[Sortie culturelle : Trois expositions temporaires au Musée des arts décoratifs]

Entrez au Musée des Arts Décoratifs (MAD) par la porte du jardin des Tuileries et découvrez trois expositions temporaires, offrant un interlude dans cette période étrange que nous vivons. Il vous faudra réserver par avance votre accès au musée, gratuit pour les -26 ans, sur le site internet du MAD.

Sur votre gauche des escaliers menant à une première exposition : « Luxes » ou l’histoire d’un univers source de fantasmes et interrogations pour certains. Sont présentés de façon chronologique des objets alors témoins et garants de la richesse de leurs propriétaires allant de l’Égypte antique à la dernière fashion week. Cette exposition définit la notion de luxe et ses déclinaisons, son évolution face aux enjeux de nos sociétés.

Sur votre droite l’exposition « Harper’s Bazaar », naissance et évolutions d’un des plus vieux magazine de mode. Vous retrouverez d’anciens numéros et archives, des robes ayant fait la une, liste des grands designers don les créations ont gracié les pages mais aussi les grands photographes y ayant fait carrière.

Enfin, à l’étage supérieur, l’exposition « le dessin sans réserves » exclusivement composée de dessins issus des collections du Musée des Arts Décoratifs. Dans une scénographie inventive suivant l’ordre alphabétique est exposée une partie des dessins présents dans les réserves du musée traversant les siècles et les styles, allant du dessin d’architecte à celui de mode, passant par les dessins préparatoires pour de grandioses décors.

« Luxes » jusqu’au 2 mai 2021 « Harper’s Bazaar : premier magazine de mode » jusqu’au 3 janvier 2021 « Le dessin sans réserve. Collections des Arts Décoratifs » 31 janvier 2021. Pour plus de renseignements :

https://madparis.fr

Article de : Yacine Navenot

Partager :

[Le Vol du Boli, ou la rencontre artistique entre deux continents]

Vendredi 9 octobre dernier avait lieu la dernière représentation de l’opéra Le vol du Boli ; un conte musical, retraçant le chemin d’un fétiche malien, le boli, entre Europe et Afrique, du 13ème au 21ème siècle. Collaboration entre plusieurs artistes internationaux, cette œuvre a été l’occasion de redéfinir la relation entre les deux continents.

La genèse du projet

Le vol du Boli est né de l’initiative du théâtre du Châtelet qui avait proposé à Damon Albarn en 2018 de réaliser un « opéra africain » dans le cadre de la saison Africa 2020, un projet de l’Institut Français souhaitant mettre à l’honneur les différents états d’Afrique.

Ce n’est pas la première fois que le théâtre et le leader des groupes à succès Blur et Gorillaz collaborent, puisque celui-ci avait déjà créé deux opéras en 2007 et 2016 : Monkey Journey to the West, adaptation d’une légende chinoise, et Wonder Land, inspiré du conte de Lewis Carroll Alice au pays des merveilles.

Cependant, Damon Albarn ne se sent pas légitime pour créer, seul, un opéra africain : il n’est pas question pour lui de perpétuer une tradition occidentale occultant la parole des concernés. Il fait alors appel au cinéaste mauritanien multicésarisé pour son film Timbuktu, Abderrahmane Sissako pour réaliser le livret et la mise en scène.

Le duo ainsi constitué, ils décident de construire leur opéra autour d’une histoire tirée du carnet de route de l’ethnologue Michel Leiris, L’Afrique fantôme publié en 1934. Il y raconte un vol qu’il a lui-même commis lors de son expédition Dakar-Djibouti dans les années 30 : celui d’un « boli », un fétiche sacré des populations bamana au Mali, désormais exposé au musée du Quai Branly à Paris.

Symbole d’un lien entre l’Europe et l’Afrique caractérisé notamment par l’exploitation à tout niveau du premier sur l’autre, ce vol du boli va devenir le prétexte parfait pour retracer la relation entre les deux continents sur plusieurs siècles.

Une véritable fresque historique

Commence alors une incroyable odyssée à travers différents tableaux narrant plusieurs siècles de l’histoire africaine. De l’Empire mandingue au 13ème siècle à l’apogée de la mondialisation du 21ème siècle, on passe par la traite des esclaves, la colonisation, l’exploitation des richesses par l’Occident ou encore le recours aux tirailleurs durant la Première Guerre mondiale.

La tâche parait presque trop grande pour un spectacle de moins de deux heures. On regrette alors que chaque partie de l’histoire ne soit qu’effleurée.

Cependant comme l’affirme Abderrahmane Sissako à la revue Numéro (18 septembre 2020) ; « Paradoxalement, l’Afrique est un continent dont on parle beaucoup, mais qu’on entend peu. Ce spectacle vient raconter l’Afrique, […] l’histoire des peuples oubliés dont l’histoire est trop souvent racontée par les autres ».

Cet opéra devenant l’une des rares occasions où l’histoire de l’Afrique n’est pas racontée sous le prisme de l’Occident, on excuse alors cette volonté de vouloir tout aborder.

Par ailleurs, Le vol du Boli ne se contente pas d’effectuer une rétrospective historique, l’œuvre cherche à s’inscrire dans l’actualité. D’abord avec la question de la restitution des œuvres d’arts pillées dans les colonies occidentales qui agite depuis quelques années le milieu culturel.

Mais également avec un hommage inattendu rendu en plein milieu du spectacle à George Floyd, cet homme noir décédé suite à son interpellation par un policier blanc à Minneapolis aux États-Unis en mai 2020. Durant plusieurs minutes, le public a fait face, dans l’incompréhension, à un écran projetant un fond marin, avant que ne s’affiche les derniers mots de la victime : « Please, please, I can’t breathe » ainsi qu’un chronomètre affichant 8 minutes 46, la durée de la longue agonie de George Floyd. Silence respectueux dans la salle, le spectacle reprend.

Un opéra riche de plusieurs influences

Si l’histoire relate une relation inégale entre l’Europe et l’Afrique, il en est tout autre sur scène. On assiste à une véritable osmose entre plusieurs cultures avec des musiciens professionnels, des comédiens et danseurs français, anglais et africains où les différentes langues s’entrecroisent.

