[L’UNESCO et le vin : l’exemple de Bordeaux et sa région]

« Je crois, disait Leonard de Vinci, que le bonheur vient aux hommes qui naissent là où l’on trouve le bon vin »

Quel lien existe-t-il entre l’UNESCO et le vin ?

Le vin et la vigne sont des richesses auxquelles l’UNESCO attache une grande importance. Ainsi, soucieuse de préserver ces derniers, l’organisation enrichit la liste des biens inscrits au patrimoine mondial avec la reconnaissance de vignobles riches et uniques au monde. Cela s’explique par un réel intérêt porté par les pays au travail du vin et de la vigne, qui s’inscrivent à part entière dans leur patrimoine historique et culturel, et particulièrement en France.

Quels sont les biens viticoles actuellement reconnus par l’UNESCO ?

Aujourd’hui, 11 biens viticoles sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO dont 3 sont français. Tout d’abord, la Vallée du Haut-Rhin en Allemagne qui s’étend entre Coblence et Bingen a été inscrite en 2002 à L’UNESCO pour son patrimoine historique, géologique, culturel et industriel riche. Puis, la vallée du Haut Douro au Portugal comprenant le vignobles à l’origine du Porto et du Douro ont rejoint la liste de l’Unesco. Ensuite, le paysage viticole de l’île du Pico a été classé en 2004. Le vignoble de Lavaux en Suisse, caractérisé par ses terrasses, a été reconnu en 2007. La vallée de la Wachau située en Autriche a été classée en 2000 pour son patrimoine agricole et architectural. La Hongrie n’est pas en reste puisque le paysage culturel de Tokaj, caractérisé par des collines, vallées et rivières a été classé en 2002.

Enfin, trois paysages français ont été classés : le territoire de Saint-Emilion dont le paysage est consacré à la viticulture, les climats et vignobles de Bourgogne pour les conditions naturelles spécifiques de cette région et les coteaux, maisons et caves de Champagne classés en 2015.

Quels sont les candidats actuels ?

Le vignoble de Sancerre, le vignoble d’Alsace et le vignoble de Cadillac espèrent ainsi intégrer la liste du patrimoine de l’UNESCO. Tous espèrent améliorer leur réputation, leur tourisme et leur attractivité.

Quels avantages pour ces territoires d’être reconnus par l’UNESCO ?

La reconnaissance de l’UNESCO permet à ces territoires, une certaine récompense pour leur travail et leur savoir-faire mais surtout leur offre une importante notoriété et une attractivité nouvelles. Ces biens sont ainsi convoités par des amateurs de vins, des professionnels, mais aussi par de nombreux touristes attirés par les richesses viticoles et œnologiques garanties au cœur de ces paysages.

C’est une fierté pour les professionnels dans le domaine viticole mais aussi pour l’ensemble du pays. Ainsi, en 2015, lorsque l’UNESCO a reconnu les climats de Bourgogne ainsi que les coteaux, maisons et caves de Champagne, le président François Hollande avait déclaré que cette décision « marque la reconnaissance internationale du patrimoine exceptionnel de ces régions et témoigne de la diversité et du dynamisme de nos territoires, qui sont la richesse de notre pays ».

L’exemple de la région bordelaise

Le vignoble de Saint-Emilion a été le premier paysage viticole reconnu et protégé par l’UNESCO en 1999. Il existe donc un lien étroit entre la région Bordelaise et l’organisation. Bordeaux et sa région ont misé sur le développement mais aussi la préservation du savoir-faire et des paysages liés à la viticulture.

Un patrimoine mis à l’honneur grâce à la Cité du Vin :

L’ouverture de la Cité du Vin en 2016 a cristallisé la passion et l’admiration que voue cette région au monde et à l’art viticoles. Son emplacement est stratégique puisque la cité girondine a été inscrite en 2007 au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, que Bordeaux et ses alentours a été élue meilleure destination européenne en 2015 et qu’elle accueille chaque année énormément de touristes, de professionnels et investisseurs et de nouveaux résidents. Ce musée moderne et interactif permet de démontrer la place du vin au centre de nos cultures et ce, tout au long de l’histoire, de la cité antique aux dîners mondains d’aujourd’hui. Elle permet de partager des savoirs qui entourent le vin, de ses différents cépages, à sa méthode de culture, sa fabrication, son exportation et son voyage à travers le monde. La Cité du Vin offre à un public international de réelles connaissances sur le vin qui représente un patrimoine universel immatériel. La visite au cœur de ce bijou architectural éveille émotions, rêves et sensations pour les amateurs de vin ou simplement les plus curieux.

Ainsi, le monde du vin intéresse l’UNESCO et ses valeurs dans de nombreux domaines : la science, la biodiversité, la culture ou encore le patrimoine. Le plus grand suspens est sans aucun doute celui de savoir quels autres biens viticoles auront le privilège de bénéficier de sa reconnaissance et de sa protection dans les années à venir.

Article de : Clémence Hoerner

Partager :

[Rubrique culturelle : visite virtuelle du musée du Machu Picchu]

Version espagnole :

Machu Picchu: Visita virtual de su museo de sitio

Desde la página oficial web del Santuario histórico de Machu Picchu (www.machupicchu.gob.pe), podemos encontrar un enlace que nos permite visitar virtualmente su museo de sitio llamado Manuel Chávez Ballón. Este museo se ubica en un lugar denominado Puente Ruinas, al pie de la montaña de Machu Picchu, a aproximadamente 2000 metros sobre el nivel del mar. Asimismo, al lado del museo se encuentra el jardín botánico que fue concebido con la finalidad de conservar las plantas representativas de su ecosistema.

