Idée de sortie: exposition Fela Anikulapo Kuti, rébellion afrobeat

Entre musique afrobeat et militantisme panafricain, découvrez jusqu’au 11 juin à la Philharmonie de Paris l’exposition sur la vie d’une superstar africaine assez peu connue en France aujourd’hui. 

L’exposition permet de retracer les différentes étapes majeures de sa carrière en tant qu’artiste et activiste politique. Elle commence notamment par le début de sa carrière entre Lagos, sa ville de naissance, aussi capitale économique du Nigéria, et les Etats-Unis, qui ont influencé la création d’un style musical bien particulier, l’Afrobeat. Ce style musical né à la fin des années 1960 au Nigéria, mélange jazz, soul, funk (des Etats-Unis), musique traditionnelle yoruba (ethnie de Fela Kuti) et d’autres sonorités ouest-africaines, un style que Fela a créé et qui a révolutionné la musique en Afrique.

Par ailleurs, l’espace de l’exposition permet d’apprécier les différentes prestations scéniques marquantes de l’artiste ainsi que ses costumes de scène, qui nous donnent une idée de la ferveur musicale des années 1970 et 1980 à Lagos. Des prestations faites aussi bien à Lagos au Afrika Shrine, à la fois club et quartier général de l’artiste), qu’à Londres ou à Paris qui témoignent de l’impact musical et de la renommée de Fela à cette époque. 

Cet impact musical est particulièrement lié à l’engagement politique de Fela qu’on retrouve dans les textes de ses chansons. En effet, l’exposition regorge d’affiches, de photographies et d’archives qui mettent en avant les valeurs panafricaine et anticolonialiste de l’artiste. L’exposition permet aussi de mieux comprendre le contexte politique du Nigéria et du continent à l’époque, puisque l’artiste critiquait vivement les gouvernements successifs nigérians corrompus, ce qui lui aura valu d’être emprisonné et attaqué plusieurs fois, ainsi que les attitudes néocoloniales de l’Europe en Afrique, d’où l’importance pour lui d’un panafricanisme qui fédère les Africains. 

Enfin, la place importante des femmes dans cette exposition est un choix intéressant fait par les curateurs. En effet, Fela n’était pas connu pour son engagement féministe ou pour un réel intérêt dans le respect des droits de la femme mais l’exposition montre le lien évident entre son engagement politique et l’influence de sa mère, Funmilayo Ransome-Kuti, une pionnière dans le combat féministe et anticolonialiste au Nigéria pendant la période coloniale britannique. De plus, les femmes de sa troupe, les ‘Kalakuta Queens’, qui l’accompagnaient dans ses tournées en tant que chanteuses et danseuses sont aussi mises en valeur et sortent de l’anonymat. 

Il est donc évident que cette exposition pourra attirer les amateurs de musique et/ou de cultures africaines, par la mise en valeur qu’elle fait d’un artiste aux multiples facettes qui a considérablement influencé les artistes africains et en particulier les artistes nigérians actuels. 

William Marthet

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L’éducation est-elle encore une chance ?

On est lundi, le jour où tout le monde pense deux fois avant de sortir de la chaleur de
la maison pour aller à l’Université. On essaie de justifier notre possible absence dans
notre tête avec toutes les raisons: la flemme, le rhume, la fatigue; mais on oublie
qu’on est déjà chanceux d’avoir la possibilité d’étudier. Tout le monde est né avec le
droit à l’éducation, mais pas tout le monde a cette chance. L’accès à l’éducation de
qualité est encore un objectif à atteindre dans le cadre de l’Agenda 2030.


L’accès à l’éducation, consacré par les articles 28 et 29 de la Convention
Internationales des droits de l’enfant et institutionnalisé dans l’objectif 4 du
développement durable (ODD) des Nations Unies, a été sévèrement touché après la
pandémie de COVID-19. Ce droit n’est pas accessible pour au moins 58 millions
d’enfants dans le monde qui sont en âge d’aller à l’école primaire et ne sont pas
encore scolarisés 1 . L’objectif 4 sur est encore loin d’être atteint, spécialement dans les
continents moins développés qui souffrent des situations d’émergence ou de crise
humanitaire, comme c’est le cas du continent africain.


