L’intérêt pour les droits culturels s’est manifesté en France au début des années 2000, alors que cette notion est nettement plus ancienne. En effet, c’est après la guerre, à l’instauration de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, que cette pensée pour les droits culturels s’instaure comme faisant partie des droits humains fondamentaux. Elle est définie selon les articles suivants : 

Article 22 : “ toute personne est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité” 

Article 27 : “Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté.”  

Seulement, sur la forme, cette notion était intégrée mais sur le fond, celle-ci a très vite disparue. 

Cette notion réapparaît alors avec beaucoup plus d’impact en 2007 lors du lancement de la Déclaration de Fribourg. C’est un des textes fondateurs des droits culturels, mené depuis 20 ans par l’action collective d’un groupe nommé “groupe de Fribourg”. 

Ce groupe réclame la reconnaissance des droits culturels comme un droit fondamental, comme promis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Dès lors, leur démarche consiste à définir plus précisément ce que sont les droits culturels. En effet, il y a deux types de droits : les droits droits libertés aussi dit “droits de” ne sont soumis à aucune contrainte financière ou matérielle, comme la liberté. Alors que les droits-créances, autrement dit les « droits à” entraînent en générale un coup financier, comme l’exemple de la culture. 

Cette déclaration de Fribourg définit dès lors les droits culturels comme visant “ à garantir à chacun la liberté de vivre son identité culturelle, comprise comme « l’ensemble des références culturelles par lesquelles une personne, seule ou en commun, se définit, se constitue, communique et entend être reconnue dans sa dignité » (Déclaration de Fribourg sur les droits culturels, 2007).

Afin de mettre en œuvre ces droits culturels, Jean Michel Lucas, spécialiste engagé pour les droits culturels explique qu’il y a trois étapes à entreprendre. 

La première consiste à penser et pratiquer la coopération territoriale et inter-institutionnelle afin d’éviter une concurrence entre les différentes démarches et créations culturelles. Ensuite, il nous faut penser et pratiquer un pilotage à l’aune des droits culturels, c’est-à-dire, en respectant une égalité, une équité et une diversité entre tous. Enfin, pour fermer la boucle, il faut penser et pratiquer une évaluation de manière continue et partagée, autrement dit, il faut savoir prendre du recul et avoir un regard critique sur nos engagements afin de les réévaluer et de les modifier si besoin afin d’avancer de façon plus efficace. 

Pour en savoir plus voici les sources de cet article : 

https://www.franceculture.fr/emissions/affaire-en-cours/affaires-en-cours-du-jeudi-04-fevrier-2021

https://www.federationartsdelarue.org/ressources/declaration-fribourg-sur-droits-culturels

https://droitsculturels.org/observatoire/wp-content/uploads/sites/6/2017/05/declaration-fr3.pdf

Cet article n’engage que son auteur 

Aurélie Ménard

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