Le site de la ville historique de Lyon a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998.

Différents critères constituant la particularité de Lyon ont été retenus afin de justifier cette inscription : l’urbanité (c’est-à-dire le « vivre en ville » et les pratiques urbaines), la confluence (la ville s’est développée et étendue aux abords de la confluence de la Saône et du Rhône) et la cohérence du modèle urbain (sa continuité au fil des siècles et son étalement progressif qui donnent une trame urbaine exceptionnelle).

Riche de plus de deux mille ans d’histoire, la ville a gardé une continuité urbaine extraordinaire. Elle n’a pas évolué selon le modèle du palimpseste, contrairement à la majeure partie des villes où l’on détruit pour reconstruire par dessus avec une architecture davantage moderne. Un véritable déplacement du centre-ville s’est en fait opéré au fil des siècles, d’Ouest en Est. Ce processus a permis de conserver des traces architecturales de chaque époque. Elles sont encore visibles aujourd’hui : époque gallo-romaine sur la colline de Fourvière, époque médiévale dans le Vieux Lyon, époque moderne puis industrielle sur les pentes de la Croix-Rousse puis davantage contemporaine encore plus à l’Est. Il s’agit d’une juxtaposition unique d’ensembles urbains variés et aux anciennetés diverses créant un riche tissu urbain.

La zone figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, comprend la colline de Fourvière, les quartiers du Vieux Lyon, le coeur de la Presqu’île et la colline de la Croix-Rousse, qui concentrent des quartiers à valeur historique.

L’UNESCO, acteur de la mondialisation patrimoniale, a relevé que « Lyon représente un témoignage exceptionnel de la continuité de l’installation urbaine sur plus de deux millénaires ».  Le 5 décembre 1998, lorsque l’organisation donne le statut de patrimoine mondial au site historique de Lyon, celui-ci bénéficie déjà une multitudes de labellisations et inscriptions (monuments historiques, site classé, secteur sauvegardé….). Mais le secteur retenu est bien plus large que les autres protections accordées : il s’étend sur 487 hectares, soit environ 10% de la superficie de la ville plus une zone tampon de 320 hectares.

L’UNESCO donne et entérine une reconnaissance internationale du site. L’inscription, source de notoriété, est un atout majeur du rayonnement mondial de la métropole lyonnaise et a participé à la conservation de cet ensemble urbain. Elle est propice au développement touristique, culturel mais également économique de la ville. Le plan de gestion qui découle de cette inscription permet d’allier conservation du patrimoine, dynamisme de la ville et transmission d’une riche histoire à un public toujours plus large.

Pour plus d’information, veuillez consulter : https://whc.unesco.org/fr/list/872

Article de : Agathe Passerat de La Chapelle

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