[Découvres l’artiste afro-américain Kehinde Wiley]

Cet artiste afro-américain choisit de mettre à l’honneur les personnes noires dans ses œuvres. Pour lui, l’art a été au service de l’État et de l’Église durant des centaines d’années et aujourd’hui, il souhaite mettre l’art au service des personnes noires afin qu’elles aussi se sentent puissantes. Cette volonté provient d’une expérience dans sa ville, Los Angeles : après avoir vu un énième « mugshot » par terre d’une personne noire, une photo d’identité prise au poste de police, il s’est interrogé sur le concept du portrait qui est pour lui un moyen de se positionner dans le monde et surtout, s’est interrogé sur son rôle en tant qu’artiste portraitiste.

Il en est donc venu à faire des portraits de personnes noires à la fois pour les valoriser et leur donner du pouvoir mais aussi pour défier le public et ce qu’il est habitué à voir. Ainsi, Kehinde Wiley choisit en général des personnes croisées dans la rue comme modèle. Tout en conservant une tenue moderne pour ses sujets, il les fait poser à la manière des rois ou empereurs des grands tableaux classiques. Enfin, il peint des arrières plans très colorés avec des motifs complexes sortant de leur cadre pour recouvrir le modèle.

Entre les couleurs et motifs joyeux, le sérieux des postures et la modernité des tenues, Kehinde Wiley crée des tableaux fortement contrastés. Il a pour but de représenter et de mettre à l’honneur les personnes noires, rarement représentées en tableau et si elles le sont, souvent dans le rôle du servant ou de l’indigène. Ici, Kehinde Wiley les place en conquérant à cheval, en figure biblique ou en grand seigneur. Kehinde Wiley a été choisi pour peindre le portrait officiel du président Barack Obama, changeant ainsi les canons de représentations habituels des présidents américains. Il a aussi fait le portrait d’artistes afro-américains tel que Michael Jackson ou Notorious B.I.G.

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[Chronique sur le patrimoine Unesco en France : le Mont Saint-Michel et sa baie]

Le Mont Saint-Michel et sa baie sont inscrits deux fois à l’UNESCO. En 1979, ils sont classés au Patrimoine Mondial de l’Unesco pour la première fois de part leur valeur exceptionnelle pour l’humanité. Classés dans la catégorie « monuments et ensembles », ils attirent plus de 2,5 millions visiteurs par an à travers avant tout grâce à l’union d’un site naturel époustouflant et d’une architecture hors du commun.

La baie réunit une forte diversité de milieux naturels dans lesquels sont installées de nombreuses variétés végétales et animales à découvrir pendant les randonnées. Au marnage exceptionnel d’environ 15 mètres en période de vive-eau, le Mont Saint-Michel joue le rôle d’un théâtre des plus grandes marées d’Europe. Surnommé « la Merveille de l’Occident », ce dernier témoigne également des valeurs défendues par l’UNESCO par son village fortifié sur l’espace restreint du rocher datant du Moyen-Âge. Étant un site touristique depuis des siècles, le village permet aux visiteurs de se plonger dans son riche passé avec ses musées historiques prenant forme d’exposition, de demeure ou d’espace multimédia.

L’abbaye du Mont Saint-Michel offre une vue à couper le souffle avec sa terrasse permettant aux visiteurs d’être encerclés par la mer pendant la soirée de « Grandes marées ». Étant un chef d’oeuvre d’architecture religieuse médiévale, cette abbaye illustre la vie monastique – quotidienne et religieuse – au fil des siècles. Dédié à l’archange Michel depuis 708, elle est également fréquentée par des pèlerins, témoignage de son poids dans l’histoire chrétienne. C’est ainsi que le Mont Saint-Michel et sa baie – en tant que haut lieu de spiritualité – sont à nouveau inscrits à l’UNESCO en 1998 au titre des « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France ». 