Foto: Pantalla de la visita virtual del museo Manuel Chávez Ballón. Ministerio de Cultura del Perú

Este museo de sitio ofrece infografías que complementan la visita de ciudadela inca, así como una exposición de piezas arqueológicas halladas durante los tiempos de la excavación. En lo que respecta al recorrido virtual, este museo cuenta con un plano (dividido en 7 secciones) que permite localizar tu ubicación actual. Puedes desaparecer el plano del museo haciendo clic en el ícono “Mapa” (ubicado en el lado inferior derecho de la pantalla). De esta manera podrás tener un mayor campo visual de esta institución.

Foto: Pantalla de la visita virtual del museo Manuel Chávez Ballón. Ministerio de Cultura del Perú

El museo lleva el nombre de Manuel Chávez Ballón como una muestra de homenaje, ya que él es considerado como el padre de arqueología cusqueña. De forma breve, he aquí algunos datos importantes de su vida profesional: En 1942, él participó en la Expedición Arqueológica en el sur del Perú, proyecto dirigido por Julio C. Tello (famoso arqueólogo peruano). Esta experiencia le sirvió para elaborar su tesis y obtener el grado de bachiller. Entre 1944 y 1945 ocupa el puesto de secretario encargado en el Museo Nacional de Antropología y Arqueología de Magdalena Vieja (hoy en día Museo Nacional de Antropología y Arqueología de Lima).

Version française :

Machu Picchu: Visite virtuelle de son musée de site

Sur le site web officiel du Sanctuaire historique de Machu Picchu (www.machupicchu.gob.pe), nous pouvons trouver un lien qui nous permet de visiter virtuellement son musée de site archéologique Manuel Chávez Ballón. Ce musée est situé dans un endroit appelé Puente Ruinas, au pied de la montagne Machu Picchu, à environ 2000 mètres au-dessus du niveau de la mer. À côté du musée se trouve également le jardin botanique qui a été conçu afin de préserver les plantes représentatives de son écosystème.

Photo: Visite virtuelle de musée Manuel Chávez Ballón. Ministère de la Culture du Pérou

Ce musée du site archéologique propose des infographies qui complètent la visite de la citadelle inca, ainsi qu’une exposition de pièces archéologiques trouvées pendant la période des fouilles. En ce qui concerne la visite virtuelle, ce musée du site comporte un plan (divisé en 7 sections) qui vous permet de localiser votre visite actuelle. Vous pouvez enlever le plan du musée en cliquant sur l’icône « Carte », situé en bas à droite de l’écran. De cette façon, vous pourrez avoir un plus grand champ de vision de cette institution.

Photo: Visite virtuelle de musée Manuel Chávez Ballón. Ministère de la Culture du Pérou

Le musée porte le nom de Manuel Chávez Ballón en son hommage car il est considéré comme le père de l’archéologie de Cuzco. Brièvement, voici quelques informations importantes sur sa vie professionnelle : En 1942, il participe à l’Expédition archéologique au sud du Pérou, sous la direction de Julio C. Tello (célèbre archéologue péruvien). Cette expérience l’a aidé à préparer sa thèse afin d’obtenir son diplôme de licence. Entre 1944 et 1945, il a occupé le poste de secrétaire en charge du Musée national d’anthropologie et d’archéologie de Magdalena Vieja (aujourd’hui Musée national d’anthropologie et d’archéologie de Lima).

Article de : MENDOZA GONZALES Carlos Alberto

Partager :

[Comment les réseaux sociaux ont bouleversé l’industrie musicale]

Nous voilà arrivés, tant bien que mal, à la fin de l’année 2020. Si celle-ci aura été marquée par une crise sanitaire mondiale, elle aura également vu l’avènement d’une application à l’origine de plusieurs phénomènes musicaux ayant bousculé les charts : TikTok.  

Ainsi, voilà l’occasion de revenir sur deux décennies d’innovations 2.0 ayant modifiées structurellement l’industrie musicale.  

De Myspace à TikTok : l’influence grandissante d’internet dans le milieu musical 

C’est avec le site web Myspace, fondé en 2003 aux États-Unis, qu’internet commence à s’immiscer dans le milieu très fermé de l’industrie musicale. 

Le principe est très simple : des artistes indépendants peuvent publier leurs créations sur leur page afin de se faire connaître du public, mais surtout des potentielles maisons de disques.

Ce réseau social a ainsi permis l’émergence de nombreux artistes désormais mondialement connus. On peut citer par exemple Lilly Allen qui y a rencontré le succès en 2005 suite à la publication de plusieurs démos de ses chansons.

Le groupe britannique Arctic Monkeys, dont l’histoire a dû faire rêver les groupes de rock amateur du début des années 2000, a également commencé sur Myspace. En effet, ces derniers donnaient régulièrement des concerts dans les pubs de Sheffield, leur ville natale, et en profitaient pour donner gratuitement au public des CD’s de leurs premiers titres. C’est alors que l’un de leur fan a décidé de créer une page Myspace au nom du groupe et d’y poster leur musique. Celle-ci y connu un succès tel qu’elle parvint aux oreilles du label indépendant Domino Records qui leur proposa un contrat. Cette signature devenant le point de départ d’une reconnaissance internationale.

Si Myspace a dominé ce secteur jusqu’à la fin des années 2000, il se fit vite concurrencer par une autre plateforme digitale, Soundcloud, créée en 2007. En effet, celle-ci présentait l’avantage de permettre aux artistes de publier leurs créations non seulement sur leur compte Soundcloud, mais également sur d’autres réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter, leur œuvre touchant alors une plus large audience. 