Le Spotlight report sur la complétion basique internationale et l’apprentissage
fondationnelle en Afrique a été publié le 20 Octobre 2022 avant le meeting triennale

de l’Association pour le développement de l’Éducation en Afrique. Pour mettre encore
en question le sujet, la campagne #BorntoLearn (#Né.e.sPourApprendre) a été lancé et
demande le soutien des personnes par rapport aux recommandations du rapport. La
première dame du Malawi, H.E. Monica Chakwera et la première dame du Uganda,
H.E. Janet Kaine Mbabazi Museveni et six autres ministres de l’éducation des pays
africains font partie de la campagne montré ci-dessus 2 :

#BorntoLearncampaign

La campagne va continuer pour les trois prochaines années en soulignant les
recommandations apprises dans le rapport Spotlight en mobilisant les actions
nationales et globales afin d’atteindre la ODD 4.

Rodrigo Tadeu Guimarães Jales

1 UNESCO for the year 2019 – https://ourworldindata.org/children-not-in-school
2 https://world-education-blog.org/2022/10/21/all-children-are-born-to-learn-but-so-many-never-do/

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[L’Albanie]

L’Albanie. Lieu pour beaucoup inconnu. Pour d’autres, pays imaginaire sortant tout
droit des aventures de Tintin. Pour certain, cela fait écho à un pays longtemps fermé
par la dictature communiste d’Enver Hoxha. Aujourd’hui, l’Albanie a bien changé et
sera peut-être votre prochaine destination de vacances.

Drapeau de L’Albanie


Malgré son image de pays impénétrable, sombre, pauvre, parfois sale, l’Albanie regorge
de paysages variés et d’une histoire insoupçonnée.
Les frontières albanaises sont longtemps restées fermée par la dictature d’Enver
Hoxha. En 1944, alors qu’il été à la tête du Parti communiste Albanais, il a pris le
pouvoir et est resté président jusqu’à sa mort en 1985. La dictature communiste n’a
pris fin qu’en 1991. Pendant toutes ces années, avait été mis en place une politique
d’isolement très stricte, une police politique omniprésente et l’interdiction de toute
forme de religion.


Aujourd’hui, depuis son indépendance, l’Albanie cherche à se rouvrir sur le monde, en
se rapprochant notamment de l’Europe. En 1995, elle adhère au conseil de l’Europe, et
depuis 2009 elle est membre de l’Otan. En 2014, elle obtient le statut officiel de
candidat à l’Union européenne. Récemment, en juillet 2022, les négociations
d’adhésion ont débutées.


Cherchant désormais à s’ouvrir sur le monde, ce pays des Balkans, a en réalité
longtemps été disputé par les différents peuples, laissant aujourd’hui découvrir un
vaste héritage historique.


Vers le IIe millénaire avant J.-C., deux peuples s’étaient installés sur le territoire albanais
: les Illyriens, le plus vieux peuple des Balkans et les Grecs. Le célèbre Alexandre le
Grand fait lui-même partie de l’histoire Albanaise. D’une mère, fille d’un roi Molosse (un
des peuples grecs installé dans la région de l’Épire, entre la Grèce et l’Albanie),
l’extension mythique de son empire a débuté par une première victoire en Albanie !
L’Albanie a ensuite été conquise par l’Empire romain, puis en 395, avec la chute de
l’Empire romain, elle a été récupérée par l’empire byzantin. À partir du XIIIe siècle, c’est
l’Empire Ottoman qui s’est intéressé à ce territoire. Si en 1443, Skanderbeg, aujourd’hui
devenu héros national avait levé une armée, parvenant ainsi à repousser l’invasionottomane, à sa mort les Ottomans ont entièrement conquis le « pays des aigles » et
l’Albanie restera sous leur domination jusqu’à son indépendance en 1912.


Sur la côte orientale de la péninsule balkanique, ce pays de la taille de la Bretagne,
promet de somptueux paysages, permettant de passer des montagnes, aux forêts
jusqu’aux mers Adriatique et Ionienne sur de très petites distances, malgré un réseau
routier parfois « folklorique », mais alimentant un certain mythe du pays.
Tirana, la capitale, se développe de plus en plus. Cette ville moderne, et colorée
regorge des héritages de la dictature, mais aussi de l’histoire, faisant cohabiter
Mosquées et Églises selon le courant islamique du Bektashisme, dogme promouvant
une harmonie entre tous les hommes et les femmes et entre les religions elles-mêmes.
Les bâtiments cohabitent entre maisons ottomanes, byzantines, églises orthodoxes,
mosquées, anciens bunkers, … La cuisine elle-même se trouve à la croisée des
saveurs orientales, italiennes et grecques.

