Le Palais de la Porte Dorée est connu pour abriter le Musée de l’immigration qui a pour objectif de sauvegarder, témoigner et faire connaître l’histoire de l’immigration en France à travers des objets (lettres, photographies, objets personnels…) et en retraçant le parcours d’immigrés. Il a aussi pour but de « contribuer à la reconnaissance des parcours d’intégration des populations immigrées dans la société française et faire évoluer les regards et les mentalités sur l’immigration en France »*. A noter que les galeries d’exposition permanente, actuellement en travaux, rouvriront leurs portes à l’automne 2022.
L’exposition « Ce qui s’oublie et ce qui reste », se tient au Palais de la Porte Dorée jusqu’au 29 juin 2021. Elle tente de comprendre, avec des œuvres d’art variées (peintures, tissages, sculptures, photographies, vidéos, installations, performances…), comment les histoires personnelles et familiales résonnent avec celles du monde. L’exposition est le fruit d’une collaboration entre le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MACAAL) de Marrakech et le Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris. Elle s’inscrit dans la saison Africa2020 et tente de « regarder et comprendre le monde d’un point de vue africain » selon N’Goné Fall, commissaire générale de la saison Africa2020.
Emo de Medeiros, Notwithstanding the forces at hand, 2018, textile. Collection du MACAAL © Alessio Mei. Photographie issue du site de l’exposition (http://www.histoire-immigration.fr/ce-qui-s-oublie-et-ce-qui-reste)
Grâce aux œuvres de dix-huit artistes du continent africain et de ses diasporas, le spectateur peut explorer cette notion de transmission : Qu’est-ce que signifie la transmission à l’heure des réseaux sociaux et de la communication en continu ? Comment se transmettent la mémoire, les savoir-faire, les rites, les traditions ? Comment s’opère la diffusion des connaissances aux générations suivantes ? Ces œuvres s’inscrivent au cœur des débats contemporains portant notamment sur la mémoire et les notions d’héritages et d’influences.
En effet, chacun, où qu’il soit dans le monde, reçoit des valeurs et des savoirs qu’il va à son tour transmettre. L’exposition s’attarde sur ce « qui reste » et « ce qui s’oublie », ce qui est omis, effacé, rendu invisible ou silencieux, lors de cette transmission.
Retrouvez les oeuvres de Abdessamad El Montassir et son installation photographique et sonore à travers laquelle il « dénonce l’instrumentalisation de la mémoire et remet en lumière une histoire niée », celles d’Amina Agueznay et ses textiles tissés, ou encore Zineb Sedira et son installation vidéo qui explore, selon ses mots « les paradoxes et les intersections de (s)on identité en tant qu’Algérienne et Française, et aussi en tant que résidente en Angleterre. ».
Une exposition magnifique, haute en couleurs qui pousse à la réflexion sur « Ce qui s’oublie et ce qui reste » !
/!\ Une réservation en ligne avant la visite est obligatoire !
Pour en savoir plus : http://www.histoire-immigration.fr/ce-qui-s-oublie-et-ce-qui-reste
*Décret no 2006-1388 du 16 novembre 2006 portant création de l’établissement public de la Porte-Dorée — Cité nationale de l’histoire de l’immigration.
Sources : site l’exposition, Musée national de l’histoire de l’immigration.
Cet article n’engage que son auteure !
Article de Agathe Passerat de La Chapelle.