L’éducation est-elle encore une chance ?

On est lundi, le jour où tout le monde pense deux fois avant de sortir de la chaleur de
la maison pour aller à l’Université. On essaie de justifier notre possible absence dans
notre tête avec toutes les raisons: la flemme, le rhume, la fatigue; mais on oublie
qu’on est déjà chanceux d’avoir la possibilité d’étudier. Tout le monde est né avec le
droit à l’éducation, mais pas tout le monde a cette chance. L’accès à l’éducation de
qualité est encore un objectif à atteindre dans le cadre de l’Agenda 2030.


L’accès à l’éducation, consacré par les articles 28 et 29 de la Convention
Internationales des droits de l’enfant et institutionnalisé dans l’objectif 4 du
développement durable (ODD) des Nations Unies, a été sévèrement touché après la
pandémie de COVID-19. Ce droit n’est pas accessible pour au moins 58 millions
d’enfants dans le monde qui sont en âge d’aller à l’école primaire et ne sont pas
encore scolarisés 1 . L’objectif 4 sur est encore loin d’être atteint, spécialement dans les
continents moins développés qui souffrent des situations d’émergence ou de crise
humanitaire, comme c’est le cas du continent africain.


Le Spotlight report sur la complétion basique internationale et l’apprentissage
fondationnelle en Afrique a été publié le 20 Octobre 2022 avant le meeting triennale

de l’Association pour le développement de l’Éducation en Afrique. Pour mettre encore
en question le sujet, la campagne #BorntoLearn (#Né.e.sPourApprendre) a été lancé et
demande le soutien des personnes par rapport aux recommandations du rapport. La
première dame du Malawi, H.E. Monica Chakwera et la première dame du Uganda,
H.E. Janet Kaine Mbabazi Museveni et six autres ministres de l’éducation des pays
africains font partie de la campagne montré ci-dessus 2 :

#BorntoLearncampaign

La campagne va continuer pour les trois prochaines années en soulignant les
recommandations apprises dans le rapport Spotlight en mobilisant les actions
nationales et globales afin d’atteindre la ODD 4.

Rodrigo Tadeu Guimarães Jales

1 UNESCO for the year 2019 – https://ourworldindata.org/children-not-in-school
2 https://world-education-blog.org/2022/10/21/all-children-are-born-to-learn-but-so-many-never-do/

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[Les droits culturels]

L’intérêt pour les droits culturels s’est manifesté en France au début des années 2000, alors que cette notion est nettement plus ancienne. En effet, c’est après la guerre, à l’instauration de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, que cette pensée pour les droits culturels s’instaure comme faisant partie des droits humains fondamentaux. Elle est définie selon les articles suivants : 

Article 22 : “ toute personne est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité” 

Article 27 : “Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté.”  

Seulement, sur la forme, cette notion était intégrée mais sur le fond, celle-ci a très vite disparue. 

Cette notion réapparaît alors avec beaucoup plus d’impact en 2007 lors du lancement de la Déclaration de Fribourg. C’est un des textes fondateurs des droits culturels, mené depuis 20 ans par l’action collective d’un groupe nommé “groupe de Fribourg”. 

Ce groupe réclame la reconnaissance des droits culturels comme un droit fondamental, comme promis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Dès lors, leur démarche consiste à définir plus précisément ce que sont les droits culturels. En effet, il y a deux types de droits : les droits droits libertés aussi dit “droits de” ne sont soumis à aucune contrainte financière ou matérielle, comme la liberté. Alors que les droits-créances, autrement dit les « droits à” entraînent en générale un coup financier, comme l’exemple de la culture. 

Cette déclaration de Fribourg définit dès lors les droits culturels comme visant “ à garantir à chacun la liberté de vivre son identité culturelle, comprise comme « l’ensemble des références culturelles par lesquelles une personne, seule ou en commun, se définit, se constitue, communique et entend être reconnue dans sa dignité » (Déclaration de Fribourg sur les droits culturels, 2007).

Afin de mettre en œuvre ces droits culturels, Jean Michel Lucas, spécialiste engagé pour les droits culturels explique qu’il y a trois étapes à entreprendre. 

La première consiste à penser et pratiquer la coopération territoriale et inter-institutionnelle afin d’éviter une concurrence entre les différentes démarches et créations culturelles. Ensuite, il nous faut penser et pratiquer un pilotage à l’aune des droits culturels, c’est-à-dire, en respectant une égalité, une équité et une diversité entre tous. Enfin, pour fermer la boucle, il faut penser et pratiquer une évaluation de manière continue et partagée, autrement dit, il faut savoir prendre du recul et avoir un regard critique sur nos engagements afin de les réévaluer et de les modifier si besoin afin d’avancer de façon plus efficace. 

