Jusqu’au 23 août 2021 se tient au centre Pompidou l’exposition « Elles font l’abstraction ». Cette exposition inédite met à l’honneur les femmes artistes ayant exploré l’abstraction au XXe siècle. Si les femmes ont souvent été considérées comme absentes dans la peinture et encore plus, dans les mouvements d’avant-garde, la quantité d’artistes exposées au centre Pompidou prouve le contraire. En effet, ce sont plus d’une centaine d’artistes qui « font l’abstraction » au centre Pompidou.
L’exposition révèle les apports d’artistes femmes aux plus grands mouvements du XXe siècle tels que le Bauhaus ou l’avant-garde russe.
Si l’exposition se concentre principalement sur la peinture et sur des artistes européennes, on y trouve aussi d’autres formes d’art tel que la danse, la sculpture, la photographie ou la scénographie ainsi que des artistes originaires d’Amérique latine, du Moyen-Orient et d’Asie.
En abordant l’abstraction de manière plus ou moins chronologique, l’exposition réinscrit les femmes dans l’élaboration de ce mouvement longtemps considéré comme exclusivement masculin.
Ainsi l’exposition démarre avec les artistes spiritualistes notamment avec les œuvres de Georgiana Houghton et d’Hilma af Klint.
L’abstraction des corps est abordée avec la danse et la géométrisation par exemple avec Loïe Fuller. De plus, l’art décoratif est aussi remis à l’honneur, côtoyant la peinture et la sculpture sur un pied d’égalité. On découvre ainsi le grand travail textile des femmes du Bauhaus.
Cette exposition réunissant une soixantaine de femmes selon ce prétexte de l’abstraction soulève néanmoins une question importante :
Peut-on faire des femmes artistes un sujet thématique ?