Le site devint alors l’un des repères privilégiés des rappeurs américains qui y ont connu leurs premiers succès. Chance the Rapper, XXXTentacion, ou encore Lil Pump, faisant aujourd’hui partie des incontournables de la scène hip-hop de ces dernières années, y ont ainsi fait leurs débuts. 

Tik tok, la révolution aux chiffres astronomiques

Difficile de passer à côté de l’application phare du moment : TikTok. Si vous n’en avez pas encore entendu parler, c’est sans doute car vous en avez passé l’âge. L’application est en effet surtout populaire auprès des 10-19 ans qui représentent à eux seuls la majorité des utilisateurs. 

TikTok en quelques mots est une application de partage de vidéos de moins de 60 secondes. Lancée en 2017 par une entreprise chinoise (aujourd’hui devenue la start-up la plus valorisée au monde), elle rencontre un véritable succès grâce à ses nombreuses fonctionnalités : l’utilisateur peut mettre la musique de son choix dans sa vidéo, y ajouter de nombreux effets ou encore participer à des challenges. Les possibilités sont infinies, permettant ainsi l’émergence de nouvelles tendances quasi-quotidiennes. 

Le premier compte TikTok en termes d’abonnés est celui de la jeune américaine de 16 ans ayant atteint récemment 100 millions de followers. Elle est connue principalement pour ses chorégraphies reproduites ensuite par les utilisateurs  

En 2020, l’application a dépassé les 2 milliards de téléchargements, chaque mois se sont plus de 689 millions d’utilisateurs qui ouvrent l’application, dont 11 millions de français. Le confinement y étant sans doute pour beaucoup. 

Ces chiffres astronomiques en font une plateforme idéale pour propulser, du jour au lendemain de nouvelles personnalités. Plusieurs « success story » y ont alors vu le jour. 

Un des exemples les plus parlant serait sans doute le chemin parcouru par le hit Old Town Roaddu rappeur Lil Nas X. Après avoir acheté le beat de la chanson pour 30$ à un producteur néerlandais, et y avoir posé son texte, Lil Nas X publie fin 2018 la première version de son titre Old Town Road. La chanson se fit alors connaître grâce au « Yeehaw Challenge » sur TikTok où des utilisateurs se filmaient en train de danser dessus. Le succès fut tel que le titre entra à la 83èmeplace au Billboard Hot 100, permettant alors à Lil Nas X de signer chez Columbia Records.

C’est cependant grâce au remix issu de la collaboration du rappeur avec le chanteur de country Billy Ray Cyrus que la chanson atteint les records en étant la première à rester durant dix-neuf semaines consécutives à la première place du Billboard Hot 100. 

Des artistes français ont également décollés grâce à l’application. C’est le cas de la jeune chanteuse de 16 ans, Wejdene. D’abord repérée sur Instagram, elle publie début 2020 une vidéo TikTok où elle se met en scène sur sa chanson Anissa. Encore une fois, c’est grâce aux utilisateurs de la plateforme, ayant créé leur propre chorégraphie sur la chanson, que celle-ci connu le succès : près de trois mois après sa publication sur TikTok, le titre Anissa fut certifié disque de platine. 

@wejdene.bk

Heyy mes amours, voici le fameux challenge Anissa 😻🥳💋🤍 A vous de jouez ! 🥰 #challengeAnissa

♬ son original – Wejdene

Des relations entre artistes, maisons de disques et consommateurs redéfinies

Ainsi, l’ascendant que les maisons de disques ont eu pendant longtemps sur les artistes émergents tend à se modifier. La manière dont les labels promeuvent leurs artistes, mais également la façon dont ils les découvrent a considérablement évolué avec l’omniprésence d’internet. La musique est désormais créée, découverte et diffusée sur le web. 

Nous l’avons vu, ce sont les utilisateurs des réseaux sociaux qui font émerger de nouveaux artistes et qui deviennent en quelque sorte les « découvreurs de talents ». Les labels vont alors miser sur les nouvelles chansons rencontrant un certain succès sur TikTok, en espérant que celui-ci se diffuse sur les plateformes de streaming. 

Les stratégies marketing des maisons de disques sont également orientées vers la promotion de leurs artistes à travers les réseaux sociaux. Rares sont désormais les artistes pop qui n’ont pas créé leur compte TikTok : l’application est devenue un nouveau mode de diffusion de contenus musicaux auprès du jeune public qui s’avère efficace, des millions de consommateurs se connectant quotidiennement dessus. 

Article de : Fatma Kebe

Partager :

[75ème anniversaire de l’UNESCO : Développement de la biodiversité]

Les villes durables

Que fait l’Unesco pour la préservation de la biodiversité dans le monde ? 

L’Unesco soutient les Etats membres ainsi que leurs citoyens dans la mise en place d’actions visant à mettre un terme à la dégradation de la biodiversité mais aussi à contribuer à la valorisation, la sauvegarde et l’exploitation durable de la biodiversité. 

Pourquoi est-ce nécessaire ? 

La biodiversité est un élément essentiel qui constitue le monde vivant et sa dégradation serait une menace pour le bien-être et la survie du monde humain comme animal. Sa dégradation entrainera également de graves conséquences dans les domaines de l’économie, des moyens primaires de subsistance, de la sécurité alimentaire, de la diversité culturelle et la qualité de vie. Sur le long terme, son érosion peut compromettre la paix dans le monde et le dialogue international.  Il est de notre devoir à tous de lutter contre les facteurs qui la menacent comme le changement climatique, les espèces envahissantes, la surexploitation des ressources naturelles, la pollution et l’urbanisation. La volonté de faire évoluer les choses ne suffisant pas toujours, l’Unesco contribue à développer des réseaux, proposer des projets, soutenir des idées et accompagner la mise en place d’actions afin d’aider les pays et chaque citoyen souhaitant s’investir pour la biodiversité. 