Pour plus d’information, veuillez consulter : https://whc.unesco.org/fr/list/80/

Article de : Qianwen ZHAO

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[#BlackCultureMatters : Congo Inc. Le Testament de Bismarck]

In Koli Jean Bofane, écrivain kino-congolais, a remporté pour Congo Inc. Le Testament de Bismarck le Grand prix du roman métis ainsi que le Prix des cinq continents de la Francophonie. Il raconte l’histoire d’un jeune pygmée ekonda, dénommé Isookanga, qui décide de quitter son village natal pour gagner Kinshasa. Passionné par la mondialisation, il est déterminé à faire sa place dans la grande ville.

In Koli Jean Bofane nous fait découvrir une ville agitée où la violence, l’argent et la prostitution font loi. On découvre ainsi le destin des jeunes shégués, les enfants des rues, d’un ancien chef de milice devenu protecteur d’un espace naturel, d’un pasteur vénal ou encore d’un commerçant chinois en position difficile à Kin. Le personnage principal, Isookanga, évolue dans une ville aux multiples visages où l’on découvre autant des personnes corrompues et assoiffées de pouvoir que des réfugiés de guerre ayant eu à traverser toutes les peines du monde pour survivre. Dans ce large tableau, le jeune mondialiste parvient à faire sa place en vendant des sachets d’eau grâce à son inventivité et sa créativité.

Son ambition innocente ainsi que sa passion pour les jeux vidéo économico-militaires nous permet d’aborder l’enjeu principal du livre : la place de la république démocratique du Congo dans la mondialisation ainsi que l’exploitation de ses ressources naturelles. In Koli Jean Bofane aborde énormément le thème de la mondialisation, il nous emmène en Chine et à New York où des enquêtes de l’ONU ont lieu, il aborde aussi la corruption, la surexploitation des ressources minières sans que la population n’en profite et l’équilibre naturel à respecter.

Au travers de descriptions sans filtre, l’on découvre la cruauté, la bêtise et la concupiscence des hommes.

Article de : Sana Tekaïa

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[Chronique sur le patrimoine Unesco en France : Strasbourg, Grande-Île et Neustadt]

Viens découvrir le charme unique de l’architecture strasbourgeoise, dont la signature franco-allemande constitue l’authenticité qui attire chaque année des touristes du monde entier. Véritable capitale européenne, siège du Parlement européen, de la Cour des droits de l’homme, ainsi que du Conseil de l’Europe, la ville limitrophe à l’Allemagne abrite également l’iconique Cathédrale, ainsi que de nombreuses institutions culturelles telles que le Théâtre National, l’Opéra ou encore Arte.

À noter que Strasbourg est une ville étudiante des plus dynamiques et également la ville qui compte le plus de transports à vélos !

Le quartier de la Neustadt et la Grande-Île constituent un héritage franco-allemand qui mérite d’être distingué, et à ce titre inscrit au patrimoine français de l’Unesco.

Pour en découvrir davantage, historiquement ou visuellement, c’est par ici !

Article de : Cécile Radmacher

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[Espèces messicoles : Le printemps, ce monde en couleur]

Alors que les hirondelles viennent nous chanter le début du printemps, certains chanceux ont déjà dû remarquer ces teintes éclatantes qui colorent nos campagnes. Mais qui sont ces intruses qui parsèment le paysage agricole ? On les appelle les messicoles !

Étymologiquement, leur nom signifie « qui habite les moissons ». Elles adorent profiter des soins apportés aux cultures et ont su s’adapter pour survivre aux labours. Voilà pourquoi on les trouve principalement dans les champs de blé, d’orge, de seigle, d’avoine…

Les messicoles sont de grandes voyageuses : la diffusion des espèces cultivées, dès le néolithique, leur a permis de traverser les époques et les paysages pour arriver jusqu’à chez vous ! Ces plantes constituent un élément indispensable dans les équilibres agro-écologique. Elles servent de nourriture et de refuge pour diverses espèces d’animaux et d’insectes, leur permettant de participer activement à la pollinisation des espèces cultivées.

Il est donc impératif de les protéger ! En attendant les moissons, coquelicots et bleuets cohabiteront avec les plantations de céréales et continueront de former ces étonnants mélanges de couleurs… Pour notre plus grand bonheur !