Charlotte Gutmann

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[Le cinéma dans le procès de Nuremberg]

Le procès de Nuremberg s’est tenu du 20 novembre 1945 au 1 e octobre 1946. 24 hauts responsables du IIIe Reich ont été jugés pour complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Un tel procès fut une première dans l’histoire. De nombreuses discussions concernant les modalités de ce procès ont abouti à le placer sous l’autorité du Tribunal militaire international créé par les accords de Londres du 8 août 1945.

Ce procès s’est trouvé être doublement inédit : pour la première fois, des procès de Nuremberg s’est tenu du 20 novembre 1945 au 1e octobre 1946. 24 hauts responsables du IIIe Reich ont été jugés pour complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Un tel procès fut une première dans l’histoire. De nombreuses discussions concernant les modalités de ce procès
ont abouti à le placer sous l’autorité du Tribunal militaire international créé par les accords de Londres du 8 août 1945.
Ce procès s’est trouvé être doublement inédit : pour la première fois, des preuves cinématographiques ont pu être utilisées et diffusées sur un écran de cinéma dans le tribunal. En parallèle, il s’agissait du premier procès filmé.


***


Le travail des cinéastes a joué un rôle considérable dans le procès. En effet, le réalisateur, John Ford avait confié une mission particulière à deux frères : Budd et Stuart Schulberg. Ayant respectivement 31 et 25 ans, ces anciens soldats vont se
retrouver chargés de réaliser une enquête inédite pour un des plus grands procès de l’histoire.


Le dossier d’accusation était construit sur la notion de conspiration pour crime contre l’humanité et contre la paix dans le monde. Leur mission consistait à pister et rassembler des images et des films. L’écrit n’était, en effet, pas adapté pour décrire l’étendue des atrocités des crimes nazis.


S’il existe peu de traces de l’enquête, des lettres de Stuart Schulberg à sa femme témoignent des étapes et de la difficulté de la mission.


Au début, les deux frères avaient récupéré des images d’actualités dans la presse américaine. Mais la trentaine de documents rassemblés, comprenant notamment le premier discours de Göring, n’a pas été acceptée. Pour preuve, les documents ne pouvaient pas provenir des États-Unis. Il était nécessaire de trouver les œuvres
originales, réalisées par les allemands eux-mêmes, pour ne pas que les avocats de la défense puissent leur opposer que les documents étaient trafiqués. La stratégie étant de faire condamner les accusés sur leurs propres mots !


Après beaucoup de travail, de persévérance et un peu de chance, Budd et Stuart Schulberg ont pu réaliser deux films qui seront diffusés lors du procès, les 29 novembre et 11 décembre 1945.


Une des premières sources utilisées a été le film, monument de la propagande nazie, « Le Triomphe de la volonté » de Leni Riefenstahl, réalisatrice préférée d’Adolf Hitler. Cette dernière a été d’une grande aide notamment dans l’identification des dignitaires présents en 1934 lors du congrès de Nuremberg. Ainsi, ce film permettait à la fois de développer les l’idéologies du IIIe Reich, mais aussi d’inculper des personnes prétendant n’être que de simples fonctionnaires, dont la présence, pourtant, les accusait.
De nombreux autres documents provenant de la découverte d’un service cinématographique nazi ont été rassemblés. Pour Budd Schulberg, les images les plus horribles sur lesquelles il a travaillé sont celles des corps trainés par des bulldozers puis jetés dans des fosses. Sur une de ces images on peut bienconstater que ce sont des photographes allemands eux-mêmes qui prenaient les
photos et filmaient. Il ne s’agissait donc pas pour ces documents de pièces réalisées par les adversaires. Les allemands avaient eux-mêmes filmé ce qu’ils avaient fait !


Le premier film présentait la découverte des camps par les alliés et les conditions qui y régnaient, la découverte des corps et des odeurs, mais aussi l’horreur des crématoires, avec des restes de calcinés. Ces images ont choqué l’assemblée et même les accusés. Göring lui-même, qui ricanait en arrivant, « semblait tétanisé ». Hans Franck, poursuivi pour l’assassinat de 5 millions de
Polonais était resté immobile. Certains accusés semblaient même pleurer. Le fils de Hans Franck racontera plus tard que son père savait exactement ce qu’il s’était passé, mais qu’il n’avait jamais été confronté à ces images. Également, quelques jours après la projection, Rudolph Hans, qui avait toujours prétendu être amnésique, souhaita tout à coup lire une déclaration : il avoua avoir simulé son amnésie pour raisons tactiques, et annonça porter la responsabilité de tout ce qu’il avait fait. Les accusés s’étaient ainsi retrouvés confrontés à l’horreur de leurs propres crimes.