Ce mélange donne naissance à une musique métissée et contrastée où l’association d’instruments africains et européens autant que le mix de musiques électronique et acoustique fait tour à tour frémir et bouger les spectateurs. En parallèle, la voix intense de la chanteuse malienne Fatoumata Diawara, s’unit à celle d’une chorale grégorienne et à celui du chant des griots.

On reconnait ici l’empreinte et le génie des compositions musicales de Damon Albarn reposant souvent sur la collaboration entre plusieurs genres musicaux.

La force de cet opéra apparait alors : restituer et dénoncer une réalité historique tout en ne tombant pas dans une leçon moralisatrice faite à l’Occident. Cela n’a d’ailleurs jamais été l’intention confie Dorcy Rugamba, auteur et metteur en scène rwandais du spectacle à Le Point Afrique (7 octobre 2020) ;  « Notre proposition artistique veille à ne pas apitoyer le monde sur l’histoire de l’Afrique. Il ne s’agit pas d’enfermer le continent dans son rapport douloureux avec l’Occident. En même temps, il est impossible de comprendre le monde et l’Afrique sans cette histoire. Ce serait mettre des œillères, fermer les yeux face à une réalité qui s’impose à nous. »

Le vol du boli est une œuvre qui fait du bien et prouve que oui, il est possible, en tout cas par l’art, d’envisager un autre rapport entre l’Europe et l’Afrique que celui d’une constante confrontation. Cette relation peut même être célébrée, en illustre la standing ovation offerte par les spectateurs applaudissant la communion entre plusieurs cultures dont ils ont été témoins et acteurs durant un moment hors du temps.

Si en raison de la crise actuelle seules trois représentations du Vol du Boli ont eu lieu sur les 17 prévues initialement, vous pourrez retrouver la troupe du spectacle lors de la saison 2021-2022 du théâtre du Châtelet.

Article de : Fatma Kebe

Partager :

[Idées de sorties : Voyage en Méditerranée à L’Atelier des Lumières]

Avec le froid qui s’installe et l’automne qui prend peu à peu sa place, pourquoi ne pas partir dans les chaudes régions de la Méditerranée ? C’est ce que propose l’Atelier des Lumières, ancienne fonderie du XIXème siècle et réhabilitée aujourd’hui en lieu d’art, avec son exposition « Voyage en Méditerranée ». Elle vous entrainera, aux côtés de Monet, Renoir ou encore Chagall, au travers de peintures aux chaleureuses couleurs de la Méditerranée.

L’exposition numérique de l’Atelier des Lumières invite le public à se plonger dans l’univers des peintres fascinés par la Méditerranée grâce à un parcours chronologique et thématique, de l’impressionnisme (Monet, Renoir) à la modernité, en passant par le pointillisme ( Signac, Cross) et le fauvisme (Camoin, Derain, Vlaminck, Marquet, Matisse…). Dès la fin du 19ème siècle, les peintres profitent de l’évolution des chemins de fer pour séjourner sur le littoral méditerranéen, de Collioure à Saint-Tropez. Pour ces artistes venant du Nord, les lumières et couleurs des rivages du Sud de la France constituent un « choc » esthétique, participant à l’avènement de la modernité picturale.

«L’exposition numérique s’attache à montrer comment leurs personnalités artistiques se révèlent au contact de ces paysages maritimes et comment s’invente la modernité picturale » explique  l’Atelier des lumières.

Le spectateur est invité, pendant près de 40 minutes, à déambuler dans la salle et observer sous différents angles les œuvres projetées sur les murs de la salle d’exposition de 3000 m². Il s’agit d’une expérience immersive en 360° au cœur de chefs-d’œuvre de la fin du 19ème, début 20ème. L’Atelier des Lumières rassemble de manière numérique, plus de 500 œuvres se trouvant aujourd’hui aux quatre coins du monde. Les projections sont accompagnées de musiques pour une expérience immersive, à la fois sonore et visuelle.

Venez découvrir ces chefs-d’œuvre et profiter d’une parenthèse ensoleillée hors du temps sur les rivages de la Méditerranée et d’une ode à la beauté du Sud de la France. On entendrait presque les cigales !

/!\ La réservation en ligne est obligatoire !

: La Halle – Atelier des Lumières

38 rue Saint-Maur – 75011 Paris 11e

S’y rendre : Métro : Père Lachaise (2/3), Rue Saint-Maur (3), Voltaire (9)

Quand : du 28 février 2020 au 3 janvier 2021

Combien : entrée 15€, tarif réduit de 10 à 14€, -5 ans gratuit.

Pour prolonger un peu la visite, vous pourrez également assister à une projection d’une dizaine de minutées,  intitulée « Yves Klein, l’infini bleu » qui vous immergera dans l’univers de l’infini bleu de Klein. Pour cet artiste du XXème siècle, « la peinture est COULEUR ». L’exposition immersive donne à voir au public les premières œuvres de l’artiste, les Monochromes.

Article de : Agathe Passerat de La Chapelle

Partager :

[Portrait de personnalités inspirantes – André Malraux]

André Malraux est né le 3 novembre 1901 à Paris d’un père appartenant à une famille de tonneliers et d’une mère fille d’épicier. Il grandit avec cette dernière à Bondy après la séparation puis le divorce de ses parents. C’est dans cette ville qu’il commence sa scolarité, plus tard il renoncera au baccalauréat, n’ayant pu intégrer le lycée Condorcet.

Commence alors son éducation autodidacte, André Malraux apprend le sanskrit et le chinois à l’École des langues orientales, fréquente l’École française d’Extrême-Orient et celle du Louvre, lit abondamment. Ce cumul de connaissances le mène à l’écriture de son premier article en janvier 1920 intitulé « Les origines de la poésie cubiste » pour la revue de lettres et d’idées Connaissance. L’année suivante c’est son premier livre qui voit le jour Lunes en papier, un ouvrage accompagné d’illustrations de Fernand Léger et publié par Kahnweiler, dédié au poète Max Jacob qu’il admire.

Son mariage le 21 octobre 1921 avec Clara Goldschmidt marque un tournant, lui octroyant une liberté matérielle qui donne vie à ce qui deviendra sa passion des voyages. Ils découvrent alors tous deux musées et nouvelles cultures.

