[Léonard de Vinci, Michel-Ange… Florence, le berceau de la Renaissance italienne]

Ce mercredi 2 février à 18h30, une conférence intitulée Florence, le berceau de la Renaissance italienne sera organisée par Conferentia. L’événement, gratuit et ensuite disponible en replay, sera l’occasion d’en apprendre davantage sur la place qu’a eu la ville de Florence dans le développement des idéaux de la Renaissance.

Présentation de la conférence

Comme l’organisateur de la conférence l’explique, « Florence en 1400 vit une sorte d’âge d’or. Quand le reste de l’Europe est encore plongé dans le Moyen Âge, la ville toscane frémit d’idées nouvelles, la Renaissance s’éveille. Les artistes partent à la conquête de l’espace, du volume, de l’anatomie et de la perspective et Florence devient la ville de l’avant-garde artistique ». Lors de cette conférence, l’intervenante Tatiana Mignot aura l’occasion de revenir sur les œuvres et les artistes qui ont ouvert la voie aux grands génies.

Titulaire d’un Master en Histoire de l’Art et d’une Licence en Histoire, Tatiana Mignot est guide-conférencière à la Sorbonne. Spécialisée dans la période classique (période de l’histoire de la Grèce antique correspondant à la majeure partie des Ve et IVe siècles avant J.-C.), elle travaille également pour l’Ecole du Louvre en tant que chargée de travaux dirigés sur la peinture de la Renaissance.

Conferencia, qui organise cette conférence, est un organisme qui propose chaque semaine des conférences ayant pour objectif de créer des moments de partage de connaissances avec des intervenants spécialisés, quel que soit le thème abordé. Si la plupart des conférences proposées par Conferentia sont payantes, cela n’est pas le cas de Florence, le berceau de la Renaissance italienne.

Florence durant la Renaissance italienne

Mais pourquoi la ville de Florence fait-elle si régulièrement l’objet d’émissions télévisées, ouvrages, documentaires et conférences ?

Rappelons tout d’abord que la Renaissance italienne (Rinascimento), dont les origines remontent au début du XIVe siècle dans la sphère littéraire, a été une période de grands changements culturels en Europe. S’étalant de la fin du XIVe siècle (Trecento) à la fin du XVIe siècle (Cinquecento), elle a amorcé la Renaissance, assurant ainsi la transition entre le Moyen Âge et l’Europe moderne.

D’ailleurs, le terme « Renaissance » a lui-même une signification particulière dans la mesure où il illustre le regain d’intérêt pour la culture de l’Antiquité classique, après les « âges sombres ». Alors que la fin du XVe siècle voyait l’apogée de la Renaissance italienne, le pays était plongé dans le chaos par les invasions étrangères, qui ont par la suite participé à la diffusion des idéaux de la Renaissance dans le reste de l’Europe.

Or cette Renaissance italienne, dont les principales réalisations culturelles sont à la fois de nature littéraire, artistique et architecturale, a vu le jour en Toscane, et tout particulièrement à Florence. En effet, la ville de Florence a connu un essor artistique et économique à partir du XIIe siècle, devenant de fait le berceau d’une certaine  « Renaissance italienne ». De nombreux artistes y sont nés ou y ont vécu, tels que Michel-Ange, Giotto ou Botticelli, contribuant à sa renommée. Aujourd’hui, cette ville traversée par l’Arno regorge de merveilles architecturales, dont l’importance culturelle est démontrée par leur présence au patrimoine mondial de l’UNESCO. 

Que vous souhaitiez en apprendre davantage sur le rôle qu’a eu la ville de Florence à la Renaissance, ou que vous soyiez tout simplement passionnés par ce mouvement, rendez-vous le mercredi 2 février à 18h30 !

Page Facebook de la conférence : https://www.facebook.com/events/462695555362324/ 

Lien pour s’inscrire : https://bit.ly/3qpN0qS 

Site de Conferentia : https://www.conferentia.fr/ 

Pour en savoir plus sur la Renaissance et Florence : La Renaissance à Florence : le Quattrocento, La Renaissance, Centre historique de Florence

Cet article n’engage que son autrice.

Mathilde Varboki

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75ème anniversaire de l’UNESCO : retour sur l’histoire de cette organisation des Nations Unies fondée sur la culture, l’éducation et la science

Pour l’anniversaire des 75 ans de l’UNESCO, une Conférence générale se tient à Paris du  9 au 24 novembre 2021, offrant l’occasion de revenir sur l’histoire de cette organisation des Nations Unies.