Quels projets peuvent illustrer l’action de l’Unesco en faveur de la biodiversité ? 

Consciente de l’évolution démographique importante que connaissent tous les pays du monde et de l’augmentation  massive du taux d’urbanisation qui rendra le monde urbain à 70% d’ici 2050, l’Unesco s’engage pour créer des villes de plus en plus durables. Ce projet « Unesco for sustainable cities » entre  dans le programme de développement durable à l’horizon 2030 et vise à garantir la durabilité des villes à travers tous les domaines soutenus par celle-ci tels que l’éducation, la science, la culture et le développement. 

Pour mener à bien cette volonté de développement durable, l’Unesco a mis en place 8 programmes fondamentaux que nous avons exposés.

Partager :

[Rubrique culturelle : Huaca Huallamarca]

Version espagnole :

En esta oportunidad les invitamos a descubrir una construcción prehispánica situada en el corazón del distrito residencial de San Isidro, en Lima, capital del Perú. Este monumento denominado huaca que significa “lugar sagrado” en quechua, se llama “Huallamarca” y la fecha de su construcción data aproximadamente del año 200 a.C., y que pasó a ser luego un cementerio en aproximadamente los años 300 a.C. Hoy en día Huallamarca está catalogado como Patrimonio Cultural de la Nación (de Perú).

El recinto se encuentra cerrado al público por razones sanitarias. De modo que nosotros proponemos hacer una visita virtual a través el siguiente enlace del Ministerio de Cultura del Perú: https://visitavirtual.cultura.pe/. Dicho sea de paso, esta página web te ofrece visitas virtuales a diferentes museos de ese país.

Una vez seleccionada la visita “Huallamarca” desde la página web, aparecerá una ventana como la de abajo. Una voz en off te explicará automáticamente una breve historia de este lugar. Este registro vocal está solamente en español, y puedes desactivarla al hacer clic en el ícono audio ubicado en la parte superior izquierda de la página. Asimismo, al lado derecho puedes encontrar un plano que señala la localización actual de tu visita virtual.

Foto: Pantalla de la visita virtual de Huallamarca. Ministerio de Cultura del Perú

La huaca Huallamarca también cuenta con un museo arqueológico, situado justo al lado de la entrada. Este museo acoge una colección de cerámicas monocromas. Entre ellas, botellas de doble pico y asa puente.  Asimismo, puedes descubrir otros elementos como instrumentos de textilerías o musicales. La visita virtual permite una exhibición en 3D de estas cerámicas (ver imagen inferior). Cada muestra está acompañada de una ficha informativa (material, técnica, cronología y descripción).

Foto: Pantalla de la visita virtual de Huallamarca. Ministerio de Cultura del Perú

La Huaca Huallamarca es un monumento que contrasta hoy en día con los modernos edificios residenciales del distrito de San Isidro. Los trabajos de conservación fueron realizados por la gestión municipal de ese distrito en 1958, bajo la dirección de Arturo Jiménez Borja. La pirámide y el museo arqueológico se ubican en la Avenida Nicolás de Ribera 201, cruce con la Av. El Rosario.

Version française :

A cette occasion nous vous invitons à découvrir une construction préhispanique située au cœur du district résidentiel de San Isidro, à Lima, capitale du Pérou. Ce monument nommé huaca, qui signifie « lieu sacré » en quechua, s’appelle « Huallamarca » et la date de sa construction date d’environ 200 av.  J.-C., et est devenu ensuite un cimetière vers 300 av.  J-.C. Aujourd’hui Huallamarca est inscrite au Patrimoine culturel (du Pérou).

L’enceinte est fermée au public pour raison sanitaire (COVID-19). Nous proposons donc de faire une visite virtuelle via le lien suivant du Ministère de la Culture du Pérou: https://visitavirtual.cultura.pe/. D’ailleurs, ce site Web vous propose des visites virtuelles de différents musées de ce pays.

Une fois que l’option « Huallamarca » a été sélectionnée dans le site web, une fenêtre comme celle ci-dessous apparaîtra. Une voix off expliquera automatiquement une brève histoire de ce lieu. Ce registre vocal est uniquement en espagnol, et vous pouvez le désactiver en cliquant sur l’icône « audio » située en haut à gauche de la page. En plus, sur le côté droit du site web, vous pouvez trouver un plan qui indique la localisation actuelle de votre visite virtuelle.

Photo: Visite virtuelle de Huallamarca en plein écran. Ministère de la Culture du Pérou

La huaca Huallamarca possède également un musée archéologique, situé juste à côté de l’entrée. Ce musée abrite une collection de céramiques monochromes. Parmi eux, des bouteilles à double bec et ses poignées en pont. Vous pouvez également découvrir d’autres éléments tels que des instruments textiles ou musicaux. La visite virtuelle permet une visualisation 3D de ces céramiques (voir image ci-dessous). Chaque modèle est accompagné d’une fiche d’information (matériel, technique, chronologie et description).

Photo: Visite virtuelle de Huallamarca en plein écran. Ministère de la Culture du Pérou

La Huaca Huallamarca est un monument qui contraste aujourd’hui avec les modernes bâtiments résidentiels du district de San Isidro. Les travaux de conservation ont été réalisés par la gestion municipale de ce district en 1958, sous la direction d’Arturo Jiménez Borja. La pyramide ainsi que son musée archéologique est situé 201 avenue Nicolás de Ribera 201, au coin de l’avenue El Rosario, San Isidro.