Le second film, projeté : « The Nazi plan », quant à lui, témoignait de la preuve de la préméditation.


***


L’autorisation accordée par les juges de filmer, dans une limite de 35H, cet événement historique constitue la seconde implication du septième art dans le caractère inédit de ce procès. La réalisation d’un film fut confiée au cadet des frères Schulberg.
Les américains s’étaient d’abord retrouvés confrontés à la question de l’utilisation du film. On se demandait s’il devait servir aux mesures de dénazification ou à une échelle internationale, plus large. C’est bien cette dernière solution qui a été retenue ; ce procès inédit concernait le monde entier et pas seulement le monde allemand.


L’objectif des américains, mais aussi des russes qui en parallèle avaient confié au réalisateur Roman Kerman, la réalisation d’un film similaire, était aussi de montrer que, malgré l’énormité du crime, ce procès international devait rester totalement impartial.
La réalisation du film américain s’est trouvée confrontée à plusieurs
difficultés.


D’abord, les conditions pour filmer n’étaient pas favorables, les caméras étant placées derrière de grandes vitres en verre. Ensuite, les opérateurs de l’armée américaine ne parlant pas allemand, ils n’arrivaient pas à capter les moments pertinents. La matière dont disposait Stuart Schulberg pour réaliser le film était donc
limitée. Il a dû jouer sur du « off » en montant des images sur les plans d’écoute d’autres images. Il mettra un an et demi pour finaliser son film, intitulé « Nuremberg, une leçon pour le monde d’aujourd’hui ».


Malheureusement, cette volonté d’utiliser ce film pour que personne n’oublie ces crimes a été compromise par l’arrivée de la guerre froide. Si le film « Tribunal des peuples » de Roman Kerman est sorti en 1947, le gouvernement américain a annuléla projection de celui de Schulberg. En effet, l’ennemie du bloc de l’ouest n’était plus l’Allemagne, mais l’Union Soviétique !


Ce n’est que quelques années plus tard que la fille de Stuart Schulberg, retrouvant le film, a souhaité le diffuser pour que « la mémoire de ce moment unique demeure vive pour les générations futures ».


Aujourd’hui, ce film est traduit dans 13 langues et diffusé partout à travers le monde. Le procureur Jackson déclarait en effet que « ce procès est d’une importance capitale. » « Il faut bien comprendre que les prévenus incarnent des forces sinistres qui nous hanteront encore bien après que leurs corps soient retournés à la poussière. Ces forces qu’ils symbolisent sont celles de la haine raciale, du terrorisme, de la violence, de l’arrogance et de la cruauté du pouvoir. Ils sont les symboles vivants de la manipulation du nationalisme et de l’esprit le plus féroce. » Ce sont malheureusement les problèmes auxquels le monde se trouve
aujourd’hui encore confronté. La volonté de s’assurer que le monde n’oubliera jamais et tirera les enseignements de ce qu’il s’est passé, n’a peut-être pas été réalisée. Mais, le film « Nuremberg, une leçon pour le monde d’aujourd’hui » restera pour toujours une œuvre cinématographique fondamentale.

Cet article n’engage que son auteur.

Charlotte Gutmann.


Sources :
Arte « Nuremberg : des images pour l’histoire »

https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/01/13/nuremberg-des-images-pour-l-histoire-l-enquete-des-freres-schulberg_6066159_3246.html

https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/01/13/nuremberg-des-images-pour-l-histoire-l-enquete-des-freres-schulberg_6066159_3246.html

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LE STREET ART PARISIEN QUI SOUTIENT L’UKRAINE

À Paris comme ailleurs, les artistes soutiennent les Ukrainiens avec des messages de paix et de solidarité en forme d’images dans les murs. L’Ukraine est pleine de street art et plusieurs artistes français et parisiens y voyagent pour les voir.

Dans le 13e arrondissement, au boulevard Vincent Auriol, on apprécie l’oeuvre de Djoulay Papaye. L’artiste signe ici une fresque pour la Paix, pour l’Ukraine, pour la Vie, pour l’Avenir, pour les Femmes, pour les Innocents.