C’est en octobre 1923, lors d’une mission archéologique au temple cambodgien d’Angkor, qu’André Malraux et Louis Chevasson scient et dégradent des sculptures du temple de Banteay Srei. Ils sont alors inculpés par les autorités mais laissés en liberté.

Le duo Malraux / Chevasson fait une seconde fois face aux autorités, mais cette fois-ci de Saïgon, en 1924, tous deux condamnés à des peines de prison ferme. Malraux était alors en contact avec les chefs révolutionnaires annamites, chinois et soviétiques, prenant part à la création du mouvement Jeune Annam perçu comme l’ancêtre du Viet-Minh. La peine sera toutefois en appel transformée en un an de prison avec sursis.

L’engagement de Malraux ne prend pas fin avec son retour en France.

Il milite contre le colonialisme :

En 1925 il crée avec l’avocat Paul Monin L’Indochine (qui après rachat devient L’Indochine enchainée), journal anticolonialiste. Il rencontre en Chine des agents du Kuomintang, visite l’Inde, l’Afghanistan, le Japon. Ses nombreux écrits reflètent alors son engagement, son attachement pour le continent asiatique et sa considération pour sa population. Il remporte ainsi le 7 décembre 1933 le prix Goncourt pour La condition humaine.

Il est militant anti-fasciste :

André Malraux s’engage également en 1936 pour la cause des républicains pendant la guerre d’Espagne. Il y prend part en tant qu’aviateur, créant et dirigeant l’escadrille España composée de volontaires. En 1937 il se rend aux États-Unis, cherchant des soutiens et des fonds pour les hôpitaux espagnols.

Le pacte germano-soviétique de 1939 marque sa séparation du communisme. En 1940 il est mobilisé dans les chars, blessé, fait prisonnier mais parvient à s’échapper en zone libre. Il entre à terme dans la résistance française.

De cet engagement dans la résistance résulte la rencontre avec Charles de Gaulle dont il devient, en août 1945, le conseiller culturel pendant la gouvernance provisoire. En novembre de la même année, il est nommé ministre de l’information.

Pendant la fin des années 1940 et les années 1950 André Malraux donne des conférences comme « L’homme et la culture » en Sorbonne et publie des ouvrages portant sur l’art et la culture. Il reprend également ses voyages.

C’est en 1959 qu’il est nommé Ministre d’État puis ministre d’État chargé des affaires culturelles. Il donne alors de nombreux discours dans le cadre de ses fonctions, notamment le 8 mars 1960, alors président de la cérémonie rendue au siège de l’UNESCO inaugurant la campagne internationale pour la sauvegarde des monuments de la Nubie.

Suite à sa rencontre avec John Fitzgerald Kennedy il est désigné pour accompagner la Joconde aux États-Unis en 1963.

Il inaugure également nombre de maisons de la culture, établissements créés dès 1961 à son initiative visant à rendre la culture accessible à tous.

Mais c’est son oraison funèbre de 1964 pour l’entrée de Jean Moulin au Panthéon qui marque les esprits avec la formulation « Entre ici Jean Moulin (…) ».

André Malraux quitte le gouvernement le 28 avril 1969 après la démission du Général de Gaulle.

Avec les années 1970, il entre dans sa dernière décennie marquée par l’enregistrement d’entretiens avec Jean-Marie Drot de 1974 à 1976 pour l’émission de télévision « Journal de Voyage avec André Malraux à la recherche des arts du monde entier ».

André Malraux décède le 23 novembre 1976. Un hommage national lui est rendu dans la cour carrée du Louvre quatre jours plus tard. Ses cendres sont à leur tour transférées au Panthéon le 23 novembre 1996.

Article de : Yacine Navenot

Partager :

[Chronique scientifique (Patrimoine mondial naturel de l’UNESCO): le Parc national de Durmitor]

Le parc national de Durmitor, s’étendant sur 32 100 hectares, fut inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980. L’UNESCO définit le patrimoine comme « l’héritage du passé, dont nous
profitons aujourd’hui et que nous transmettrons aux générations à venir » (conférence de 1972).
Le site protégé a été par la suite étendu en 2005 afin de correspondre aux limites du parc national déjà existant. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que patrimoine naturel à valeur universelle exceptionnelle. Pour obtenir ce statut, les sites doivent répondre à au moins un des dix critères de sélection.
Pour en savoir plus sur les critères de sélection : https://whc.unesco.org/fr/criteres/


Le nom Durmitor est d’origine celte et signifie « montagne des eaux », en référence aux nombreux lacs glaciaires parsemant le massif. Il s’agit à la fois du nom d’un massif, situé dans le nord du Monténégro et faisant partie des Alpes dinariques (ou Dinarides) et du nom du plus grand parc national du Monténégro fondé en 1952, lequel est qui est classé sur la liste de l’UNESCO. Il représente une importante réserve de biodiversité puisqu’il abrite une faune et une flore remarquables (forêt d’anciens pins noirs, plantes endémiques, espèces protégées…). Par ailleurs, il est parcouru par le canyon de la Tara, le deuxième canyon le plus profond au monde après le Grand Canyon, participant à la beauté et à la renommée du parc. De nombreux touristes y viennent chaque année pour profiter des différentes activités qu’offre le parc : randonnées,
canyoning, rafting…


Critères de sélection :
Le parc national du Durmitor a été sélectionné sur la base de 3 critères :

  • Le critère VII : « représenter des phénomènes naturels ou des aires d’une beauté naturelle et d’une importance esthétique exceptionnelle ». Le parc de Durmitor présente une nature
    extraordinaire, façonnée par des glaciers et des rivières. Il abrite aujourd’hui de nombreux lacs glaciaires, appelés « les yeux de la montagnes », et d’immenses forêts d’arbres anciens. Le
    paysage est spectaculaire, notamment grâce au canyon de la Tara, gorge la plus profonde
    d’Europe. La nature y est préservée grâce à sa classification comme parc national. La charte
    UNESCO participe à préserver le site, son authenticité et son intégrité
  • Le critère VIII : « être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l’histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d’éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification ». Le parc abrite une grande quantité de caractéristiques géologiques et géomorphologues présentant un intérêt scientifique majeur. Façonné par les glaciers, le parc du Durmitor est un témoignage d’un processus géologique ancien. La « grotte de glace » , par exemple, est un rare vestige d’une ancienne glaciation. Les formations rocheuses, notamment visibles dans le canyon de la Tara témoignent d’une riche géo-histoire du site et de ses transformations au cours de millénaires.
  • Le critère X : « contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation ». Le parc national abrite une profusion d’écosystèmes et d’habitats naturels (forêts, prairies alpines, lacs, canyons…). Il recèle également une faune rare et parfois menacée à l’image du saumon du Danube et une flore endémique. Il contient une biodiversité exceptionnelle, nécessitant une protection. Le Durmitor constitue un environnement sûr pour nombre d’espèces qui viennent y habiter.