Article de : Carlos Alberto MENDOZA GONZALES

Partager :

[Portrait de personnalités inspirantes : Séraphine Louis]

Séraphine Louis :  Une mystique au geste naïf 

Séraphine Louis, Les Grappes de raisins (vers 1930), Paris, musée Maillol.(Source : Musée Maillol)

Séraphine de Senlis – Bouquet de mimosas

Séraphine Louis, Bouquet de mimosas, vers 1925, Musée de Laval (source : Musée de Laval)

Séraphine Louis est une artiste peintre autodidacte appartenant au groupe des Naïfs méconnue du grand public,  au regard de la postérité du Douanier Rousseau. Pourtant cette femme à la vie tourmentée figure très vite parmi les artistes de prédilection de grands  collectionneurs du début du XXe.  

Séraphine Louis, ou Séraphine de Senlis, est née le 3 septembre 1864 à Arcy dans l’Oise. Orpheline, elle est placée dans une famille à côté de Paris avant d’être recueillie dans un couvent à Senlis en 1882. Cette enfance particulière marque sa vie d’artiste peintre d’une grande spiritualité qui guide sa peinture. 

Très vite, elle devient femme de chambre au service de la bourgeoisie dans l’Oise, et guidée par des voix et visions divines elle se met à peindre avec très peu de moyens. Elle réalise des natures mortes de fleurs, fruits et plumes, en créant ses propres peintures à base de ripolin et de colorants naturels comme du sang animal. 

Son geste est vif, primitif ce qui permet la création de pièces uniques, poétiques. Ses natures mortes aux couleurs vives ne laissent pas présager d’une telle condition matérielle pour l’artiste. Ses bouquets sont emprunts de quelque chose d’unique qui relève du merveilleux, du divin de par la frénésie du motif et du geste créateur. 

Elle est rapidement repérée par le critique et marchand d’Art allemand Wilhelm Uhde chez qui elle travaille comme femme de ménage depuis 1912. Elle peint alors dans la plus grande précarité sur des pots, du carton, des assiettes. Wilhelm Uhde repère malgré cela le talent de la jeune femme et ses compositions inédites, et devient très vite son mécène. En 1927, elle présente six toiles à la Société des Amis des Arts, à l’Hôtel de Ville de Senlis encouragée par Wilhelm Uhde. 

Elle peint grâce à ses nouveaux revenus sur de très grands formats, d’immenses compositions de fleurs et de fruits bigarrées toujours aussi fascinantes. Ses œuvres constituent un renouveau pour la nature morte, sa naïveté est habitée par le merveilleux. Les fleurs et les fruits sont des formes qui signifient le divin, l’infiniment grand et l’infiniment petit de cette création divine qui l’anime. Elle se nourrit des thèmes chrétiens comme l’arbre de vie et travaille ses compositions avec des couleurs vives et lumineuses à la manière des vitraux. 

Wilhelm Uhde organise une exposition à Paris « Les peintres du Cœur sacré » où elle est exposée parmi d’autres artistes autodidactes comme Le Douanier Rousseau ou Louis Vivin,  qui peignent le quotidien avec des couleurs intenses et un dessin « naïf ». Un tournant dans sa vie d’artiste d’autant qu’en 1928 pour la première fois un musée allemand achète une de ses toiles. 

Mais Séraphine Louis finit par rencontrer des problèmes financiers au moment de la crise financière des années 1930, elle sombre dans des délires paranoïaques. En janvier 1932 ses crises à répétition entraînent son internement à l’hôpital psychiatrique de Clermont-de-l’Oise. Le 11 décembre 1942, l’artiste décède après dix ans d’internement où elle a cessé de peindre et se fait enterrer dans une fosse commune du cimetière de Clermont. Tragique et misérable fin de vie pour une artiste si unique et autodidacte. Encore aujourd’hui son oeuvre est encore bien mal connue du grand public, c’est pourquoi nous vous invitons pour en savoir plus sur sa vie à écouter et regarder ce court hommage à Séraphine Louis diffusé le 18 avril 1969 sur l’ORTF : Picardie – Sur les pas de Séraphine à Senlis

Cet article n’engage que son auteure ! 

Article de : Mariette Boudgourd

Partager :

[75ème anniversaire de l’UNESCO : au cœur des sciences humaines et sociales]

L’UNESCO est l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Jusque-là, on ne vous apprend rien. Mais saviez-vous que les sciences auxquelles s’intéressent cette organisation ne sont pas uniquement naturelles mais aussi sociales et humaines ? Si ce n’est pas le cas, notre antenne vous fait part de ce savoir, en guise de cadeau pour le 75e anniversaire de l’UNESCO !

Les sciences sociales et humaines occupent une place capitale dans l’agenda de l’Organisation. Chaque jour l’UNESCO accompagne ses 193 États Membres en vue de mieux comprendre chaque culture et d’œuvrer ensemble, dans l’objectif d’aboutir à une paix durable. Dans l’élaboration de cette paix durable, l’Organisation étudie chaque société, qui se diversifie constamment, et propose des missions spécifiques dans les différentes sphères comprenant des lacunes afin de les éliminer.