Pour en savoir plus voici les sources de cet article : 

https://www.franceculture.fr/emissions/affaire-en-cours/affaires-en-cours-du-jeudi-04-fevrier-2021

https://www.federationartsdelarue.org/ressources/declaration-fribourg-sur-droits-culturels

https://droitsculturels.org/observatoire/wp-content/uploads/sites/6/2017/05/declaration-fr3.pdf

Cet article n’engage que son auteur 

Aurélie Ménard

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[Actualité de l’UNESCO: La journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale]

Le dimanche 21 mars marque la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. 

En effet, depuis le 26 octobre 1966, la date du 21 mars a été choisie par les Nations Unies pour mettre en place une journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. C’est une Assemblée Générale qui avait décidé, par le vote d’une résolution, d’instaurer cette journée, en mémoire et dans le but de commémorer les événements ayant eu lieu le 21 mars 1960 en Afrique du Sud et ce, plein apartheid. 

Ce jour là, lors d’une manifestation à but entièrement pacifique se déroulant dans la ville de Sharpeville en Afrique du Sud, la police avait ouvert le feu sur des personnes manifestants contre les lois de l’apartheid. Cet épisode tragique et douloureux a été choisi par les Nations Unies pour ne jamais oublier les victimes du racisme et des discriminations raciales. À cette époque, la journée internationale avait été mise en place dans le but d’appeler à la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Malheureusement, ce n’est pas la fin de ce régime par le référendum sur la fin de l’apartheid de 1992 qui ont mis fin aux discriminations raciales et cette journée apparait encore, plus que jamais nécessaire. 

Pour l’UNESCO, cette journée est d’une importance considérable car l’organisation estime que la fin des discriminations raciales est nécessaire pour « construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes, par l’éducation à la tolérance, (et) le rejet des stéréotypes racistes qui peuvent persister dans la culture ou les médias ». 

Mais que fait réellement l’UNESCO pour combattre le racisme et les discriminations raciales dans le monde ? 

Il est vrai que les récents évènements du mouvement Black Lives Matters ont contribué à mettre la lumière sur le racisme aux États-Unis et dans le monde entier et il est donc intéressant de voir, via le prisme de l’actualité de l’UNESCO, quelles actions concrètes sont menées. 

Premièrement, via un outil propre à l’UNESCO qui est l’éducation, l’organisation vise à promouvoir notamment la non-discrimination et la lutte contre les inégalités. L’UNESCO a donc mis en place un programme pour l’année 2030 et dont le but est de ne laisser personne pour compte. Cela signifie que l’UNESCO travaille avec les États membres vers cet objectif et elle peut, à ce sujet, compter sur son expertise quant au traitement de l’esclavage et de la traite négrière. Elle permet de relier cette histoire aux expressions contemporaines de racisme, préjugés ou discrimination et elle veille, toujours, à ce que la mémoire de ces événements tragiques soit conservée et préservée. 

Plus concrètement, l’UNESCO et les Nations Unies ont mis en place une exposition dans le centre des Nations Unies à New York intitulée « Nous et les autres : des préjugés au racisme ». Lancée en France et soutenue par l’UNESCO, l’exposition visait à faire se questionner les visiteurs sur leurs préjugés et leurs constructions racistes. L’idée derrière cela était notamment que le racisme se combat tous les jours grâce à l’éducation. 

Enfin et parallèlement à cette journée internationale, un forum mondial contre le racisme et la discrimination sera mis en place par l’UNESCO le 22 mars 2021. Il s’agira de présenter les initiatives réalisées par l’UNESCO et de définir les prochains objectifs. 

Face à cela, on voit tout de même que le combat contre les discriminations raciales n’est pas terminé et devra affronter encore beaucoup d’obstacles. Le rôle des Nations Unies et de l’UNESCO sont donc considérables pour que cette lutte ne passe jamais en second plan. Nous pouvons conclure avec les mots de la directrice générale de l’UNESCO, Madame Audrey Azoulay concernant cette journée : « l’UNESCO appelle ainsi chacune et chacun à se mobiliser pour l’égalité et la dignité, et à faire sien le mot d’ordre de l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan : « Notre mission est de confronter l’ignorance à la connaissance, le sectarisme à la tolérance. (…) Le racisme peut, sera et doit être vaincu »». 

Article écrit par Emma Laurent

Cet article n’engage que son auteur.e

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