Gestion du parc :
Le parc bénéficie d’une reconnaissance internationale et de nombreuses mesures de protection
(zone tampon, loi sur la protection des parcs nationaux, charte UNESCO….) ayant contribué à
éviter des dégâts environnementaux telle la prolifération de barrages qui aurait pollué et dégradé le milieu naturel de nombreuses espèces. L’entreprise publique « Nacionalni Parkovi Crne Gore » est aujourd’hui responsable de la gestion du site. Cependant, elle fait face à des défis de taille, notamment dans l’accueil des touristes au coeur du parc. Des projets immobiliers au sein du parc ont été proposés, à l’image d’une base de loisirs sur les rives du Lac Noir, soulevant les limites de la protection et de la conservation. Une vraie problématique se dessine entre conservation/protection et mise en valeur/accueil des touristes. Concilier ces deux perspectives
constitue un défi important dans la gestion du parc.

Le Lac Noir, au coeur du parc national de Durmitor:

Source : Agathe Passerat de La Chapelle. 2018

Article de : Agathe Passerat de La Chapelle.

Partager :

[Acteurs de la culture: Interview de Joséphine Barbereau, éditrice]

Joséphine Barbereau est éditrice et a créé il y a maintenant 6 ans, un projet personnel fondé sur la transmission culturelle à destination des enfants. Son entreprise se nomme « Little io » et propose des kits art&culture, accessibles à la maison ou à l’école, ainsi que des ateliers qui ont lieu une fois par mois à Paris pour des enfants entre 4 et 13 ans. Elle y présente l’histoire des grands héros de la mythologie, de l’histoire, des religions ou encore de la littérature, en s’appuyant sur des textes classiques, des œuvres d’art et du contenu audio-visuel (musique, ballet…). A travers ses kits et ses ateliers, elle sensibilise les enfants au monde de la culture et de l’art, tout en les incitant à s’exprimer autour des œuvres et développer un point de vue, une approche critique.

«  J’ai coutume de dire que la culture c’est comme en montagne, on va tous au même endroit mais pas à la même allure. Il suffit de s’attendre en chemin et tout le monde profite et à le même plaisir. »

Joséphine Barbereau

Q : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Joséphine Brabereau : Je m’appelle Joséphine Barbereau, je suis éditrice. J’ai commencé à travailler il y a une vingtaine d’années dans une maison d’édition de livres d’art et j’ai développé il y a 6 ans un projet personnel autour des enfants et de la transmission culturelle.

Q : Quelle est la formation que vous avez suivi avant d’entrer dans le monde professionnel ?

J. B : J’ai étudié l’histoire de l’art à l’université après mon bac et puis après un certain nombre d’années en faculté, j’ai enfin trouvé une idée d’un métier qui me plairait : l’édition. A ce moment là j’ai commencé par faire un stage pendant un an dans une maison d’édition puis je me suis orientée vers un DESS édition (équivalent de Master) à Paris 13 Villetaneuse. Il existait seulement deux DESS édition à cette époque. J’ai suivi cette formation pendant un an pour compléter ce que j’avais appris pendant le stage.

Q : Et aujourd’hui vous êtes donc éditrice ?

J. B : Oui, je suis éditrice. J’ai deux activités, c’est un peu particulier. Une activité concernant une maison d’édition, les Editions Diane de Selliers, éditeur de livres d’art. J’ai été éditrice pour cette maison d’édition pendant une vingtaine d’années et puis j’ai quitté cette maison pour créer une activité pour les enfants. J’avais le désir de travailler pour la jeunesse et j’ai donc quitté la maison pour développer ce projet. Je suis toujours restée très proche de Diane de Selliers et très attachée à la maison d‘édition et elle m’a proposé il y a 5 ans environ de prendre la direction de la maison d’édition au niveau opérationnel. Je mène donc deux activités de front : la direction des éditions Diane de Selliers et le développement de Little io, créé il y a 6 ans pour les enfants.

Q : Pouvez-vous nous en dire plus à propos de Little Io :

J. B : Il s’agit d’une entreprise qui propose de partager avec les enfants des contenus culturels autour des grands héros de la mythologie, de l’histoire, des religions, de la littérature. La particularité de cette présentation qu’on offre aux enfants c’est que d’une part on part des textes classiques pour réécrire l’histoire des héros et que l’on sollicite les artistes et leurs œuvres pour éclairer le mythe sous toutes ses facettes. On n’a pas envie de raconter une histoire qui soit ni simplifiée ni orientée. C’est-à-dire qu’on ne veut pas offrir aux enfants un point de vue unique sur ces mythes qui ont de multiples lectures possibles. Les artistes, en s’emparant des mythes et en créant des œuvres en engageant leur propre subjectivité, leur propre point de vue, vont éclairer les mythes de différentes façons. Donc au-delà de l’histoire, on présente aux enfants des peintures, des musiques, des opéras, des ballets, des films classiques, des photographies, et touts ces contenus d’art et de beauté leur permettent à la fin de comprendre le mythe dans son ensemble, toute sa portée symbolique, toute sa valeur, en quoi le mythe pourra peut-être un jour l’aider dans la vie. Et puis cela permet aux enfants de comprendre que chacun peut avoir sa propre subjectivité, son libre-arbitre, son point de vue sur une histoire et que tout n’est pas ou blanc ou noir mais qu’on peut parfois naviguer entre les deux.

Q : Quelles formes prennent les activités proposées par Little Io ?