Pour ce faire, l’Organisation porte son regard sur les différentes transformations sociales que connaissent les sociétés. Les causes de ces transformations sont multiples : elles vont des changements environnementaux aux crises économiques, en passant par la mondialisation. Afin de remédier aux effets néfastes des transformations sociales – que sont l’accroissement de la pauvreté, de l’inégalité et la non-application des droits fondamentaux – l’UNESCO met en place le programme pour la Gestion des transformations sociales (MOST). Ce programme traite essentiellement la question de l’inclusion sociale, ainsi que celle des dimensions sociales du changement climatique (1).


Les activités de l’Organisation ne s’arrêtent pas là. Penser les sciences sociales et humaines, c’est aussi étudier le sport. Comme nous le voyons tous les quatre ans, les jeux olympiques d’été sont semblables à une énorme fête fédérant des communautés de tous horizons, et brisant toutes barrières sociales et frontières géographiques. C’est en ce cela que l’UNESCO sera attentive aux jeux olympiques de 2024, qui se dérouleront à Paris – là où se situe le siège social de l’Organisation – et dont l’événement pourrait s’inscrire au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO (2). Ce sera alors l’occasion de prolonger le travail que réalise l’Organisation dans sa lutte contre le dopage dans le sport.


Au vu de tout ce que l’UNESCO réalise dans le but d’enrichir le domaine des sciences humaines et sociales, force est de constater que le programme pour la gestion des transformations sociales ainsi que sa focale sur le sport ne sont que la partie visible de l’iceberg. En effet, les travaux portés par l’Organisation dans le thème des sciences sociales sont multiples et hétéroclites, comme le montrent ses missions pour promouvoir la citoyenneté mondiale, le dialogue interculturel, la culture de la paix et de la non-violence, ou encore l’éthique des sciences et des technologies.
Pour le 75e anniversaire de l’UNESCO, l’antenne de SONU prévue à cet effet propose aux plus curieux d’entre vous d’explorer les différentes autres missions de l’Organisation, sur le thème des sciences sociales et humaines, en cliquant juste ici : https://fr.unesco.org/themes/apprendre-%C3%A0-vivre-ensemble

  1. https://fr.unesco.org/themes/transformations-sociales/most
  2. https://www.leparisien.fr/sports/JO/paris-2024/paris-2024-veut-faire-entrer-l-esprit-olympique-au-
    patrimoine-de-l-unesco-07-10-2019-8167533.php

Article de : Jonathan Katende

Partager :

[16 novembre 2020 : 25ème journée internationale de la tolérance]

Aujourd’hui, nous célébrons la journée de la Tolérance. Son histoire remonte à 1995 lors du cinquantième anniversaire de l’Acte constitutif de l’UNESCO, adopté ce même jour en 1945. Voilà donc un quart de siècle qu’a été rédigée La Déclaration de principes sur la tolérance qui affirme la ligne directrice des missions menées par les États membres des Nations unies.

S’en est suivi la création du Prix UNESCO-Madanjeet Singh 2020 visant à faire reconnaître les fruits de la tolérance et de la non-violence. Il est décerné cette année au Centre de Résolution de Conflit pour son action en République démocratique du Congo.

Protéger l’enfance, un combat pour l’avenir

C’est au nord-est de la RDC où les conflits armés sont endémiques que depuis 10 ans, le CRC vient au secours d’enfants soldats et les aide à réapprendre une existence digne de leur jeunesse, en termes d’éducation, d’attachement culturel et d’accès à  la formation. La plupart de ces jeunes soldats ont entre 7 et 16 ans et se sont enrôlés volontairement à force de précarité ou bien ont été kidnappés parfois directement dans leurs écoles. En orchestrant une médiation sur le long terme, avec l’aide d’agences de protection de l’enfance, la mission des Nations Unies au Congo, et en facilitant le dialogue entre les dirigeants de ces groupes armés, près d’un millier d’enfants ont quitté les armes et ont bénéficié d’un accompagnement quant aux séquelles que créent ces expériences à ce stade essentiel de la vie.

L’éducation, ou comment donner toutes les possibilités

Outre cette protection du vol de l’enfance, cette organisation participe activement au rétablissement de l’entente entre les communautés congolaises en créant un cercle vertueux de communication. L’intolérance a ici donné lieu à des persécutions violentes,  alors les membres du CRC ont pour objectif d’éviter ces conflits en créant une communication fondée sur la compréhension mutuelle.

En acte, cela signifie que des formations ont été dispensées dans des coopératives agricoles pour permettre localement de meilleures capacités d’exploitation en matière d’innovation agraire et de gestion financière des exploitations, dans un climat le plus pacifique possible.

A travers ce rassemblement éducatif au travail ayant pour but d’améliorer la coexistence des communautés, ce sont plusieurs générations locales qui voient éclorent les fruits de la patience et de la détermination du Centre Résolution Conflits. L’impact socio-culturel de cette initiative est encouragé par l’Unesco et le prix décerné aujourd’hui hisse ses acteurs au titre d’exemples à suivre dans le processus de création d’une paix durable.

La médiation comme principe actif

Le nerf de la guerre civile entre les communautés résulte de la difficulté à “faire société”. La tolérance inhérente à ces initiatives constructrices applique raisonnablement les préceptes d’une médiation, d’un dialogue pacifique, qui manquent cruellement en République Démocratique du Congo. Le CRC assume alors différentes fonctions: celle de recréer ce lien social, puis de prévenir les conflits et de les résoudre en se plaçant en tant que tiers dans les discussions.

Ces dix dernières années de travail sur place avec l’aide de l’UNICEF a permis de contrer de lourdes craintes de stigmatisation entres les communautés. C’est précisément dans l’instauration systématique de ces dialogues interethniques que le CRC se porte garant de la responsabilité et de la liberté des personnes aidées. Une fois les enfants instruits, et les tribus réconciliées par la formation aux dynamiques de production, les paroles se rencontrent et s’expriment au-delà de hiérarchies insidieuses.