L’UNESCO succède à l’Institut international de coopération intellectuelle (IICI), qui avait fonctionné durant l’entre-deux-guerres sous l’égide de la Société des nations (SDN). De 1942 à 1945, les gouvernements américains et britanniques se rassemblent à Londres pour la conférence des ministres alliés de l’éducation (CAME). Progressivement, le projet prenant de l’ampleur a rapidement acquis une dimension universelle.  La nouvelle organisation, contrairement à l’IICI qui prônait la culture élitiste, a pour ambition d’étendre l’accès à la culture et la science grâce aux mass media et à une action éducative massive pour mieux atteindre son objectif. L’Américain Archibald MacLeish, poète et directeur de la bibliothèque du Congrès de Washington, considère à ce propos que cette nouvelle organisation doit devenir « la conscience morale de l’humanité ».

La première conférence générale de l’organisation en 1945, organisée à Londres réunit les représentants de 37 pays dont des éminents personnages de la culture et de la politique mondiale tels que Léon Blum et Paul Rivet, directeur du musée de l’Homme. Ainsi le 16 novembre 1945, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) est fondé par l’Assemblée générale des Nations Unies.

« Les guerres naissants dans l’esprit des hommes c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la paix » déclare la première phrase de l’Acte constitutif de l’UNESCO adopté le 16 novembre 1945 et entré en vigueur le 4 novembre 1946. Les 37 états membres se placent d’emblée dans la volonté de prévention d’une autre guerre mondiale en ce que la coopération politique et économique des gouvernements ne crée pas de liens suffisant pour assurer la paix. Toutefois le dialogue fondé sur le partage de la culture, sur « la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité » crée un lien puissant s’affirmant comme le gage d’une paix durable. Ainsi, l’UNESCO se concentre sur trois axes: l’éducation, la science et la culture.

Le premier directeur général est le Britannique Julian Huxley, zoologue et frère de l’écrivain Aldous Huxley. Durant son mandat de 1946 à 1948, l’UNESCO traverse une période effervescente de lancements de projets d’accès à l’éducation, de protection de l’environnement, mais aussi une période riche en collaboration avec de nombreux savants et intellectuels. La directrice générale actuelle est Audrey Azoulay, ancienne Ministre de la Culture en France, réélue mardi 9 novembre 2021 pour un deuxième mandat de quatre ans. 

Sous la direction du charismatique directeur général René Maheu de 1958 à 1974, l’UNESCO a connu son heure de gloire. L’organisation s’était imposée comme fer de lance de l’aide à l’alphabétisation en Afrique, mais aussi de protection du patrimoine mondial. En 1968, après avoir sauvé les temples d’Abou Simbel, l’Unesco crée en 1972 la liste du patrimoine mondial, regroupant les lieux ou biens, situés à travers le monde, possédant une valeur universelle exceptionnelle, qui est devenu un label de prestige et qui comporte aujourd’hui plus de 1 000 sites. En cette même année l’organisation adopte la « Convention sur la protection du patrimoine culturel et naturel mondial ». Or il existe un déséquilibre significatif dans la répartition des sites, entre l’Europe qui concentre l’essentiel des sites « culturels » et l’Afrique qui comporte surtout des sites « naturels ». 

Cette dichotomie est dépassée par l’adoption en 2003 de la « Convention sur le patrimoine immatériel » recensant et mettant en lumière les traditions orales, les arts du spectacle, les connaissances et le savoir-faire liés à la nature ou l’artisanat, et les pratiques sociales qui sont souvent menacés de disparition. En 1992, l’UNESCO créé le Programme « Mémoire du monde » qui recense le patrimoine documentaire de l’humanité en réponse à l’état alarmant de leur conservation suite aux dommages divers qu’ils peuvent subir tels que les pillages et les trafics illicites.

Ce mandat a aussi été porteur du changement de ligne directrice de l’UNESCO. Initialement l’organisation visait à instaurer une culture mondiale unique vectrice de la compréhension internationale des peuples, sous l’effet de la mondialisation conjuguée à l’uniformisation des pratiques culturelles et modes de vie, l’organisation recentre son objectif sur la préservation des cultures minoritaires et menacées. 

En ce sens, la « Convention sur la diversité culturelle » est adoptée en 2005 et entre en vigueur en 2007. Adopté sous l’influence de la France et du Canada malgré l’opposition des Etats-Unis ayant refusé de le signer, est reconnu pour universaliser la notion française d’« exception culturelle ». Cette notion avance que la culture n’est pas une marchandise comme une autre que l’on peut laisser soumise à la loi du marché, dès lors l’intervention de la puissance publique apparaît nécessaire à la pérennité d’une offre culturelle riche et accessible au plus grand nombre.

