[Actualité de l’UNESCO: Irak : Début de la reconstruction de la mosquée Al-Nouri et des églises Al-Tahera et Al-Saa’a à Mossoul]

 Endommagés par la guerre en Irak, la reconstruction de plusieurs édifices religieux à Mossoul va commencer. Cette opération se fera sous l’égide de l’UNESCO, qui a accès aux sites depuis 2018 (un an après la libération de la ville). Elle concernera un des monuments emblématiques de la ville : la mosquée Al-Nouri et son minaret incliné surnommée Al-Hadba (“la bossue”), qui avaient été dynamités par les partisans de Daech en juillet 2017, mais pas complètement détruits (par exemple, les colonnes en marbre de la salle de prière sont tombées, mais pourront être sauvées). À ce projet est associé celui des églises Al-Tahera et Al-Saa’a (dite “Notre-Dame de l’horloge”), et cela dans le but de préserver une diversité culturelle dans le centre-ville de Mossoul. L’idée est de promouvoir la réconciliation sociale à travers la culture, car la valeur de ces bâtiments n’est pas qu’historique, elle est aussi symbolique pour la paix entre les différentes religions.

Durant la guerre, la ville de Mossoul a été entièrement dévastée, avec plus de 12 000 bâtiments détruits. Il est donc primordial pour l’UNESCO de ne pas se contenter d’uniquement reconstruire, mais aussi d’agir sur le long terme. Ces initiatives sont regroupées sous le nom de « Faire revivre l’esprit de Mossoul”, et le projet est en grande partie financé par les Emirats Arabes Unis. Il comprend notamment la formation des jeunes sur le terrain, mais aussi la création d’emplois.

Pour cette reconstruction, un concours entre cabinets d’architecture a été mis en place par l’UNESCO, et cela a été accompagné par une consultation à grande échelle des habitants pour choisir certaines options concernant la rénovation. Le concours s’est terminé le 15 avril 2021, les travaux vont donc commencer très prochainement.

Ce projet est essentiel pour remettre le pays sur pieds car, comme le fait comprendre Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO : “C’est par l’éducation et la culture que les Irakiens, hommes et femmes à égalité, pourront reprendre leur destin en main et devenir les acteurs du renouveau de leur pays.”

Article écrit par Cléa Brunaux

Cet article n’engage que son auteur

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[75ème anniversaire de l’UNESCO: Le développement de l’interculturalité]

Considérant que « la culture a le pouvoir de transformer les sociétés », l’UNESCO cherche, depuis sa création il y a maintenant 75 ans, à développer la culture au-delà des frontières.

Dans un monde frappé par une instabilité croissante, la culture apparait comme source d’identité et de cohésion. Les diversités culturelles dans le monde sont à l’image des peuples le composant : multiples et singulières. Dans un objectif de paix, l’UNESCO cherche à contribuer au rapprochement des cultures et à refléter l’humanité dans son ensemble. L’organisation s’applique à créer des ponts entre les différentes cultures, ne les opposant pas par leurs différences mais les unifiant par leurs interactions et leurs échanges.

Les 75 ans de l’UNESCO sont l’occasion parfaite pour revenir sur les quelques projets interculturels menés par l’organisation.

Source: Site de l’UNESCO

L’année 2010 : L’année Internationale du Rapprochement des Cultures

L’année 2010 a été consacrée au dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples. Pour cela, l’UNESCO des musées partenaires ont conçu des collections d’objets anciens issus de la Nubie. C’est en effet dans cette région située dans le bassin du Nil que les premières civilisations se sont rencontrées, participant ainsi au tout premier échange interculturel humain. Comme témoins de la créativité humaine dans divers domaines aussi bien artistiques que pratiques, les objets rassemblés par l’UNESCO permettent de mieux comprendre la portée d’un tel échange des cultures. Ils illustrent les contributions des personnes étrangères à la culture dominante.

Par la création de cette collection d’objets, l’UNESCO et les musées partenaires ont démontré que c’est bien l’échange interculturel qui a permis l’élaboration et le perfectionnement de différents outils et œuvres artistiques.

Source: Site de l’UNESCO

Election de la capitale mondiale du livre

Chaque année, l’UNESCO organise un événement mondial sur le livre : l’élection de la capitale mondiale du livre. Afin de devenir capitale mondiale du livre, les villes doivent procéder à une candidature et expliquer les activités culturelles qu’elles proposent et de quel profil culturel elle dispose.

Connue pour sa diversité culturelle au sein même de ses habitants, la ville Kuala Lumpur a été élue capitale mondiale pour l’année 2020.

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Source: Site de l’UNESCO

L’UNESCO a également instauré la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, permettant à chaque culture de s’exprimer et à chacun d’échanger sur ses lectures favorites.

Elaboration du Podcast « Parlons de culture »

S’adaptant aux nouveaux moyens de communication, l’UNESCO a également développé son propre podcast ! « Parlons de culture » fait dialoguer des personnels de l’UNESCO, des experts externes et des acteurs culturels, élaborant ainsi un échange interculturel des plus intéressant.

Élaboration d’un programme de discussion interculturelle suite à la pandémie de la Covid-19

Estimant que l’interculturalité est la solution afin de rétablir un lien dans une humanité désemparée, l’UNESCO cherche à développer un échange des cultures sur la question de la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19. L’organisation cherche également à empêcher tout développement de xénophobie et à faire face à un racisme ethnoculturel croissant. Pour cela, l’UNESCO a établi 4 critères de recherche :

1) étudier l’impact de la COVID-19 sur le dialogue interculturel et les relations communautaires

2) examiner les initiatives novatrices mises en œuvre par les communautés en réponse à ces défis, en particulier concernant le dialogue interculturel en ligne.

3)  définir des  principes  clés  pour  la  conception  et  la  mise  en  œuvre  de  mesures  politiques  efficaces

4) fournir une première réflexion sur la contribution utile que le dialogue interculturel pourrait apporter   au   monde   de   l’après-COVID-19   en   favorisant   et   approfondissant   les   relations   interculturelles et la solidarité, qui ont été affectées par la pandémie.

Article de Marianne Condette

Cet article n’engage que son auteur

Sources :

https://fr.unesco.org/commemorations/worldbookday

https://fr.unesco.org/themes/prot%C3%A9ger-notre-patrimoine-et-favoriser-la-cr%C3%A9ativit%C3%A9

https://fr.unesco.org/themes/prot%C3%A9ger-notre-patrimoine-et-favoriser-la-cr%C3%A9ativit%C3%A9/parlons-de-culture

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