En 2019, la carte interactive du site Peace Insight résumait en cinq points les projets menés à bien par le CRC:

  • Médiation entre les milices et les forces des Nations Unies pour obtenir la libération en toute sécurité de 5 000 villageois pris en otage;
  • Négociation avec la milice Maï-Maï pour obtenir la libération des enfants qu’ils avaient enlevés pour les utiliser comme enfants soldats;
  • Intervention dans le camp de réfugiés d’Eringeti, qui abrite 30 000 personnes ethniquement diverses, où de violents combats avaient éclaté;
  • Mettre en place un comité de paix impliquant les anciens de chaque clan, l’ONU, les politiciens locaux, les services de sécurité et les groupes religieux; et
  • Former différentes tribus à éviter et résoudre les conflits.

Article de : Albane Levesque

Partager :

[Rubrique culturelle : le Musée d’Orsay]

Le deuxième confinement nous contraint de nouveau à rester bien au chaud chez nous. Plus de sorties culturelles en vue. Mais cela n’est pas synonyme d’absence de découvertes culturelles ! 

SONU vous propose aujourd’hui de (re)-découvrir le surprenant musée d’Orsay. Inauguré en 1986, il a été implanté dans l’ancienne gare d’Orsay située au cœur de Paris, le long de la Seine. Ce réaménagement fait suite à la décision du Président de la République de l’époque : Valéry Giscard d’Estaing.

Un peu d’histoire…

Le musée d’Orsay se situe à l’emplacement de l’ancien palais d’Orsay (construit à partir de 1810) qui a accueilli le Conseil d’État puis la Cour des comptes. Le palais est incendié en 1870 pendant les évènements de la Commune de Paris. C’est sur les ruines de ce bâtiment que la gare d’Orsay a été construite par Victor Laloux de 1898 à 1900 pour accueillir les visiteurs et les délégations étrangères et desservir le Sud-Ouest de la France lors de l’exposition universelle de 1900 à Paris. Le bâtiment, tout autant que les oeuvres qu’il abrite aujourd’hui, a une riche histoire. Elle est ponctuée de multiples transformations architecturales et de fonctions (décor de cinéma, centre d’expédition de colis pour les soldats pendant la guerre, gare, musée…). En 1978, il est classé monument historique de France.

Aujourd’hui, le musée d’Orsay rassemble des oeuvres variées de l’art occidental, datant de 1848 à 1914, donc de la chute définitive de la monarchie française et l’apparition de courants artistiques nouveaux à la Première Guerre mondiale et la fin de la Belle Epoque : sculptures, peintures, architecture… Amateurs d’art, n’hésitez plus !

La collection de peintures impressionnistes et postimpressionnistes est remarquable : la plus importante collection au monde ! Le visiteur peut ainsi se promener au milieu des chef-d’oeuvres des plus grands peintres l’époque : Monet, Renoir, Manet….

Le musée propose en outre une offre culturelle riche : spectacles, colloques, expositions, rencontres, concerts ou encore projections cinématographiques.

Le bâtiment lui-même constitue une oeuvre d’art architecturale. Lorsque le visiteur entre, il débouche sur un immense hall surprenant par ses dimensions et son éclairage. Il est illuminé par une verrière créant un puit de lumière naturelle. Son ancienne fonction de gare est encore visible à travers ce hall qui rappelle les autres gares parisiennes. L’horloge située dans le hall du musée est un des seuls vestiges de cette ancienne fonction. La muséographie a été pensée par une équipe de scénographes et d’architectes sous la direction de Gae Aulenti. Ils ont souhaité créer une « présentation unifiée à l’intérieur d’une grande diversité de volumes, notamment par l’homogénéité des matériaux utilisés : revêtement de pierre au sol et sur les murs. ».  Sans parler des magnifiques collections permanentes et expositions temporaires, l’architecture du bâtiment vaut le détour ! Le musée est d’ailleurs l’un des plus prisé de la capitale : il a accueilli 3 651 616 visiteurs en 2019 ! 

En attendant de pouvoir vous rendre au musée, vous pouvez déambuler virtuellement au milieu des oeuvres, admirer l’architecture surprenante du bâtiment et faire plus ample connaissance avec les artistes ! Le site internet du musée propose des commentaires d’oeuvres ou encore un catalogue de ses oeuvres.

Le lien pour une visite virtuelle :

https://artsandculture.google.com/streetview/mus%C3%A9e-d%E2%80%99orsay-paris/KQEnDge3UJkVmw?hl=en&sv_lng=2.327089926444344&sv_lat=48.85968476784497&sv_h=275.02860753075623&sv_p=-1.716931627317038&sv_pid=FjndSjvl55w81vbNYu5DfA&sv_z=0.6423760937153176

Pour plus d’informations et pour préparer votre visite, consultez le site internet du musée ! 

Site internet du musée : https://www.musee-orsay.fr/fr/visite/bienvenue.html 

Adresse

Musée d’Orsay

1 rue de la Légion d’Honneur

75007 Paris

Article de : Agathe Passerat de La Chapelle.

Partager :

[Deyrolle, une nature préservée, magnifiée et enseignée : Quand la science, l’Art et le patrimoine se rencontrent…]

En cette semaine internationale de la science et de la paix, rien de mieux qu’un article sur les sciences naturalistes, à travers l’exemple original de Deyrolle. 