À Rue Barrault, 11 femmes street artistes sont intervenues en live painting à l’occasion de la Journée des Droits de la Femme. La street artiste Carole B Collage a décidé de changer son oeuvre initiale pour soutenir les Ukrainiens et Ukrainiennes : Wonder Woman couronnée de fleurs aux couleurs du drapeau ukrainien, du violet pour la couleur symbolique de la lutte pour le droit des femmes et de l’égalité, mais aussi car la couleur de Marianne à l’international. Ensuite, on lit « Liberté, Égalité, Solidarité » avec les dates de déclaration d’indépendance, proclamée à Kiev en 1917 et le 24 août 1991. Sur son compte Instagram elle a déclaré “Non à la guerre, non à l’injustice”. 

À la Butte aux Cailles, terrain des street artistes, on découvre de nombreuses oeuvres en soutien pour l’Ukraine. « Fight for your rights« , de l’artiste Kelu Abstract, juste en face de l’oeuvre de son ami Jeff Aérosol.

Dans la rue Domrémy et Patay, on voit l’œuvre de Christian Guémy, ou C215, qui rend hommage aux anonymes, victimes et héros de la guerre. Pour l’artiste, cette œuvre, de la taille de 4 étages, représente un enfant universel, avec une couronne de fleurs sur la tête, « symbole des pays slaves ». Il s’est inspiré d’une citation du résistant Ukrainien Volodymyr Zelensky: « Je ne veux vraiment pas de mes photos dans vos bureaux, car je ne suis ni un dieu, ni une icône, mais un serviteur de la Nation. Accrochez plutôt les photos de vos enfants et regardez-les à chaque fois que vous prendrez une décision ».

L’artiste Bebar a décrit son œuvre sur Instagram: « Fresque peinte en soutien au peuple Ukrainien. Il m’a été très difficile de trouver les mots justes lors de l’inauguration. En tant qu’artiste, je me devais de participer bénévolement à cette cause, mais aussi comme citoyen pour prôner la Paix et la Liberté et dénoncer cette guerre fratricide !»

À la rue Buot, on voit la petite fille de Julien Mallan, plus connue comme Seth Globepainter qui représente les enfants qu’il a rencontré en Donbass, l’une des régions ukrainiennes au cœur du conflit.  Au HuffPost US, il a déclaré: “Ce dessin symbolise le courage des Ukrainiens face à l’invasion russe (…) je sais à quel point il est important pour les personnes qui vivent cette situation dramatique de savoir que nous pensons à elles”.

On suggère alors la sensibilisation des habitants de Paris et des touristes dans un détour au 13 ème arrondissement pour voir les dénonciations des artistes à Paris contre la guerre et leur compassion, sensibilisation et soutien aux victimes et à la paix en Ukraine.

SOURCE : https://www.sortiraparis.com/arts-culture/exposition/articles/272465-quand-le-street-art-soutient-l-ukraine-a-paris

LUISA MARUJO IBRAHIM

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LA GUERRE EN UKRAINE MET EN RISQUE PLUS DE 7,5 MILLIONS D’ÉCOLIERS

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation (UNESCO) et le fond des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), la science et la culture mettent en alerte la menace à la vie et le bien-être de plus de 7,5 millions d’enfants et adolescents ukrainiens. Selon les deux organismes des Nations Unies, plus de 500 mil garçons et filles sont partis du pays avec un statut de réfugiés après l’invasion commandé par Vladimir Poutine. Le déplacement forcé augmente le risque d’interruption des études et traumatismes psychologiques.

Les écoliers du pays en crise sont invités à reprendre les cours à distance pour garder une vie “quasi normale”. Le ministère de l’Éducation nationale ukrainien a demandé à toutes les écoles du pays de reprendre les cours à partir d’aujourd’hui, 14 mars 2022, à distance, pour éviter un abandon collectif des étudiants de l’École.

L’UNICEF et l’UNESCO ont condamné une série de six violations graves contre des enfants et des adolescents en temps de guerre. Ce sont: la violence contre les enfants et les adolescents ; le recrutement ou l’utilisation d’enfants et d’adolescents dans les forces armées et les groupes armés ; attaques contre des écoles ou des hôpitaux ; violences sexuelles; enlèvement d’enfants et d’adolescents; et refus de l’accès humanitaire aux enfants et aux adolescents.

Article de Rodrigo Tadeu

Cet article n’engage que son auteur.

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« De l’appropriation culturelle dans les boutiques souvenirs ? La difficile protection du patrimoine artisanal et artistique autochtone au Canada »

{Disclaimer. Dans cet article, l’appellation « Autochtone » est employée à plusieurs reprises. Il s’agit de la formule politiquement correcte en vigueur dans le contexte canadien, acceptée et utilisée par les peuples autochtones afin de se définir. C’est un terme générique qui englobe l’ensemble des trois peuples autochtones vivant sur le territoire canadien : les Premières Nations, les Inuit et les Métis}.