J. B : Les contenus culturels sont partagés avec les enfants sous la forme de kits, accessibles à la maison ou à l’école, et nous proposons également des ateliers, qui ont lieu une fois par mois.

Les kits sont constitués d’un livre que l’enfant reçoit par la poste, et de contenus culturels interactifs accessibles sur une plateforme web. Ces contenus sont présentés clés en main et nous les éditorialisons en tenant compte de notre expérience auprès des enfants, de leurs parents et des enseignants. Les kits comme les ateliers, sont accessibles aux familles, c’est-à-dire que les parents ou les grands-parents peuvent également participer. L’expérience commence par l’histoire contée, illustrée par des œuvres d’art qui viennent soutenir la narration. Puis ensuite on papote avec les enfants, en direct pendant les ateliers ou grâce à une mascotte qui vient poser les questions dans les kits :  : qu’est-ce que tu en as pensé ? Pourquoi est-ce que ça s’est passé comme ça ? Comment tu aurais fait toi, à la place de Ulysse, Alexandre le Grand, Napoléon, Cléopâtre, Prométhée, Moïse… ? Comment est-ce que toi tu aurais réagi ? 

Et les enfants alors verbalisent très très bien les choses et les œuvres d’art les aident à s’exprimer autour des mythes. Ils se font l’œil, ils se font l’oreille. A la fin de l’année, lorsqu’ils viennent tout le temps  aux ateliers et que je leur présente une œuvre, certains me disent spontanément : « mais c’est pas Caravage ça ? ». Ils sont très très forts, apprennent beaucoup de choses et ont beaucoup de plaisir. Entre chaque œuvre d’art qu’on présente, on favorise le dialogue et l’expression, on propose un jeu, un genre de quiz, des « vrai ou faux »… L’autre particularité de Little io, très importante est que on chante une chanson écrite spécialement pour chaque héros. Il s’agit d’une petite ritournelle assez courte, très entêtante, qui vient fixer les mots importants du mythe dans l’imaginaire des enfants. On la chante à de multiples reprises pendant l’atelier et dans le kit.

C’est comme une pause  entre les découvertes et ça permet de se retrouver ensemble  dans un chant commun, ça permet aux plus timides d’arriver à s’exprimer par le chant ensemble et puis à la fin ils savent grâce à la chanson que  : « Jean de La Fontaine aime la liberté, n’a pas peur du Roi et qu’il lui donne des leçons de moralité ». Ce sont les paroles de la chanson ! Et ça reste puisque j’ai l’exemple d’une petite fille qui un jour me retrouve dans sa classe. Je sors mon ukulélé rose et elle me dit « ah mais c’est toi ! » et elle m’a chanté la chanson de Jean de La Fontaine. Cette petite fille était venue à un atelier deux ans auparavant : elle se souvenait de la chanson ! 

Q : Vous intervenez aussi dans des écoles ?

J. B : Oui, absolument ! On va aussi dans des écoles, à la fois sur le temps scolaire avec la présence de l’enseignant dans la classe qui nous fait venir bien souvent en complément d’autres activités qu’il a menées avec les enfants autour d’une thématique. Il peut nous faire venir plusieurs fois dans l’année. Et on intervient également sur le temps périscolaire où cette fois-ci nous sommes seuls avec un petit groupe d’enfants (10 à 20). Dans ces cas-là, on les retrouve chaque semaine. On leur présente un héros pendant quatre ou cinq semaines : première séance on raconte l’histoire et on papote, on dessine; deuxième séance on découvre une œuvre d’art et on fait un jeu scénique ou un jeu d’écriture selon l’âge des enfants…
Tout cela est beaucoup plus posé que lorsque l’on est dans l’atelier et que c’est plus dense mais les deux, à la fin, mènent au même résultat. Nous avons également des petits stages créatifs pour les plus petits, les 4 à 5 ans, où pendant toute une semaine on se retrouve chaque jour et on raconte l’histoire du héros et on fabrique des petites marionnettes. J’aime beaucoup le principe des petits théâtres de personnages car cela permet aux enfants, exactement comme avec des playmobils ou des legos, de formuler les choses, de verbaliser, de faire parler les personnages. Parfois d’ailleurs, ils changent complètement le fil de l’histoire parce qu’ils ont compris qu’ils peuvent raconter à leur façon ces grandes histoires.

Q : Qu’est-ce qui vous a poussé à travailler dans le monde de la culture et à fonder Little Io ?

J. B : Alors, je crois que j’ai toujours eu une sensibilité à l’art. C’est passé probablement au départ par la musique et la peinture. Il y avait quelque chose qui me touchait sans que je sache exactement dire quoi, comment, ce qu’il se passait…. C’était de l’émotion qui était non réfléchie, pas du tout intellectualisée. Quand il a fallu choisir une orientation d’études, l’histoire de l’art s’est présentée et imposée d’une façon assez évidente. Au cours des toutes premières semaines à l’université, j’ai compris que c’était la bonne route parce que j’ai réalisé tout à coup que l’émotion que je pouvais ressentir face aux œuvres, quand elle était finalement comprise, verbalisée et intellectualisée, le plaisir était amplifié. J’avais peur de cela au départ.

Je me disais, est-ce que finalement à force de contextualiser, de tout comprendre… est-ce qu’à la fin, le plaisir revient ? Ce choc esthétique qu’on peut avoir au départ ? Et en réalité, oui, ça revient, et encore plus. Il y a une vibration qui grandit lorsque l’on comprend les choses. Donc j’ai su que c’était le bon chemin. Et c’est exactement la raison pour laquelle j’ai voulu faire ce métier d’éditeur, qui est un métier, au même titre que les métiers de l’enseignement, de transmission, de partage. Je sais que ce plaisir là, cette beauté là, elle fait du bien et donc tout le monde en a besoin. Les enfants y sont très réceptifs et c’est donc un régal et un plaisir de le partager avec eux !