Animaux naturalisés, papillons du monde entier, fossiles et crustacés… au 46 rue du Bac (7ème arr. de Paris) se tient un formidable cabinet de curiosités qui ne cesse d’inspirer et de fasciner petits et grands, amateurs et collectionneurs depuis la fin du XIXe siècle. La maison Deyrolle créée en 1838 par Émile Deyrolle, est une grande maison de taxidermie, probablement la plus prestigieuse en France à l’heure actuelle. Ce petit musée d’Histoire naturelle fait le lien entre la science, l’art et l’éducation avec l’ambition de préserver notre patrimoine vivant. 

  • La taxidermie, un moyen de préserver le patrimoine vivant ? 

La taxidermie, loin d’être une pratique prédatrice pour les animaux, est en fait un moyen de mettre en valeur notre riche biodiversité en reconstituant les dépouilles d’animaux. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la taxidermie n’est pas réservée aux chasseurs. Aucun animal n’est tué pour la naturalisation, en effet, il s’agit d’animaux morts de vieillesse ou de maladie dans des parcs, élevages ou zoos*. Dans l’histoire des sciences, depuis les travaux du naturaliste suédois Carl Von Linné au XVIIIe siècle, il est devenu nécessaire de classer, et d’inventorier toutes les espèces connues selon la nomenclature binominale linnéenne. C’est dans cette dynamique scientifique ci que les naturalistes contemporains vont finement restituer à l’animal décédé son apparence vivante. La maison Deyrolle participe non seulement à la protection des espèces en danger par la mise en valeur du patrimoine naturel mais aussi par la sensibilisation, notamment grâce à ses planches illustrées.

*Les espèces protégées sont détenues et livrées dans le respect de la Convention de Washington (CITES). Deyrolle est labellisé Entreprise du Patrimoine vivant. 

  • Les planches de Deyrolle : l’enseignement par l’illustration ? 

Ne dit-on pas qu’un dessin vaut mille mots ? — Deyrolle est aussi connu pour ses planches pédagogiques, qui explique à la manière des encyclopédies le monde en illustration. On retrouve donc classées dans des planches les espèces animales, les insectes et les plantes mais aussi toutes sortes de thématiques liées au patrimoine historique, technique. Les planches toujours colorées, et au graphisme intemporel sont donc des médiums éducatifs esthétiques. Depuis le XIXe la volonté de la maison est de vulgariser la science de la manière la plus efficace aujourd’hui encore : le dessin.  A défaut de pouvoir visiter la maison Deyrolle en cette période de confinement, il est toujours possible de commander un de leurs ouvrages encyclopédiques.

  • Quand la science dialogue avec l’Art… 

Aujourd’hui, la nécessité de découvrir, de classer et de connaître nos espèces est plus qu’urgent. Selon l’article du 6 novembre 2020 du Muséum d’histoire naturelle (Pourquoi ne connaît-on que 20 % du vivant), nous ne connaissons que 20 % des espèces vivantes à l’heure actuelle. La communauté scientifique a donc plus que jamais besoin des entomologues et zoologues pour la recherche mais aussi pour la préservation de ce patrimoine. Les scientifiques de la maison Deyrolle répondent donc à cette double urgence. Néanmoins, reste à se demander si la commercialisation de ces animaux et de ces insectes naturalisés ne va pas à l’encontre du dessein scientifique. Il me semble que le prix élevé de ces animaux réifiés rappelle la valeur de ces animaux ou insectes. Une fois naturalisés, ils deviennent de véritables objets d’art dans les collections. Le terme d’Art convient d’ailleurs parfaitement il me semble à certaines compositions de papillons ou de coléoptères aux couleurs vives et métalliques sous cadre. Une mise en scène artistique de la nature que l’on vous recommande chaleureusement d’aller admirer dans ce petit musée d’Histoire naturelle caché dans Paris. 

  • L’engagement fidèle de Deyrolle à l’UNESCO : 

Enfin le credo de Deyrolle : Nature, Art, Éducation est comme vous pouvez vous en douter en parfait accord avec les valeurs de l’UNESCO. Ce qui vaut un partenariat avec l’UNESCO et la COP21 en 2015. Deyrolle réalise Redessiner le monde, un ouvrage offert aux 195 délégations présentes lors de la conférence écologique, une action qui souligne son engagement. Deyrolle a aussi à cette occasion créé un potager biologique, avec l’idée de créer un espace éco-responsable dans lequel tout le monde peut venir observer la nature, et mettre en éveil ses sens. C’est aussi et avant tout un lieu scientifique où l’on se fait observateur de la biodiversité. L’idée qui sous-tend ce projet de jardin nourricier est de rappeler aux gens l’importance et le plaisir que suscite l’entretien d’un jardin. C’est un moyen de sensibiliser les gens sur la valeur du patrimoine naturel et immatériel comme les techniques. En 2014 déjà, Deyrolle organise avec la Commission océanographique de l’UNESCO une exposition à l’occasion de la Journée mondiale de l’Océan. Un projet éducatif ayant pour but de sensibiliser, avec les célèbres planches de Deyrolle sur la préservation des océans et sur les effets de l’anthropocène sur  le réchauffement climatique. Ainsi Deyrolle vulgarise les dernières découvertes de la communauté scientifique internationale auprès de tous. 

⇒ En savoir plus sur le projet de Deyrolle et UNESCO : Deyrolle à l’UNESCO et Exposition Océan de Deyrolle pour l’avenir | Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture 

⇒ Le site internet de la Maison Deyrolle : Deyrolle – Taxidermie, entomologie, curiosités naturelles – Deyrolle    

Article de : Mariette Boudgourd

Partager :