Article de : Florian D’ingeo

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[Idée de série documentaire : Dans le sillage d’Ulysse avec Sylvain Tesson]

ARTE nous invite à (re)découvrir l’incroyable épopée homérique de l’Odyssée à travers une série
documentaire de 5 épisodes de 27 min intitulée « Dans le sillage d’Ulysse avec Sylvain Tesson ».
Cet écrivain et aventurier, passionné par les péripéties du héros grec, nous propose d’explorer les lieux marqués par le voyage d’Ulysse. Il est spécialiste et admirateur du grand poète Homère.

De Troie à Ithaque, de la Turquie à la Sicile en passant par la Sardaigne, la Grèce ou encore
l’Albanie, Sylvain Tesson et son ami, le réalisateur Christophe Raylat, embarquent le spectateur
dans leur aventure méditerranéenne à bord d’un grand voilier pour revivre les mythes
extraordinaires de l’Odyssée.

Pour son aventure, Sylvain Tesson reste fidèle au texte de l’Odyssée et s’inspire des
reconstitutions cartographiques de Victor Bérard, helléniste français du XXe siècle. Ce dernier a
traduit l’Odyssée d’Homère et essayé de transposer son voyage mythologique en localisant les
lieux évoqués par le poète.

Sylvain Tesson sillonne la Méditerranée pour retracer l’errance d’Ulysse et de ses compagnons,
qui, après la guerre de Troie, cherchent à retrouver le chemin de leurs foyers. Leur épopée dure
dix ans, pendant lesquels ils font face à une multitudes de péripéties. Testés par les dieux de
l’Olympe, ils finissent par retrouver leurs terres. L’aventure commence dans les ruines de Troie,
point de départ de l’Odyssée, et se poursuit à travers la Méditerranée. Ce voyage maritime nous
invite à découvrir la terre des Cyclopes, l’ile de la magicienne Circée ou encore les îles des sirènes
ayant tenté Ulysse. Autant de lieux et de personnages mythologiques qui ont traversé les siècles
pour marquer notre civilisation.

L’aventure est ponctuée de rencontres avec des spécialistes (philosophes, vulcanologues,
archéologues, botaniste) et d’habitants et marins. Chacun apporte à sa façon sa contribution et
son savoir au service d’un projet liant mythes et réalité.

Ainsi, c’est une une épopée intemporelle, tant poétique, qu’historique, géographique et maritime
qui nous est proposée et nous emporte dans un monde à la fois mythologique et bien réel.

Les 5 épisodes sont disponibles sur ARTE en replay, jusqu’au 15 juin 2020.

Lien ici

Nous vous invitons à (re)lire l’Iliade et l’Odyssée du poète grec, Homère, afin de mieux
appréhender l’émission !

Pour aller plus loin :

Sylvain Tesson, romancier mais avant tout aventurier, raconte ses nombreux voyages à travers
ses ouvrages souvent autobiographiques. Il voyage principalement dans l’ancienne URSS, depuis
la chute du régime soviétique. Nous vous invitons à découvrir par exemple Sibérie, ma chérie,
(2012), un carnet de voyage rassemblant les textes de Sylvain Tesson et des illustrations de deux
de ses amis : des photographies de Thomas Goisque et des aquarelles et des dessins de Bertrand
de MiolIis. L’auteur et ses collaborateurs font découvrir le charme de la Sibérie, sauvage,
immense, et d’une beauté froide à travers un carnet très poétique et haut en couleur.

Plus récemment, en 2016, l’aventurier à publié un roman Sur les chemins noirs, où il part à pied à la découverte de la France profonde, sauvage et méconnue. Il n’emprunte que les « chemins
noirs », ces sentiers, pistes, et traces historiques de la France rurale, en reliant le Mercantour au
Cotentin. Ce texte est une invitation au voyage, une bouffée d’air qui donne à voir la France
comme vous ne l’avez jamais vue par une écriture emprunte de poésie et de métaphores.

