L’art au service de la Science : le projet Corail Artefact

Jérémy Gobé est un artiste venant du Nord-Est de la France, et comme la plupart des artistes, Jérémy a beaucoup travaillé avec des matériaux issu de la récupération, chutes de matériaux et “chinage” d’objets de seconde main, le corail sera pour lui un objet de prédilection et de fascination. 

Il tente alors de lier différents matériaux, afin de prolonger les morceaux de coraux qu’il avait en sa possession. Afin de mieux comprendre les matériaux sur lesquels il travaillait, il entreprend des recherches. Dans un premier temps il découvre trois facteurs majeurs de la dégradation des récifs coralliens ; le réchauffement climatique, la surexploitation des ressources de la mer avec la pêche intensive à la dynamique et/ou au cyanure, enfin, la grande concentration de plastique dans l’eau qui engendre un trop grand nombre de particules toxiques. Dans un second temps, il apprend et prône les savoirs-faire traditionnels, surtout dans le textile, avec le tricot ou encore la broderie en apprenant le “Point d’Esprit”, motif traditionnel de la région Auvergne Rhône Alpes . (photo de dentelle – au dessous)

C’est ainsi que l’idée de pouvoir aider et stimuler la régénération des coraux en leur créant un support en dentelle, lui parvient. En effet, au cours de ses nombreuses recherches, Jérémy a constaté que les chercheurs scientifiques recherchaient un support afin de pouvoir faire adhérer les larves des coraux. Ce support doit répondre à trois critères : la rugosité, la souplesse ainsi que la transparence. Par conséquent, la dentelle en coton correspond tout à fait aux exigences, de plus, comme le souligne l’artiste, la dentelle en coton et biosourçable (matière biologique), biodégradable (= qui se dégrade sans impact négatif sur l’environnement) et biomimétique(= qui imite les procédées de la nature).  

En 2018, Jérémy Gobé décide de se lancer dans un programme de Recherche, de Développement et d’Innovation, qu’il nomme Corail Artefact.

Ce projet va bien plus loin que le support en dentelle car il entreprend, de façon complémentaire, la création de structure en béton écologique et des outils d’aquariologie ainsi que des objets faits en matières dites “alternatives” afin de remplacer les plastiques. 

En effet, de premier abord, le béton fait d’eau, de sable et de ciment nous paraît totalement inoffensif pour le système marin. Malheureusement c’est sa production qui constitue un impact négatif sur nos écosystèmes, puisqu’en effet le sable prélevé augmente la montée des eaux et la production de ciment dégage une trop grosse quantité de CO2.  

Le tout est retranscrit afin de créer un outil de médiation auprès des différents publics, scolaires notamment. 

En 2019, Jérémy s’associe avec Claire Durand-Ruel, et des tests ont pu être effectués sur le béton et la dentelle avec succès. Par conséquent ses solutions vont être davantage développées afin d’être commercialisées et les actions de sensibilisation continuent d’être effectuées. 

Cet article est basé sur le site officiel du projet Corail Artefact, pour en savoir plus, rendez vous sur Corail Artefact | Un projet Art Science Industrie Education de Jérémy Gobé 

Cet article n’engage que son auteur

Aurélie Ménard

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[Les NFT : un marché de l’art contemporain dématérialisé]

Face à la montée en puissance et la généralisation du numérique, les artistes modélisateurs 3D et autres créateurs de contenu travaillant sur ordinateur peuvent dès maintenant, dans la continuité des droits d’auteurs, transformer leur œuvre d’art dématérialisée en NFT. Qu’est ce qu’un NFT ? C’est l’acronyme de Non-Fungible Token, en français « jeton non fongible ». Ce jeton est dit non fongible parce qu’il est unique et non interchangeable. C’est un type spécial de jeton cryptographique qui peut  être représentatif d’un GIF, d’une image, d’une vidéo ou d’un fichier audio auquel est rattachée une identité numérique, elle-même rattachée à un propriétaire. Dans la mouvance des crypto-monnaies, les NFT permettent de posséder une entité numérique et permettre ainsi à leur propriétaire de bénéficier des droits liés à leur possession.