En 2012, le peuple Navajo engage des poursuites judiciaires à l’encontre de la marque américaine Urban Outfiters en raison de l’utilisation frauduleuse de la marque déposée « Navajo » pour l’une de ses collections de prêt-à-porter. Le verdict est rendu en 2016 : Urban Outfiters remporte le procès en vertu du principe de générification ; l’appelation d’une marque déposée pouvant expirer lorsque celle-ci est surutilisée dans la sphère publique. Les artisans et les artistes du peuple Navajo ne sont donc plus les seuls à pouvoir produire des marchandises faisant référence à leur culture. Cette affaire, largement médiatisée, va pousser les marques à avoir désormais recours à des formules détournées, telle que « d’inspiration amérindienne », afin d’éviter toute poursuite judiciaire. La protection intellectuelle des artistes autochtones devient alors beaucoup plus complexe.

Si le fait divers est ancien, il met cependant en relief une réalité toujours actuelle : celle d’une appropriation culturelle de l’art et de l’artisanat autochtone. Il faut cependant noter que les situations divergent grandement entre les Etats-Unis et le Canada. L’Indian Arts and Craft Act of 1990 états-unien interdit strictement toute production qui se rapporte à l’artisanat et à l’art autochtone par une personne non-autochtone. Cela a eu pour conséquence la création d’un marché artisanal et artistique authentique, offrant une protection économique aux artisans et une protection contre l’appropriation culturelle pour les peuples autochtones. Au Canada en revanche, la question est beaucoup plus épineuse.

La protection de la propriété intellectuelle autochtone rencontre un problème majeur au Canada du fait des dispositions particulières de la Loi sur les Indiens de 1876 encore en vigueur aujourd’hui. En effet, des individus peuvent être de culture autochtone sans être titulaire du statut légal d’« Indien » ; il s’agit alors d’« Indiens non-inscrits ». Si une législation similaire aux Etats-Unis venait à être adoptée au Canada, elle exclurait ainsi une partie des artistes et des artisans autochtones en dépit du fait qu’ils s’identifient comme tel et revendiquent une culture autochtone. En conséquence, la reconnaissance politique du patrimoine matériel autochtone rencontre des limites qui rendent impossible la mise en place d’une législation fédérale stricte afin de protéger les artisans et les artistes qui font perdurer cet héritage traditionnel. La reconnaissance du patrimoine matériel autochtone demeure cantonnée au domaine du symbolique au Canada.

Cette reconnaissance est insuffisante face à la recrudescence de la production de marchandises, principalement à destination des boutiques souvenirs, ayant attrait à la culture autochtone. Pourtant, cela est doublement préjudiciable pour les nations autochtones.

Tout d’abord, cette production non réglementée peut-être perçue comme problématique d’un point de vue mémoriel. En effet, cela revient à considérer les objets artistiques et artisanaux autochtones comme des marchandises ordinaires alors ces dernières portent le poids de politiques colonisatrices. A titre d’illustration, la production artisanale des Premières Nations était prohibée par la loi fédérale canadienne de 1876 à 1951 dans le cadre des lois d’assimilation. Beaucoup de ces objets ont perdu au cours de la colonisation leur valeur symbolique traditionnelle, devenant alors de simples artefacts et des marchandises monnayables.

En outre, la question est également économique. En raison de la compétition de marché, les artisans et artistes autochtones bénéficient moins des gains générés par leurs activités. L’artisanat et l’art traditionnels sont pourtant un moyen de générer des revenus et créer des emplois dans une société où les inégalités économiques perdurent et touchent principalement les communautés autochtones.

Ainsi, bien que cela semble anecdotique, le manque de vigilance d’un touriste peut priver des artisans et artistes autochtones de la reconnaissance de leur savoir-faire et art traditionnels mais également des gains économiques générés par leurs activités. Afin de soutenir ces artistes et artisans autochtones, au Canada comme ailleurs, il est possible de s’assurer de l’authenticité d’un produit en vérifiant que l’étiquette comporte le nom de l’artiste, de sa nation et de sa communauté d’origine ainsi que la mention « Art autochtone authentique ».  