Article de : Agathe Passerat de La Chapelle

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[Chronique sur le patrimoine Unesco en France : Provins, ville de foire médiévale]

Depuis 2001, la cité médiévale de Provins est inscrite au Patrimoine
Mondial de l’Unesco. Unique témoin d’une cité marchande des Foires de
Champagne des XIe et XIIIe siècles, cette ville de foire médiévale, située au
cœur de la région Île-de-France, est représentative d’un patrimoine qui a su
garder l’authenticité de l’héritage culturel et architectural du Moyen-Age.

L’inscription de Provins sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco
découle de l’initiative de l’ancien ministre Alain Peyrerefitte qui, dès 1997, avait
proposé le classement de la cité médiévale. En collaboration avec le ministre
de la culture, cette initiative a été reprise en 2000 afin d’inscrire la ville au
patrimoine de l’Unesco avec pour thème « Provins, témoin exceptionnel des
foires médiévales ».

Le site de Provins témoignant d’un échange d’influences
commerciales et culturelles du XIème au XIIIème siècles et étant directement
associé au développement économique de la chrétienté au Moyen-Age, le
jury a décidé de classer l’ensemble de la ville au Patrimoine Mondial de
l’Unesco en 2001.

Cette ville médiévale fortifiée se situant au cœur de l’ancienne région
des comtes de Champagne, hébergeait les grandes foires annuelles reliant
l’Europe du nord au monde méditerranéen. Elle fut le témoignage de l’essor
du grand commerce international en Europe. L’institution des foires fût la
garantie de la protection des transports de marchandises à longue distance
entre l’Europe et l’Orient et encouragea l’essor de diverses activités comme
la banque et le charge, ainsi que des activités productives comme le tannage,
la teinture ou la draperie. Dès l’an 1000, le plan urbain de Provins a été
aménagé afin d’accueillir aisément tous les marchands. On retrouve ainsi des
maisons de marchands à 3 étages qui sont pourvues de caves et d’entrepôts
voûtés afin de stocker la marchandise. On y retrouve également des rues
larges afin de faciliter l’emplacement des étals et le passage des convois.

Grâce à ce tracé urbain et à cette architecture, Provins conserve les
grandes caractéristiques des grandes villes de foire médiévale. Avec cet
ensemble architectural civil, militaire et religieux unique, le site ne compte pas
moins de 58 monuments historiques classés ou inscrits. Les remparts de la
ville fortifiée, édifiés entre le XIème et le XIIIème siècle, formant une enceinte
de 5 km afin de protéger les hommes et les richesses, témoignent de cet art
militaire. Symbole de la ville et de la puissance des comtes de Champagne,
Provins est également riche de la mythique Tour César. Concernant l’héritage
religieux, il est possible de l’admirer grâce à la collégiale Saint-Quiriace et
l’Eglise Saint Ayoul. Aussi, afin de s’imprégner de cette époque médiévale
bercée par les foires, il est possible de découvrir les métiers et marchands de
l’époque à la Grange aux dîmes et de découvrir les lieux mystérieux de la cité
en s’engageant dans les souterrains de Provins.

La préservation de l’ensemble de ce patrimoine témoigne de la
richesse de l’histoire de cette ville qui a culminé au XIIIème siècle. Afin de
faire vivre ce patrimoine d’exception, on retrouve aujourd’hui de nombreuses
animations tels que des spectacles médiévaux avec des démonstrations de
rapaces en vol libre ou des tournois de chevaliers et des fêtes traditionnelles
associant la population avec la fête médiévale et la fête de la moisson.

Article de : Nastasia Syed

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[Chronique sur le patrimoine Unesco en France : Bordeaux, Port de la Lune]

Depuis 2007, une partie de la ville de Bordeaux est inscrite au patrimoine de l’Unesco. Gage de l’importance culturelle et architecturale du port de la Lune ainsi que de ses environs, une telle reconnaissance prend du temps mais s’inscrit dans une démarche de préservation du patrimoine pour les générations futures.