Ces entités numériques sont donc par ce biais achetables, parfois à des prix irraisonnés. 69,3 millions de dollars : c’est le prix auquel s’est vendue l’œuvre numérique de l’artiste Beeple, ce qui en fait l’ œuvre la plus chère. Son œuvre Everydays: the first 5000 Dys est en fait un collage d’images de sa série d’œuvre « Everydays ».  La vente a été organisée par la maison Christie’s. L’artiste, de son vrai nom Mike Winkelmann, est reconnu en tant qu’artiste digital, designer graphique et animateur. Il utilise les figures de la pop culture comme référence. 

Comment fonctionne le NFT ?

La cryptomonnaie, associée au NFT, est une monnaie numérique utilisable au moyen d’un réseau informatique décentralisé. Elle utilise des technologies de cryptographie. Le NFT vient donc officialiser l’identité graphique d’une œuvre sur internet. Son auteur est reconnu et vérifié comme propriétaire par un système de Blockchain. La Blockchain ou « chaîne de bloc », est un registre de compte, consultable par tous ceux qui veulent y accéder. Les acteurs du réseau, appelés « nœuds », possèdent, stockent et vérifient leurs propres versions de la chaîne, à partir d’un premier bloc de données que l’on appelle le « bloc genèse ». Etant donné qu’il n’y a pas d’autorité centrale, la blockchain est dite décentralisée. Par ce biais, si l’on décide d’acheter un NFT, on possède alors  un certificat d’authenticité infalsifiable. Le jeton délivré à l’achat contient de nombreuses informations sur l’objet et son parcours. Il atteste qu’on est en possession de l’œuvre originale parmi les copies présentes sur internet.

 

Les jetons donnent donc lieu à des titres de propriétés virtuels d’œuvres d’art. Ils transforment le lien qui existe entre les artistes et les collectionneurs. Les NFT constituent l’innovation la plus influente qu’ait connu le monde de l’art ces dix dernières années. Jack Dorsay, le fondateur de Twitter, a ainsi mis en vente à 2,9 millions de dollars la propriété de son premier tweet. La même année, Kevin Roose, éditorialiste du New York Time, a vendu un de ses articles sous forme numérique pour un demi-million de dollars. Les NFT sont également très présents sur le marché de l’art contemporain. Selon la société Artprice, les œuvres numériques sous cette forme représentent déjà un tiers des ventes en ligne pour cette année.

Vous vous demandez si vous pouvez créer un NFT ? La réponse est oui. Pour cela, il faut simplement passer par des plateformes spécialisées comme Rarible ou OpenSea, sur laquelle le fichier qui deviendra un NFT sera téléchargé. En revanche, il faudra payer des frais pour valider les transactions sur la blockchain (dont le fonctionnement a été expliqué plus haut). Le créateur aura ensuite la possibilité de vendre ses œuvres virtuelles sur la même plateforme. 

Cependant, ce marché est souvent décrit comme une « bulle spéculative ». En effet, le marché est encore jeune et l’évaluation de la valeur réelle d’un NFT est volatile. Cependant, d’après Nadya Ivanova, cheffe de l’exploitation chez l’Atelier, une société de recherche sur les marchés émergents : « Le marché est toujours volatile et sujet à la spéculation, mais des cas d’utilisation plus sophistiqués émergent, basés sur l’utilité, la communauté et des éléments concurrentiels. Tous sont des préalable à un marché plus mature. » 

Les NFT sont-ils protégés par un cadre juridique ?

L’intérêt pour les NFT étant encore récent, aucun cadre juridique n’existe pour protéger les jetons. Seulement, il est possible de les rattacher à différents articles de lois, malheureusement encore difficiles à déterminer. Certaines œuvres digitales comme celle de Beeple peuvent être considérées comme des œuvres d’art et relever du Code de la propriété intellectuelle. Le 30 septembre dernier, le député Pierre Person a proposé une définition des NFT : « Tous bien incorporel et non fongible représentant, sous forme numérique, un ou plusieurs droits pouvant être émis, inscrits, conservés ou transférés au moyen d’un dispositif d’enregistrement électronique partagé permettant d’identifier, directement ou indirectement le le propriétaire dudit bien ». Il s’agit de la définition du jeton de l’article L-552-2 du code monétaire et financier, à laquelle a été rajouté le terme « non fongible ». Cet amendement qui vise à « éclaircir le régime fiscal des jetons non fongibles » à été adopté par l’Assemblée nationale le 5 octobre. 

Sources : Cryptoast, L’éclaireur Fnac, Wikipédia, RTBF

Cet article n’engage que son auteur.

Auxence Jobron

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