, elle la doit à l’invention du tailleur en tweed après la Seconde Guerre mondiale et, même si elle prend du recul lors des années Hippie, sa marque garde sa renommée mondiale et son succès. 

Elle s’éteint en 1971, ce qui n’empêche pas CHANEL de perdurer. 

D’où vient ce surnom « Coco Chanel » ? 

Arrivée à Paris dans sa jeunesse, Gabrielle devait gagner sa vie. Interprétant des petits spectacles dans les bars, elle était connue pour son interprétation de « Qui a vu Coco sur le Trocadéro ? ». Coco, surnom qui est resté, donc. 

Le style Chanel, c’est quoi ? 

Les vêtements CHANEL allient, à la volonté de leur créatrice, confort, sobriété et élégance qui étaient alors réservés à la garde-robe masculine. C’est un style reconnaissable et intemporel, allant de la petite robe noire au tailleur à boutons. Des vêtements sobres, auxquels elle ajoutait de gros bijoux inspirés des civilisations anciennes. Et enfin, le parfum, « l’accessoire invisible, mais essentiel, de la femme moderne ». 

« La mode se démode, le style jamais ».

Et l’expo alors ? 

L’exposition « Gabrielle Chanel, manifeste de mode » est un hommage à la styliste française la plus célèbre du XXe siècle. Organisée en deux parties, cette exposition nous permet tout d’abord de comprendre comment Coco Chanel a transmis sa personnalité à sa marque, comment CHANEL a vu le jour, à travers des portraits photographiques de sa fondatrice. Une seconde partie, quant à elle, est plus thématique et est centrée sur la mode en elle-même : comment appréhender et décrypter les codes vestimentaires de la marque ? 

Dans cette expo y sont exposées nombre de pièces CHANEL venant de différentes fondations, dont le patrimoine de CHANEL évidemment, mais aussi des pièces venant de musées internationaux. 

Informations complémentaires

Dates : jusqu’au 14 mars 2021

Lieu : Palais Galliera – Musée de la Mode, 10 avenue Pierre 1er de Serbie, Paris 16

Prix : 12€ tarif réduit pour les 18-26 ans. 

Plus d’informations sur : www.palaisgalliera.paris.fr

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[Chronique sur le patrimoine de l’Unesco: Le parc national de Yellowstone]

Présentation : Yellowstone, un site géologique et un écosystème grandiose

Le parc national de Yellowstone, réserve de phénomènes géologiques grandioses et d’écosystèmes rares encore intacts, se situe aux Etats-Unis couvrant les Etats du Wyoming, de l’Idaho et du Montana. Il a été créé en 1872 et est tout d’abord connu comme étant le premier parc national créé au monde. Mais ce qui fait sa renommée, c’est avant tout parce qu’il représente aujourd’hui plus de la moitié des phénomènes géothermiques mondiaux. Yellowstone correspond au dernier écosystème relativement intact au sein des zones tempérées. 

Ce parc s’étend sur près de 900 000 hectares et se situe au sein des 7 millions d’hectares que forment le « Grand écosystème de Yellowstone ». Le parc national est recouvert d’une vaste forêt qui s’étend sur près de 9000 m² et présente une grande variété d’espèces sauvages menacées comme le bison ou l’ours grizzli.

La partie centrale du parc, nommé la « caldeira » s’est formée grâce aux éruptions monumentales qui se déroulaient il y a des centaines de milliers d’années et à l’accumulation de lave sous l’écorce terrestre. Encore aujourd’hui, le parc national de Yellowstone intéresse les géologistes du monde entier, 1000 à 3000 séismes se déroulant encore chaque année. 

Son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO :

Le site a été inscrit dans les réserves de biosphère de l’UNESCO en 1976. C’est en 1978 qu’il est entré au patrimoine mondial de l’UNESCO sur le fondement de différents critères : 

  • Critère VII : Tout d’abord, il faut savoir que c’est à Yellowstone que se trouve le plus grand nombre de geysers au monde, contenant plus de la moitié des geysers mondiaux encore actifs. C’est également dans le parc que se trouve le célèbre geyser « Old faithful » produisant l’un des jets d’eau chaude les plus grands au monde. 
  • Critère VIII : Mais c’est surtout pour la diversité des phénomènes naturels s’y déroulant que le site a connu une telle renommée. Le parc national de Yellowstone présente en effet une variété d’écosystèmes sans égal, regroupant des geysers, des fumerolles, des sources chaudes et des mares de boue bouillante. Il contient également près de 150 espèces de plaintes fossiles.
  • Critère IX : Cherchant à préserver ces écosystèmes de toute intervention humaine, la création de ce parc a permis un développement naturel de la flore. En effet, seulement 2 % du parc national sont aménagés, laissant ainsi la au bon développement sauvage des écosystèmes. 
  • Critère X : Selon l’UNESCO, « le Parc national de Yellowstone est devenu l’un des plus importants refuges d’Amérique du Nord pour les espèces rares de faune et de flore, et sert aussi de modèle aux processus d’écosystème. » En effet, le parc, habitant des espèces menacées, permet à la science d’effectuer de nombreuses recherches sur les modes de développement de certaines espèces, telles que celle de l’ours grizzly. 
Ein Bild, das Wasser, grün, sitzend, groß enthält.

Automatisch generierte Beschreibung

Gestion du parc national :

Faisant partie du Service des parc nationaux américain, le parc national de Yellowstone est placé sous haute surveillance. De nombreux programmes de gestion sont établis concernant par exemple le processus d’évaluation environnementale ou encore le suivi du nombre des visiteurs.

Sources : https://whc.unesco.org/fr/list/28/, https://www.geo.fr/destinations/etats-unis/parc-national-de-yellowstone, https://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_de_Yellowstone

Article de Marianne Condette

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