Dans le cadre de la célébration du 75ème anniversaire de l’UNESCO se tenant à Paris, plusieurs accords mondiaux historique sont attendus sur l’intelligence et la science. Le 15 novembre notamment a lieu la remise du prix UNESCO/Carlos J.Finlay pour la microbiologie ainsi que la remise du prix international Russie Mendeleïev en sciences fondamentales.

Concernant l’éducation, le 10 novembre l’UNESCO a lancé le Rapport sur les Futurs de l’éducation élaboré par une commission indépendante d’experts dirigés par Sahle-Work Zewde, présidente de la République de l’Ethiopie. Le même jour, sous l’impulsion de l’appel mondial de l’UNESCO et de la France, les chefs d’Etat et de gouvernement et les ministres de l’éducation de plus de 40 pays ont adopté le 10 novembre 2021 la déclaration de Paris visant à accroitre les investissements dans l’éducation au lendemain de la crise du COVID-19 qui a creusé les inégalités. Emmanuel Macron, a exhorté les pays du monde entier a multiplié les financements dans l’éducation.

AMADY Nasrine

Cet article n’engage que son auteure

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[Actualités de l’Unesco: La Première journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire]

L’UNESCO et le ministère français de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports s’apprêtent à célébrer en ligne la première Journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire, y compris le cyber-harcèlement, ce jeudi 5 novembre 2020.

Ils donneront à l’occasion une Conférence internationale en ligne sur la lutte contre le harcèlement scolaire de 13 à 15h. Cette conférence fait suite à la « réunion ministérielle éducation G7 » qui s’est déroulée en 2019. Les Ministres et Hauts-Représentants en charge des questions d’éducation s’étaient réunis à Sèvres pour faire de la lutte contre le harcèlement sous toutes ses formes une cause commune. Leur objectif était de garantir que les écoles soient des lieux d’accueil où tous les élèves se sentent bienvenus et en sécurité. Lors de ce premier rassemblement, les membres du G7 ont reconnu les efforts français pour accroître la sensibilisation à la question de la lutte contre le harcèlement à l’école. C’est ainsi que la conférence internationale de ce 5 novembre a été planifiée, avec la France et l’UNESCO comme acteurs principaux.

Le harcèlement scolaire est présent dans tous les pays et affecte de nombreux enfants et jeunes. C’est un véritable fléau : selon les estimations de l’Unesco, jusqu’à 30 % des élèves dans le monde ont été victimes d’une forme harcèlement (1). Les causes de harcèlement les plus fréquemment citées par les élèves sont liées à l’apparence physique, aux origines, à la nationalité ou à la couleur de peau. Les conséquences du harcèlement scolaire sont dévastatrices. Les enfants qui en sont souvent victimes sont en effet presque trois fois plus susceptibles de se sentir marginalisés à l’école et deux fois plus susceptibles de manquer l’école, toujours d’après le rapport de l’UNESCO de 2019. Ils ont des résultats scolaires inférieurs et sont également plus susceptibles d’abandonner l’école.

En 2019, l’UNESCO signifiait déjà un recul notable des situations de harcèlement scolaire, du nombre de bagarres ou d’agressions physiques par rapport aux années précédentes. Cette amélioration s’explique par l’engagement de nombreux États contre les violences physiques et verbales en milieu scolaire. Un certain nombre de mesures se sont révélées efficaces pour réduire la violence et le harcèlement à l’école : mettre en place des systèmes efficaces de signalement et de suivi du harcèlement, des programmes de formation aux enseignants, un soutien pour les élèves concernés, la responsabilisation et la participation des élèves à cet engagement. En France, la proposition de loi nº 1899 prévoit en 2019 « d’intégrer la notion de harcèlement scolaire dans le code de l’Éducation pour mieux la combattre » (2)

La conférence du 5 novembre 2020 s’inscrit donc dans la continuité de cette élan contre le harcèlement scolaire. Elle réunira des ministres, des experts et des représentants de la communauté éducative, ainsi que des témoignages, et sera accessible via YouTube. La question du cyber harcèlement et de ses frontières sera au cœur des interventions, notamment à l’heure de la crise sanitaire qui oblige de nombreux élèves à être très présents sur les réseaux pour suivre certains cours. Le développement du cyber harcèlement pourrait-il être une autre des tristes conséquences de la crise de la COVID-19 ?

(1) rapport Behind the numbers: Au-delà des chiffres: en finir avec la violence et le harcèlement à l’école, 2019

(2) proposition de loi nº 1899 visant à renforcer la lutte contre le harcèlement scolaire

Article de Charlotte Morel

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