Q. Pouvez-vous nous partager une œuvre qui a marqué votre vie ?

J. B : J’ai un peu réfléchi à la question car elle est assez difficile. Je vais revenir encore une fois à Roméo et Juliette, c’est un ballet qui m’avait vraiment bouleversée. J’avais 16/17 ans, l’époque des premiers émois amoureux et j’ai vu ce ballet d’Angelin Preljocaj avec cette musique de Serge Prokofiev et les décors et costumes d’Enki Bilal. J’ai été bouleversée par cette œuvre, j’ai vu ce ballet 4 ou 5 fois. C’était quelque chose d’important pour moi. Le premier atelier Little io que j’ai créé était consacré à Roméo et Juliette, probablement pour cette raison-là. Pour remonter les choses à l’envers : partir de l’émotion pour la comprendre, la verbaliser et puis amplifier à nouveau le plaisir.

Q. A quelle tranche d’âge vos atelier s’adressent-ils ?

J. B : Les ateliers commencent sur une tranche 4/5 ans avec des ateliers de 45 minutes au cours desquels on raconte une histoire et on voit une œuvre d’art. Les enfants sont accompagnés par les parents et on propose également des stages dont je vous ai parlé pour cette même tranche d’âge.

Nos kits art&culture et nos autres ateliers s’adressent quant à eux aux 6 à 13 ans : quand on commence à devenir un peu lecteur et jusqu’à la pré-adolescence. Nous travaillons avec des enfants qui grandissent et qui veulent continuer à suivre Little Io, même au-delà de leurs 13 ans ! Pendant les ateliers, ils passent alors dans le rang des adultes, derrière, car ils sont un peu gênés d’être devant mais veulent toujours assister et profiter. Les parents sont aussi un public. J’ai coutume de dire que la culture c’est comme en montagne, on va tous au même endroit mais pas à la même allure. Il suffit de s’attendre en chemin et tout le monde profite et a le même plaisir.
Les activités sont aussi déclinées pour les séniors sous la forme de conférences. On est vraiment de 4 à 104 ans et tout le monde a beaucoup de plaisir autour de ces activités.

Le développement des kits est une étape importante pour Little io : jusqu’à présent, les ateliers ont lieu à Paris et je me déplace pour les écoles en proche région parisienne mais souvent le temps manque et la distance est un obstacle alors que nous avons des demandes d’autres régions de France, de Belgique et de familles expatriées. On a le projet de décliner Little io dans d’autres villes notamment à Bordeaux avec une personne qui a très envie de monter un atelier. Et le kit est un produit éditorial qui était d’ailleurs même l’idée d’origine de Little io. Ce produit prend la forme d’un livre que les enfants reçoivent par la poste. Ce livre raconte l’histoire du héros et présente des petits jeux autour de chacune des œuvres d’art qui sont proposées aux enfants sur une plateforme digitale puisque tout ne peut pas être présenté sur papier. Le contenu audiovisuel, comme les opéras, la danse, doit être présenté grâce à un média différent. Ces kits sont commercialisés depuis septembre 2020.

Ils ont toujours été LE grand projet Little io mais il fallait du temps pour constituer et tester le contenu auprès des enfants et comprendre comment les aider à s’en emparer de façon très simple. Le constat que j’ai fait en le testant dans les ateliers et les écoles est qu’il n’est pas question de mettre un enfant seul face à ces contenus car je pense qu’il faut être à plusieurs pour se mettre en marche et ce sont des contenus tout de même assez exigeants. Par ailleurs, j’ai observé que les parents et les adultes aiment et ont du plaisir, ils veulent donc partager cette expérience avec les enfants. Finalement on a un produit clef en main pour des adultes potentiellement « non-sachants » qui ne sont pas forcément familiers avec la culture classique, avec l’histoire, l’histoire de l’art.

Peu importe, tout est fait pas à pas, on est guidé par la mascotte Little io qui explique et amène à se questionner. Ce sont souvent des questions ouvertes telles que « Qu’est ce que tu en penses ? » « Pourquoi tu as aimé ? ». L’objectif est que les adultes et les enfants dialoguent entre eux à la maison et à l’école et partagent le plaisir de la découverte.

Q. Vous présentez des œuvres d’art autour des mythes, souvent plutôt classiques, travaillez-vous sur des œuvres plus contemporaines ?

J. B :  ll est vrai que nous présentons peu d’œuvres contemporaines. On démarre à la préhistoire avec un héros « Cro-Magnon à travers tous les arts » qui arrive à la fin de l’année et qui va nous permettre de découvrir l’art de la préhistoire et l’impact que celui-ci a eu sur l’art en général, c’est un sujet passionnant. On va jusqu’à la période actuelle avec quelques artistes qui s’intéressent aux héros classiques et qui peuvent offrir aux enfants des lectures contemporaines d’un mythe. Les chorégraphies notamment. Dans ces cas là c’est très intéressant mais il est vrai que la majorité des peintures et sculptures présentées sont plutôt classiques ou modernes. Je pense que les œuvres les plus récentes dont nous parlons sont celles de Picasso, Matisse, Calder, Braque, Warhol…
En musique nous avons du mal à trouver des œuvres récentes inspirées par la mythologie, alors que la musique classique en regorge ! Pour le cinéma, on arrive à rattacher à nos héros certains films de Chaplin, Jean Cocteau, un ou deux Péplums comme celui sur Moise mais on ne va pas tellement au-delà de ces années-là. Parfois en petit bonus on peut proposer un clin d’œil à Astérix et Cléopâtre, qui évoque Liz Taylor en Cléopâtre, celle-là même qui a inspiré Warhol ! Ou même aux publicités qui reprennent des œuvres d’art. Cela montre que l’art est inscrit dans la vie de tous les jours et que le connaître permet de mieux lire le monde.

Nous avons également des partenariats avec des institutions culturelles. On donne les ateliers dans des lieux culturels notamment à l’Opéra Comique pour qui on prépare des ateliers sur-mesure pour les enfants. Ils y assistent pendant que les parents sont dans la salle de spectacle, ce qui leur permet de goûter au plaisir des adultes, dans un endroit sublime mais dans une atmosphère plus ludique et créative que s’ils assistent à la représentation. Cela amène, je l’espère, des discussions intéressantes entre les parents et les enfants autour d’une œuvre musicale qu’ils ont partagée d’une certaine façon.

On a aussi un partenariat avec le collège des Bernardins qui propose nos ateliers dans leur offre culturelle pour les enfants.