Article de Camille Lecerf

Cet article n’engage que son auteure

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EFFRACTIONS, le festival de littérature contemporaine de la BPI

Effractions, le festival de littérature de la Bibliothèque d’information Publique de Pompidou, revient en 2022 pour sa 3ème édition. Inaugurée en 2020 par la BPI, ce projet littéraire consiste au regroupement de nouveaux écrivains dont le récit se plongerait entre réel et fiction.

Ce festival de littérature contemporaine offre au public une nouvelle perspective du réel : de manière abrupte ou légère, la réalité est abordée de multiples manières. Elle permet à ses lecteurs de découvrir un aspect original et authentique du réel d’un auteur. 

Comment le réel s’exprime-t-il à travers la fiction ?

L’objectif n’est pas d’interdire la « non fiction » mais de réfléchir au réel sous différents angles avec l’accueil de tous les genres littéraires . La BPI propose donc un large panel d’activités, de performances et de rencontres autour de cette littérature contemporaine, star du festival.

On s’interroge sur les questions de notre société actuelles et aux débats qui se développe à notre époque mais pas seulement. Le parallèle entre réel et fiction reste le coeur du festival : qu’importe le genre, la question est de savoir comment interpréter ce récit avec nos thématiques contemporaines.

Cette année, le public pourra découvrir ou redécouvrir de nombreux auteurs comme Antoine Wauters, Joseph Wrinkler, Leila Guerrero, Nicolas Mathieu, Laura Vazquez et beaucoup d’autres.

Le Jeudi 24 février 2022, rendez vous avec le premier événement avec la soirée d’ouverture, inaugurée par Antoine Wauters et son nouveau roman : Mahmoud ou la montée des eaux (2021). Venez découvrir la lecture de son récit accompagnée de deux musiciens, le Damast Duo, autour de la culture musicale syrienne.

Le festival commencera le 24 février et se conclurera le lundi 28 février 2022 !

Vous pourrez par ailleurs retrouver une future interview entre Sorbonne UNECSO et Blandine Faure, organisatrice du festival.

Pour plus d’information, retrouvez tous le programme sur le site de la BPI. 

Un article rédigé par Boulaaba Loujeine.

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[Le pass navigo, un pass culturel en cette nouvelle année 2022]

Le groupe Ile de France mobilité s’est lancé dans un partenariat avec plus de 300 espaces culturels dans le territoire de l’Ile de France. 

Ce projet vise à répondre à trois problématiques interdépendantes : relancer la fréquentation des établissements culturels, redynamiser la fréquentation du réseau de transports en commun et enfin, faire découvrir des avantages méconnus du pass navigo. 

L’un des premiers objectifs mis en avant par la campagne est de transformer le simple pass navigo en un pass culturel magique. Deux constatations sont à prendre en compte : les lieux culturels sont en grande difficulté depuis deux ans, trés souvent considéré comme n’étant pas “produit” de première nécessité, en parallèle de cette crise le réseau de transport en commun se voit aussi affecté. Par conséquent, la carte qui sert quotidiennement à prendre les transports en commun, ou bien mise de côté si l’on est en télétravail, s’ôte d’une nouvelle fonction, celle de vous permettre certains avantages dans de nombreux lieux culturels. Une nouvelle fonction qui donne envie de découvrir, d’autant plus qu’il n’y a aucune manipulation a faire, donc très facile d’utilisation. Il suffira de la présenter à l’entrée des lieux culturels partenaires. 

  • Qu’est ce que nous apporte réellement cet avantage ? 

Selon le site Ile de France Mobilité, le pass Navigo nous permet de bénéficier de “tarifs réduits ou dégressifs, la gratuité sur certaines visites, des réductions sur la restauration, des invitations aux vernissages, des ateliers, des rencontres, etc.” 

Mais ces avantages seront-ils à la hauteur de nos espérances ? Est-ce bien de réels avantages qui permettent à ceux qui ont vu leur budget se resserrer pendant la crise et encore aujourd’hui, de pouvoir bénéficier tout de même de leur droit culturels ? 

La réponse se constituera au fur et à mesure de son utilisation. 

Ce pass culturel est donc actif depuis le 10 janvier notamment dans 147 cinémas indépendants, 52 salles de spectacles, 12 festivals, 63 musées, 26 centres culturels et 1 librairie. Nous pouvons dès lors constater que ces avantages mettent en avant les pratiques culturelles du cinéma, des arts du spectacles vivants et des arts visuels avec les visites de musée. A contrario, les librairies et les centres culturels comme les tiers-lieux sont très peu représentés dans l’offre. Cela peut s’expliquer de deux manières, soit le groupe Ile de France mobilités n’est pas intéressé à promouvoir ce genre de lieux, soit, ces types de lieux n’étaient pas intéressés par le partenariat. 