C’est en 2003 que la Ville de Bordeaux met en place des instances de réflexions sur une possible inscription au patrimoine de l’Unesco de certains quartiers. Le processus est long afin de monter un dossier solide, construit avec l’aide d’historiens, d’architectes, de scientifiques, de partenaires locaux et de l’Etat. La particularité de la ville est la large étendue urbaine qu’il est possible de présenter dans la catégorie « Ensemble Urbain Exceptionnel ». Après 4 ans de travail, le Comité du patrimoine mondial valide l’inscription de Bordeaux au patrimoine mondial de l’Unesco, le 28 juin 2007.

Sur les 4455 hectares qui composent la ville, ce sont 1810 d’entre eux qui sont inscrit au Patrimoine de l’Unesco en juin 2007, une superficie d’une ampleur encore jamais inaugurée par l’Unesco. Cette délimitation inclut principalement le Port de la Lune et la rive gauche de la Garonne ainsi que les grands boulevards, s’arrêtant au niveau de la gare. Cet ensemble d’une grande étendue est composé d’une mosaïque de quartiers aux identités particulières. Autour de ces 1800 hectares, une zone d’attention patrimoniale de 3700 hectares forme un espace tampon entre le centre ville et les communes alentoures.

Si cette vaste zone est aujourd’hui reconnue comme un chef d’oeuvre architectural et urbain, c’est notamment pour ses constructions classiques et néoclassiques donnant à la ville une unité et une cohérence remarquable. Illustrant le succès de la philosophie des lumières et son rôle de ville marchande, en lien avec la Grande Bretagne et les Pays Bas depuis plusieurs siècles, Bordeaux et son port sont un symbole l’humanisme, d’universalité et de culture. En effet, la ville est cosmopolite depuis le 18ème siècle et son port n’a pas changé de fonction, les deux étant lisible dans l’architecture urbaine. Le commerce effectué a tout de même évolué puisque durant près d’un siècle, Bordeaux est le deuxième port en nombre d’expéditions participant à la traite négrière. Disparu depuis 1837, cette période a permis une forte croissance et un enrichissement de la ville. Cette richesse ayant permis une forte progression architecturale, l’authenticité du bâti est aujourd’hui ce que l’inscription au patrimoine de l’Unesco permet de mettre en avant.

La reconnaissance par l’Unesco de l’importance culturelle du centre ville Bordelais n’est pas qu’une simple inscription à une liste : c’est une manière de s’engager pour la préservation du patrimoine. Il est alors primordiale d’entretenir et de protéger ce lieu afin de le transmettre aux générations futures tout en leur laissant des moyens matériels, juridiques et humains pour le préserver. La ville de Bordeaux a donc mis en place un plan de gestion, mis à jour afin de répondre à ces besoins de préservation et de transmission, dépendant en partie des évolutions de la société. Il permet aussi de concilier les exigences économiques et de qualité de vie avec la conservation du patrimoine.

9ème ville la plus habitée de France, toujours en développement économique, Bordeaux reste un site architectural et urbain à conserver en l’intégrant dans le développement de la ville et la mondialisation afin de pouvoir profiter de cet héritage encore longtemps.

Article de : Anaëlle Rapet

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[Spécial confinement : l’Opéra National de Paris en ligne]

Le confinement est l’occasion de (re)découvrir des ballets renommés et des chefs-d’oeuvre lyriques.

L’Opéra national de Paris est une institution française, sous la tutelle du ministère de la Culture. Il s’agit de la compagnie française de ballet et d’opéra qui a succédé à l’Académie royale de musique. Elle a pour objectif de diffuser et préserver des œuvres du patrimoine lyrique et chorégraphique. L’Opéra national de Paris encourage également la création d’œuvres contemporaines. Dans cette perspective, ce sont plus de 350 représentations par an qui sont données. L’Opéra national de Paris dispose de deux théâtres : le Palais Garnier (1875) et l’Opéra Bastille (1989). 

En partenariat avec France Télévisions, l’Opéra a rendu accessible en ligne et gratuitement une partie de ses productions emblématiques. Vous pouvez ainsi regarder et écouter des ballets ou des opéras depuis chez vous !

L’offre est large, en passant de l’opéra de Bizet « Carmen », aux symphonies de Tchaïkovski, sans oublier les ballets classiques comme « Giselle » de Théophile Gautier ou des ballets davantage modernes, tel « Body and Soul » de Crystal Pite.