Nous avons également donné un atelier pour la Tour Eiffel, au premier étage de la Tour.  La Tour Eiffel étant un mythe en soi, le héros de cette activité peut éclairer les enfants dans cette quête de modernité, d’audace, de courage. Il y a tout un tas de valeurs qui entourent ce monument et qu’il faut partager. Nous espérons y retourner prochainement !

Q. En dehors de ces partenariats dans des lieux précis, avez-vous un bâtiment, un local à vous ?

Oui nous louons une salle dans le 7ème arrondissement, rue Oudinot, c’est une petite salle charmante au fond d’une cour pavée avec un jardin dans le style anglais. Nous avons dû changer de bâtiment puisque l’ancien devenait trop petit mais on est toujours à la recherche d’un local  pour les ateliers, avec un bureau attenant !

Q : Merci beaucoup pour ces réponses !

Pour en savoir plus sur les activités de Little Io, vous pouvez consulter les sites suivant :

Facebook : la page « Little io art&culture » 

Instagram : https://www.instagram.com/ioartculture/

Twitter : https://twitter.com/ioartculture?lang=fr

Site internet : https://littleio.com/

Partager :

[Idées de sorties : Nuit Blanche Paris 2020]

L’édition 2020 des Nuits Blanches, manifestation d’art contemporain à ciel ouvert est maintenue le 3 octobre et s’adapte aux conditions imposées par la crise sanitaire. Par groupes de 10 maximum, vous pourrez vous balader autour d’installations dans la rue, les jardins et musées de Paris et de sa banlieue.

La nuit blanche se compose en deux parcours, sur chaque rive de la capitale pour favoriser la déambulation en extérieur.

Sur la rive droite, vous pourrez admirer de l’art contemporain du Petit Palais jusqu’au Musée d’art moderne. Le musée met en avant cinq artistes : Sheila Hicks, Louise Bourgeois, Ian KIaer, Jimmie Durham et Gaëlle Choisne. Rive gauche, le parcours s’étendra du musée Bourdelle à la Grande Mosquée de Paris. L’édifice religieux abritera la vidéo d’Ariane Michel à voir dans le jardin et le pattio principal.

Le palais Galliera accueille une jungle sonore imaginée par Dominique Gonzalez Forester.

À l’École nationale supérieure des Arts décoratifs, Eléonore Geissler présente un théâtre visuel sur les façades du bâtiment.

À l’extérieur de la Villa Vassilief l’artiste Jumana Emil Abboud présentera une installation vidéo.

Au musée Zadkine, Laurent Grasso installe des sculptures d’enfants.

Au Petit Palais ,l’artiste Françoise Pétrovitch a imaginé une installation suspendue jouant avec les sons, les lumières et l’architecture du musée. Autour du Palais, les vidéos d’Agnès Guillaume seront diffusées dans les jardin sur le thème de la condition humaine, un « jardin de lumière » retravaillant le tapis persan et le bouqet de tulipes de Jeff Koons.

La mairie de Paris a invité des artistes à investir la ville tel que Laure Proost et Boris Achour au Boulevard Edgar Quinet qui ont installé un poème de Johannes Scheffer retranscris en néon sur près de 150 mètres de long.

Les musées parisiens accueillent 20 installations extérieures. Au Musée Bourdelle, vous pourrez redécouvrir les statues du musée sur le son électro de Voiski et vous pourrez voir l’installation vidéo d’Anne-Charlotte Finel dans les jardins.

Voici une liste non exhaustive des lieux accueillant des installations à l’occasion des nuits blanches :

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Musée Picasso, Centre Pompidou, Musée des Arts et Métiers, Collège des Bernardins, Canopée des Halles, Centquatre, Musée du Luxembourg,  Musée Bourdelle, Villa Vassilieff, boulevard Edgar Quinet, Grande Mosquée de Paris, Musée Zadkine, Petit Palais, Musée d’Art Moderne de Paris, Palais Galliera, École nationale supérieure des Arts décoratifs, esplanade Gaston Monnerville.

Partager :

[Idées de sorties : De Chirico, La peinture métaphysique, exposition au musée de l’Orangerie]

Du 16 septembre au 14 décembre 2020 se tient au Musée de l’Orangerie l’exposition : De Chirico, la peinture métaphysique.

Au travers de son œuvre, l’on ressent une certaine fascination pour ses paysages urbains vides à la fois angoissants et oniriques. La perspective infinie, les rues désertes ainsi que la violence de l’éclairage défamiliarisent le réel et troublent le spectateur, présentant une réalité parallèle toute droit sortie de l’esprit de l’artiste. De Chirico utilise beaucoup de symboles et fait se rencontrer des objets sans rapport certain tel qu’une statue grecque, un gant et une balle, formant une composition intriguante, une sorte de rébus, d’énigme poétique. Ces objets bouleversent l’équilibre des proportions par leurs tailles et De Chirico parvient à peindre le sentiment de malaise qu’il éprouve dans la ville. En effet, la peinture métaphysique est née du sentiment d’« inquiétante étrangeté » qu’il éprouvait en arpentant les rues de Florence où l’architecture et les objets baignaient dans une « solitude plastique ». Ainsi, tout en employant des objets du réel, De Chirico nous dépayse totalement. La présence humaine est mystérieuse dans tous ses tableaux, prenant la forme d’une statue, d’une ombre ou d’un mannequin.

Le peintre gréco-italien est formé à Athènes, Florence puis Munich. Il est marqué par la culture méditerranéenne et ses mythes ainsi que par la lecture de Schopenhauer et Nietzsche. Cela se ressent dans la manière dont il peint la ville, labyrinthe désorientant et séduisant.

Il s’installe à Paris en 1911 ou il rencontre Apollinaire, le premier à qualifier son œuvre de «métaphysique » mais aussi Picasso et Brancusi. Son œuvre est une révélation pour les artistes de l’époque, et De Chirico exerça une influence sur de nombreux artistes, notamment du mouvement surréaliste tel que Dali, Magritte ou Ernst. En 1919, De Chirico retourne à la tradition, ce qui déplaît à Breton et ses amis considérant cela comme une trahison.