  • Une offre culture au service du transport : 

Dans un second temps, cette offre profite bien évidemment au profit du groupe Ile de France Mobilité, comme le Vice-Président du réseau, Grégoire de Lasteyrie, la ci bien dit :  “L’opération vise à redynamiser la fréquentation des transports en commun comme des lieux concernés”. En effet, depuis la crise, tous les transports en général n’ont pas retrouvé leur flux de voyageurs d’avant-crise, puisque la fréquentation du réseau a diminué presque d’un quart. 

Enfin, cette opération a pour but de mettre en avant la multiplicité des avantages que nous offre déjà depuis longtemps le pass navigo, mais qui ses avantages sont encore méconnus de la majorité des usagers. En effet, le pass navigo met à disposition des parkings voiture en couronne, parkings vélo, et propose même des trajets offerts en BlaBlaCar, et encore bien d’autres que vous trouverez sur le site internet d’ile de France Mobilité.  

  • Qui peut bénéficier de ces avantages ? 

Tous les détenteurs d’un pass navigo en cours de validité (hors Navigo Jour, Easy et Découverte), soit plus de 4 millions de Franciliens. 

Si vous voulez en savoir plus et connaître la liste des endroits culturels partenaires ainsi que les avantages apportés par chaque établissement, rendez-vous sur le site d’Île-de-France Mobilités.

Source : 

Cet article n’engage que son auteur

Article d’Aurélie Ménard

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Journée internationale de l’éducation

Quel est l’importance de cette journée ? 

La célébration de l’éducation à pour but de ne pas oublier le rôle primordial de celle-ci. En effet l’éducation est “un droit humain, un bien public et une responsabilité publique”* et a pour but de favoriser la paix et le développement de tous et doit se faire dans une égalité afin de briser le cycle de pauvreté que des millions d’enfants et d’adultes subissent. 

Pour illustrer ce propos, selon le site de l’Unesco, 258 millions d’enfants et de jeûnes ne vont pas à l’école aujourd’hui. 

C’est pour cela que tous les 24 janviers, depuis 2019, la journée internationale de l’éducation est mise à l’honneur. Pour Audray Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, cette journée symbolise un changement de cap afin de repenser l’éducation. En effet, il ne s’agit plus de constater mais d’agir afin d’ ”orienter la transformation numérique vers l’inclusion et l’équité”1*, ainsi qu’inclure le développement durable afin qu’il soit enseigné aux élèves par des enseignants formés dans cette dynamique. 

Le rapport “Les futurs de l’éducation” 2022 :

Afin d’appuyer ces propos, l’UNESCO a publié un rapport sur “Les futurs de l’éducation”. Il a été rédigé par une commission internationale indépendante composée de professionnels universitaires et privés, dans des domaines de la science politique, des arts, des affaires, de la science et de l’éducation, le tout sous la direction de la Présidente de la République démocratique fédérale d’Éthiopie, Madame Sahle-Work Zewde. Ce rapport a donc pour but de “susciter un débat mondial sur la nécessité de réinventer le savoir et l’apprentissage dans un monde de plus en plus complexe, incertain et précaire.”2*

Ce qui est très intéressant dans ce rapport, c’est cette approche multiple. En effet l’éducation entretient une forte interdépendance avec beaucoup d’autres notions comme le développement durable, le genre, la finance, la communication, le numérique, qui permet d’avoir une approche globale ainsi que de soulever de nombreux débats générateurs de nombreuses avancées. 

Le thème de cette année : “Changer de cap, transformer l’éducation

Cette année, le thème de la journée est “Changer de cap, transformer l’éducation”, un thème très bien amorcé par le rapport que je viens de citer. En effet, ce thème a pour objectif de présenter les principales transformations qui doivent être menées afin renforcer la définition de l’éducation comme étant un bien commun, fournis par l’entité publique, portée par des enseignants soutenus et préparés. Enfin il est aussi une priorité de piloter l’éducation sous une forme numérique afin que chacun puisse y avoir accès, ainsi qu’inclure le développement durable dans cette grande notion afin que chaque personne puissent “contribuer au bien-être collectif et à notre foyer commun.”1*

Cet article n’engage que l’auteur, Aurélie Ménard. 

Sources :  

1*https://fr.unesco.org/commemorations/educationday 

2*https://fr.unesco.org/futuresofeducation/ 

Image : https://pxhere.com/fr/photo/1201352 

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