Laissez-vous tenter par le ballet romantique et intemporel, Giselle, qui se tient au Palais Garnier. Ce ballet, maintes fois transmis, interprété et adapté, a été créé au XIXème siècle. Le livret est l’oeuvre de Théophile Gautier, poète et romancier français, qui s’inspira du mythe des Wilis (spectres de jeunes femmes défuntes, mi-vampires et mi-nymphes, poursuivant leurs fiancés pour les précipiter dans la mort). La musique a été écrite par le compositeur français Adolphe Adam. Les costumes et les décors de la version proposée par l’Opéra National de Paris, plongent les spectateurs dans l’atmosphère d’abord légère et campagnarde puis lugubre et spectrale. Les danseurs sont envoûtants et entraînent le public dans leur univers.

Si vous préférez la musique classique, prenez le temps d’écouter les symphonies de Tchaïkovski. Dans le cadre du Cycle Piotr Ilyitch Tchaïkovski, Philippe Jordan et l’Orchestre de l’Opéra national de Paris ont repris les œuvres de ce romantique russe de renom.

Vous pouvez les découvrir jusqu’au 3 mai sur le lien suivant :

https://www.operadeparis.fr/magazine/symphonies-n3-et-n6-de-tchaikovski

– disponible jusqu’au 03.05.2020

L’Opéra National de Paris, propose également de découvrir les coulisses, avec de courtes vidéos thématiques réalisant des portraits d’instruments, la découverte des costumes ou proposant des interviews de danseurs ou chorégraphes. Une façon originale de s’immerger dans le quotidien de l’Opéra National de Paris.

Amateurs de danse et de musique, n’hésitez plus !

N.B : A la sortie du confinement, vous pourrez visiter le Palais Garnier chef-d’œuvre de l’architecture théâtrale du XIXe siècle et l’Opéra Bastille, salle d’Opéra moderne construit en 1989, accueillant tous deux les oeuvres de l’Opéra national de Paris et ouverts aux visiteurs.

En attendant, une visite virtuelle du Palais Garnier est disponible en ligne

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[Les plantes sont-elles confinées dans votre jardin ?]

Le printemps, c’est l’heure des jolies fleurs ! Mais saviez-vous que les choix que vous faites pour votre jardin peuvent avoir un impact direct sur la biodiversité locale ?

Même en plein confinement, les plantes restent libres de circuler ! Et quoi qu’en disent les apparences, elles ont mêmes des moyens de s’échapper de votre jardin : pollinisations par les insectes, disséminations des graines par les animaux…

En s’introduisant dans les milieux autour de chez vous, certaines peuvent mêmes devenir dangereuses pour la biodiversité locale ! C’est notamment le cas des espèces dites « exogènes » (ou exotiques), c’est-à-dire des espèces qui ne sont pas originaires de la région dans laquelle vous les utilisez. Voici les principales menaces encourues :

  • L’espèce exogène arrive bien à s’acclimater et à se propager dans le milieu dans lequel elle vit, jusqu’à gagner la compétition face à la flore locale : on parle alors d’espèces « invasives ». L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature reconnait les espèces invasives comme la troisième cause de l’érosion de la biodiversité mondiale. Elles sont impliquées dans la moitié des extinctions connues à ce jour !
  • Génétiquement, certaines espèces exogènes sont très proche de la flore locale. Dès lors, leur hybridation avec la flore locale peut faire disparaître l’originalité du patrimoine génétique local : on parle alors de pollution génétique.
  • En étant importées, les espèces exogènes (animales ou végétales) peuvent contribuer à la propagation d’organismes préjudiciables pour l’environnement, la culture, la santé : bactéries, insectes ravageurs… et même un virus !

Mais comment agir ? En favorisant l’utilisation d’espèces locales !
Pour cela, des labels certifient l’origine et la production locale des espèces. Aussi, n’hésitez pas à demander l’origine des plants lors de vos achats. Ces quelques réflexes permettent de développer et de valoriser la filière horticole locale !

Article de : Florian D’ingeo

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