Entre confinement, cours à distance et décrochage scolaire, les retombées du contexte sanitaire actuel sont multiples. Et tous, d’un commun accord, pèsent sur ce qu’il y a de plus important chez un adulte, et a fortiori chez un adolescent : sa santé mentale. C’est dans ce contexte de crise que l’Unesco décide de venir en aide aux adolescents du monde entier et d’investir dans leur bien-être.
Les chiffres sont alarmants : un sondage national réalisé par le centre médical de l’Université du Michigan révèle que les adolescents sont particulièrement touchés sur le plan psychologique et mental par la pandémie, et davantage encore par les mesures de restriction prises pour tenter de l’endiguer. Ce sondage se base sur les réponses de 977 parents d’adolescents âgés de 13 à 18 ans. Il révèle que près de la moitié des parents interrogés (46%) affirment que leur adolescent souffre d’un nouveau trouble de santé mentale ou d’un trouble en aggravation depuis le début de la pandémie en mars 2020.
Les parents interrogés font également état d’une hausse des symptômes dépressifs (31% des adolescentes, contre 18% des adolescents), des troubles du sommeil (24% et 21% respectivement), et même d’un comportement plus agressif qu’avant l’apparition du virus (9% et 8% respectivement).
C’est face à toutes ces conséquences liées à ce contexte sanitaire particulier que La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay – aux côtés d’autres dirigeants – a lancé un vibrant appel à l’action à propos du bien-être des adolescents. Ainsi, l’Unesco tente de créer un cadre sûr et accueillant, de connaissances et de compétences leur permettant de rester en bonne santé, comme le mentionne leurs droits énoncés dans le Programme mondial d’action pour la jeunesse et la Stratégie des Nations Unies pour la jeunesse. C’est cet appel à l’action lancé par la Audrey Azouley qui sera au centre du Forum 2021 de la jeunesse de l’ECOSOC, « S’unir pour les adolescents pendant la COVID-19 ».
C’est en investissant davantage dans les programmes d’Education que l’Organisation parvient à investir dans le bien-être des adolescents. Force est de constater que l’éducation – qui occupe le plus de place dans le temps d’un adolescent – est un des canaux les plus importants dans la promotion du bien-être. En effet, une récente consultation mondiale auprès d’adolescents et de jeunes âgés de 13 à 29 ans, souligne que le rôle de l’école dans la formation des liens et des réseaux de soutien est essentiel, celle-ci leur fournissant des conseils et des informations explicites sur ce à quoi ils doivent s’attendre pendant l’adolescence et par la préparation à leurs futures relations dans la vie professionnelle, à l’âge adulte.
Article rédigé par Jonathan Katende
Cet article n’engage que son auteur