Journée internationale de l’éducation

Quel est l’importance de cette journée ? 

La célébration de l’éducation à pour but de ne pas oublier le rôle primordial de celle-ci. En effet l’éducation est “un droit humain, un bien public et une responsabilité publique”* et a pour but de favoriser la paix et le développement de tous et doit se faire dans une égalité afin de briser le cycle de pauvreté que des millions d’enfants et d’adultes subissent. 

Pour illustrer ce propos, selon le site de l’Unesco, 258 millions d’enfants et de jeûnes ne vont pas à l’école aujourd’hui. 

C’est pour cela que tous les 24 janviers, depuis 2019, la journée internationale de l’éducation est mise à l’honneur. Pour Audray Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, cette journée symbolise un changement de cap afin de repenser l’éducation. En effet, il ne s’agit plus de constater mais d’agir afin d’ ”orienter la transformation numérique vers l’inclusion et l’équité”1*, ainsi qu’inclure le développement durable afin qu’il soit enseigné aux élèves par des enseignants formés dans cette dynamique. 

Le rapport “Les futurs de l’éducation” 2022 :

Afin d’appuyer ces propos, l’UNESCO a publié un rapport sur “Les futurs de l’éducation”. Il a été rédigé par une commission internationale indépendante composée de professionnels universitaires et privés, dans des domaines de la science politique, des arts, des affaires, de la science et de l’éducation, le tout sous la direction de la Présidente de la République démocratique fédérale d’Éthiopie, Madame Sahle-Work Zewde. Ce rapport a donc pour but de “susciter un débat mondial sur la nécessité de réinventer le savoir et l’apprentissage dans un monde de plus en plus complexe, incertain et précaire.”2*

Ce qui est très intéressant dans ce rapport, c’est cette approche multiple. En effet l’éducation entretient une forte interdépendance avec beaucoup d’autres notions comme le développement durable, le genre, la finance, la communication, le numérique, qui permet d’avoir une approche globale ainsi que de soulever de nombreux débats générateurs de nombreuses avancées. 

Le thème de cette année : “Changer de cap, transformer l’éducation

Cette année, le thème de la journée est “Changer de cap, transformer l’éducation”, un thème très bien amorcé par le rapport que je viens de citer. En effet, ce thème a pour objectif de présenter les principales transformations qui doivent être menées afin renforcer la définition de l’éducation comme étant un bien commun, fournis par l’entité publique, portée par des enseignants soutenus et préparés. Enfin il est aussi une priorité de piloter l’éducation sous une forme numérique afin que chacun puisse y avoir accès, ainsi qu’inclure le développement durable dans cette grande notion afin que chaque personne puissent “contribuer au bien-être collectif et à notre foyer commun.”1*

Cet article n’engage que l’auteur, Aurélie Ménard. 

Sources :  

1*https://fr.unesco.org/commemorations/educationday 

2*https://fr.unesco.org/futuresofeducation/ 

Image : https://pxhere.com/fr/photo/1201352 

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[Portraits de personnalités inspirantes : Alma Siedhoff-Buscher ]

Née en 1899 à Kreuztal près de Siegen, elle fait son éducation à l’École pour femmes Elisabeth et apprend l’artisanat à la Reimann school et au musée décoratif des arts de Berlin. En 1922, elle rejoint le Bauhaus et assiste aux cours de Johannes Itten, Paul Klee et Kandinsky. En 1923, elle entre à l’atelier de cours de tissage, 

Même si les femmes ont acquis de nombreuses libertés grâce à la constitution démocratique de la république de Weimar qui leur garanti l’accès au droit de vote et aux études, leurs possibilités sont limitées au Bauhaus à l’atelier de tissage. Cela est justifié par leur prétendu faiblesse de vision en trois dimensions, c’est pourquoi elles sont plus aptes à un art de la surface.

Mais Alma Buscher parvient à intégrer  l’atelier de sculpture sur bois et gagne rapidement sa place : en plus de l’exposition majeure du Bauhaus en 1923, elle design les meubles des chambres d’enfants à la Haus Am Horn, le premier bâtiment basé sur les principes du Bauhaus conçu comme la maison unifamiliale idéale. Elle crée aussi un théâtre de marionnettes et les jouets des enfants. Si la maison ne rencontre pas un grand succès, ses meubles et jouets en bois retiennent l’attention des visiteurs. Ses jeux de constructions en bois peints de couleurs multicolores constituent une référence des créations issues de l’école et rencontrent un franc succès dès leur sortie, ils font partie des premiers objets du Bauhaus à trouver un marché. 

Alma Buscher porte un profond intérêt pour la pédagogie infantile et son art se commercialise rapidement. Mais le directeur du Bauhaus, Walter Grotius n’est pas tout à fait d’accord avec ses créations puisqu’il considère que le jouet n’est pas une pièce de design noble et que cela dévalue la réputation de l’établissement. Siedhoff-Buscher déménage avec le Bauhaus à Dessau en 1925 et continue d’y travailler après avoir été diplômée. Ses œuvres sont exposée à de multiples occasions. En 1927, lors de sa dernière année à Dessau, elle conçoit des livres colorés et des kits de découpages pour l’éditeur Verlag Otto Maier Ravensburg. Elle voyage ensuite avec son mari qui était acteur et leurs deux enfants. Elle meurt victime d’un bombardement à Dreieich Main en 1944.

Le but du Bauspiel créé par Alma Buscher est de créer des structures complexes à partir de formes simples que sont les cylindres, cubes et triangles en volume, dont le sens et la fonction sont déterminés par l’enfant et par le contexte de placement qu’il choisit.  Son jeu permet aux enfants d’imiter des formes préexistantes mais aussi de libérer leur propre créativité. Sa création de jouet est révolutionnaire, en totale adéquation avec l’esprit de son temps et répondant à la demande accrue de jeu éducatif, elle inspire grandement tous les jouets créés au cours du XXe siècle. Elle développe elle-même de nombreuses théories pédagogiques et place au centre l’autonomie de l’imagination dans la pratique du jeu en l’opposant au conte et à la fable qui induisent une moralité. Elle souhaite que son jeu soit un jouet du possible et non un jouet mimétique représentant le monde réel et se rapportant au monde des adultes. C’est seulement au prix d’un effort de mimétique, de la part de l’enfant qui use de son imagination, que le jouet peut prendre l’identité qu’il désire. Elle propose ainsi un jeu expérimental fondé sur le travail des formes et couleurs essentielles et ayant pour but de mener, autant chez l’enfant que chez les designers et artistes, à la communication créative et à la construction.

Article de Sana Tekaïa

Cet article n’engage que son auteure.

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