Article de : Sana Tekaïa

Partager :

[Chronique sur le patrimoine Unesco en France : le Pont du Gard ]

Le Pont du Gard est un immense pont antique à trois niveaux, enjambant majestueusement le Gardon (affluent du Rhône). Il est classé au titre des monuments historiques en 1840 puis en 1985 au Patrimoine Mondial par l’UNESCO comme « témoin du génie créateur humain ». La construction du pont relève en effet d’une réelle prouesse technique tout en constituant un chef-d’oeuvre artistique. Bâti il y a plus de 2000 ans pour montrer la grandeur de l’Empire romain, il s’agit du plus haut pont construit pendant l’Antiquité. Il a fallu un millier d’hommes et environ cinq années pour achever sa construction. Aujourd’hui, le pont constitue un témoignage exceptionnel sur la civilisation romaine. Le Pont du Gard est le seul exemple d’aqueduc à trois étages superposés encore visible à travers le monde. 

Il fait partie de l’aqueduc de plus de 50 kilomètres qui partait de la Fontaine d’Eure (à côté d’Uzès) et approvisionnait la ville de Nîmes en eau. Le Pont du Gard permettait à l’aqueduc d’enjamber le Gardon. 

En 2000, un projet d’aménagement du site est mis en oeuvre. Le but de cette opération est de préserver le Pont du Gard qui se voit menacer par un tourisme de masse et peu contrôlé. Des mesures sont prises par l’Etat en partenariat avec l’UNESCO, l’Union Européenne et les collectivités locales, comme l’accès strictement piéton du site ou la construction d’un musée sensibilisant le public à l’histoire exceptionnelle du monument.

Le Pont du Gard fait partie des monuments français les plus visités avec plus d’un million de touristes par an.

Pour plus d’informations, veuillez consulter : https://whc.unesco.org/fr/list/344/ 

Article de : Agathe Passerat de La Chapelle

Partager :

[Idées de sorties : Les Journées Européennes du Patrimoine]

Les Journées Européennes du Patrimoine ont lieu ce week-end en France (19 et 20 septembre 2020). Il s’agit d’un événement ayant lieu chaque année et qui invite le public à la découverte du patrimoine.

De nombreux monuments et musées sont ouverts et gratuits pour tous. Ces journées permettent de découvrir les richesses du patrimoine en France.
Le temps du week-end, des lieux habituellement fermés sont exceptionnellement ouverts au public, à l’image du Palais de l’Elysée, du Sénat ou des coulisses de la gare Saint-Lazare.

Cette année, les Journées du Patrimoine ont pour thème « Patrimoine et éducation : apprendre pour la vie ».

5 idées de sorties pour ce week-end sous le signe du patrimoine :

1 – Spectacles contés « Cour des comptes / Cour des contes »

Depuis chez vous, regardez des spectacles contés autour de l’histoire du palais Cambon et de la Cour des comptes. Les activités proposées sont cette année numériques, sur les réseaux sociaux de la Cour des Comptes.
Elles vous feront découvrir les coulisses de la Cour des Comptes, des spectacles contés ou encore des visites guidées du Palais Cambon.
Sur place, la Cour des Comptes propose un circuit de visite libre, samedi, à la découverte de son patrimoine.

Où : sur internet et 13 rue Cambon, 75001 Paris
Quand : Ouverture de 10h à 18h samedi 19 septembre
Lien

2 – Visite de la Banque de France

Tout au long du week-end, à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, la Banque de France ouvre ses portes aux visiteurs. Elle propose au public de découvrir le site historique de l’Hôtel de Toulouse et la Galerie Dorée datant du 17ème siècle et exceptionnellement ouverte.

La visite est également possible de manière numérique : rendez-vous sur la page officielle de la Banque de France pour la découvrir en exclusivité.

Où : Banque de France – 33 rue Radziwill, 75001 Paris. Metro Louvre-Rivoli (Ligne 1), Palais-Royal (Lignes 1 et 7) et Bourse (Ligne 3).
Quand : samedi 19 et dimanche 20 septembre 2020 de 10h à 17h.
Lien

3 – Visite guidée du Jardin des Tuileries

Le Jardin des Tuileries propose des visites-promenades guidées afin de découvrir les richesses de ce Jardin emblématique de la capitale. Il est classé aux monuments historiques depuis 1914. De manière ludique, venez découvrir les évolutions du Jardin des Tuileries.

Le thème de l’année est « ressemblances/différences » et propose au public, à travers différents supports anciens (cartes postales…) d’observer les changements qui se sont opérés au fil des siècles ! Cette visite permet d’attirer notre attention sur tous les trésors du jardin. C’est gratuit, et sans inscription préalable.

Quand : Visite d’une heure les 19 et 20 septembre à 10h30, 11h30, 13h30, 14h30 et 15h30.
Où : Jardin des Tuileries, 75001.

4 – Visite virtuelle inédite du Palais de l’Elysée

Comme chaque année, la résidence du Président de la République ouvre ses portes pour accueillir le public lors de visites guidées. Elles permettent de découvrir l’intérieur du Palais, la salle des fête, le parc ou encore le bureau du Président. Les visites sont déjà complètes pour l’édition 2020, mais le Palais de l’Elysée propose une visite virtuelle inédite, à effectuer à partir de samedi 19 septembre sur le site internet de l’Elysée.

Quoi : visite virtuelle inédite du Palais de l’Elysée
Quand : Le week-end du 19-20 septembre
Lien

5 – Visite de l’Hotel des ventes Drouot

L’Hotel des ventes Drouot, véritable plaque tournante du marché de l’art français et international, vous propose de déambulez dans ses salles d’exposition pour découvrir la plus grande place mondiale de vente aux enchères publiques. Des oeuvres et objets d’art y sont présentés. Venez vous familiariser avec le monde des ventes aux enchères ! L’entrée est libre.

Quand : le samedi 19 septembre de 11h à 18h !
Où : Hôtel des ventes Drouot; 9 rue Drouot 75009 Paris Ce week-end est également l’occasion de visiter de nombreux musées gratuits !

D’autres lieux et monuments proposent des activités au cours du week-end, rendez-vous sur le site du ministère de la Culture pour plus d’informations

Article de : Agathe Passerat de La Chapelle

Partager :